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Un nouveau musée à Bayeux (14).

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Un nouveau musée à Bayeux (14). Empty Un nouveau musée à Bayeux (14).

Message par LORD Jeu 17 Fév - 21:20

Boujou.

Bayeux décroche un nouveau musée.

En se redéployant, le Baron Gérard retrouve ses lettres de noblesse et réhabilite le palais épiscopal. Visite.
Onze ans. Il aura donc fallu onze ans pour que les Bayeusains et les amoureux de Bayeux retrouvent leur musée. Pour que le nom du Baron Gérard ne soit plus uniquement associé à un stade et à une rue. Onze années “de lutte acharnée” pour le sénateur et ancien maire Jean-Léonce Dupont. Onze ans. “Le temps des musées” comme l’a si joliment dit François Arnaud, conseiller aux musées à la Direction Régionale des Affaires culturelles. Le temps nécessaire à la naissance d’un incroyable projet.

La brillante présentation offerte par le conservateur Antoine Verney, vendredi dernier, devant près de 150 responsables d’associations, élus, donateurs ou acteurs du tourisme, a certainement permis de lever les derniers doutes, de balayer les ultimes sceptiques.
Dans un an et demi, Bayeux possédera un musée à faire pâlir d’envie n’importe quel conservateur de la région. Un superbe outil taillé pour renforcer l’attractivité touristique de la ville et donc son développement économique. C’est ce qu’espère Loïc Jamin, maire adjoint en charge des musées. “Comme la surface double, nous espérons doubler la fréquentation du site, passer de 40 000 à près de 100 000 visiteurs”. Fermé, pour raisons de sécurité et d’accessibilité, alors qu’il le découvrait à peine, le Baron Gérard entrera alors de plain pied dans le XXIe siècle. Tout en préservant le passé.

“Une passerelle entre l’Angleterre et la Normandie” :

S’appuyant sur une belle enveloppe, 9,5 millions d’euros, les responsables du projet, n’ont pas fait dans la dentelle. Le premier parti pris a été de réinvestir l’ancien palais épiscopal, de restaurer une merveille, un vaste édifice historique d’importance exceptionnelle des XIe et XVIIIe siècles pour l’offrir aux collections du musée. “Ce superbe vaisseau de 6 000m2, parallèle à la cathédrale, aussi ample que cette dernière et avec laquelle il est intimement lié, que les cabinets spécialisés nous recommandaient de restaurer sans tarder, nous offrait les conditions adéquates de redéploiement.
Tout d’abord, c’est le lieu d’origine du musée, depuis 1901. Puis, c’est une passerelle entre la Tapisserie, donc la bataille d’Angleterre et la place de Gaulle et le musée de la Bataille de Normandie”. De la rue des Cuisiniers, où le visiteur entrera par l’ancienne boulangerie, à la rue Larcher, le musée se redéploiera sur plus de 2 500m2 dans les parties les plus prestigieuses de l’édifice. Alors que l’ancienne chapelle, chef d’oeuvre de l’architecture normande de la Renaissance, qui sert d’écrin à l’un des plus importants cycles de peintures murales du XVIIe siècle conservés en Normandie, a achevé sa complète rénovation, l’ancien appartement des évêques, la salle du conseil municipal, l’ancienne salle d’audience du tribunal, celle des pas perdus et l’ancien musée sont la proie des engins de chantier.
Seule l’aile de la rue Laitière qui abrite aujourd’hui l’hôtel de ville et le bâtiment longeant la rue Larcher, ancienne maison d’arrêt de la ville, ne sont pas concernés par les travaux.

Une verrière au coeur du musée :

Grâce à l’apport du cabinet d’architecte Millet-Chilou, le projet ne se contentera pas de “pasticher le passé”. Une immense verrière surprendra les visiteurs au coeur du musée. Couvrant le jardin Saint-Yves, dissociée des structures existantes, elle apportera une touche de modernité et permettra un éclairage des façades. “Carrefour du site, cette verrière abritera les collections de porcelaine et permettra d’accéder aux autres salles, par le biais de passerelles et autres plans inclinés”. Car, si l’équipe d’Antoine Verney a, par souci didactique, opté pour une présentation chronologique des collections, elle a pris bien soin de laisser de nombreuses possibilités de digressions aux visiteurs.

5 000 pièces dans 15 espaces :

Le parcours muséographique permettra de présenter 350 oeuvres d'art (peintures, sculptures, dessins, estampes, photos) dont 26 oeuvres déposées par l'État provenant des collections du Louvre et d'Orsay ; 550 objets archéologiques et ethnographiques ; 800 porcelaines de Bayeux, auxquelles s'ajoutent 3 000 pièces de chimie et enfin 100 pièces de dentelle et 150 objets en rapport avec la production dentellière. Le musée possède 20 000 et, plus largement, près de 45 000 objets mais, “il serait aberrant de tout présenter”, précise Antoine Verney. “Beaucoup de nos objets ont une valeur documentaire mais ne présentent aucun potentiel de présentation au public. La grande force de la collection du Baron Gérard est d'offrir un parcours complet, sans césure majeure, du gallo-romain à aujourd'hui”.

20 000 oeuvres visibles :

De toute façon, les 20 000 oeuvres seront visibles. Toutes numérisées, elles seront virtuellement accessibles au sein du parcours muséographique avec dossiers documentaires associés grâce à des bases informatisées mises à disposition du public. Les salles du rez-de-chaussée dans lesquelles se déploieront les collections depuis la préhistoire jusqu'au XVIe siècle accueilleront le produit des plus récentes recherches archéologiques effectuées dans le Bessin. Le plus spectaculaire réside certainement dans la présentation pour la première fois au public des décors peints de plusieurs pièces d'une villa romaine de Bayeux du IIe siècle conservés sur plus de 2,40 m de hauteur. En cours de restauration, cet ensemble qui est considéré comme le plus important au Nord de la Loire, servira de cadre à l'évocation des différents aspects de la vie quotidienne à Augustodurum, nom gallo-romain de Bayeux. Autre exemple, une exceptionnelle plaque de chancel sculptée en calcaire du VIIe siècle, elle aussi inconnue du public, vestige de la cathédrale mérovingienne mis au jour à l'occasion des fouilles entreprises à l'occasion des travaux d'aménagement des abords de l'édifice.

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