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REUNIFICATION depuis CAEN: ROUENIFICATION ou RENNIFICATION?

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Message par Florestan d'Hudimesnil Lun 23 Fév - 2:00

REUNIFICATION ou ROUENIFICATION? Face au POISON de OUEST FRANCE la lucidité de PARIS NORMANDIE !

Un billet à lire sur l'Etoile de Normandie:
http://normandie.canalblog.com/archives/2015/02/22/31580811.html

La feuille de propagande quotidienne ligéro-bretonne qui sévit depuis plus de trente ans dans la partie occidentale de la Normandie et qui sous traite (dans tous les sens de l'expression) l'actualité normande via sa filiale Publihebdos rassemblant la plupart des hebdomadaires locaux (voire localistes) de toute la Normandie, a atteint son objectif:

Foutre la merde dans le débat public régional normand préparatoire à la future unité normande en instrumentalisant le clochemerle rouenno-caennais sur la future capitale régionale normande, en alimentant le soi-disant "défaitisme" bas-normand à nous faire peur avec la "Rouenification" alors qu'on subit, grâce à Ouest-France depuis des années à Caen en Basse-Normandie, une "Rennification" rampante, en refusant de façon systématique toute pédagogie objective et régulière de la future Normandie par des articles ou des infographies strictement "bas-normands" à l'attention de lecteurs bas-normands captifs d'une zone de diffusion qui ne sera plus entièrement recoupée par la nouvelle institution régionale normande.

Ainsi Ouest-France refuse la co-construction avec Paris Normandie d'un reflet régional normand, projet qui aurait pu être prometteur et enthousiasmant à l'instar du coup d'essai du printemps 2012 lorsqu'à la demande d'un certain Antoine RUFENACHT (alors haut-commissaire au développement de la Vallée de la Seine) un supplément d'information exceptionnel commun aux deux quotidiens sur les enjeux de l'Axe Seine avait été diffusé partout en Normandie non sans un certain succès...

La direction rennaise et bretonne de Ouest-France a fait le choix de refuser, pour l'instant, l'évidence: une nouvelle région va émerger à l'Est de la zone de diffusion "Grand Ouest" qui profite avant tout au rayonnement métropolitain de Nantes et Rennes et qui met en valeur la Bretagne au détriment des marges ligérienne et bas-normande !

A Ouest-France, tant à Rennes qu'à Caen, certains ne supportent pas l'idée que dans moins d'un an, la Normandie va peser de tout son poids, de part son évidence géo-économique, géo-politique, géo-historique. Que l'avenir de la Normandie va se passer dans le triangle central CAEN- ROUEN- LE HAVRE et que va prendre fin la relation de relative soumission de CAEN à RENNES dans laquelle les décideurs Caennais et Bas-normands ont vécu dans une paresse intellectuelle tout aussi relative !

On ne mettra donc pas le vin nouveau normand dans la vieille outre ligéro-bretonne dénommée "Ouest France"!

Et comme l'avait montré autrefois le philosophe italien Antonio Gramsci c'est dans cet entre deux, dans ce "entre chien et loup" entre le monde ancien pas encore mort et le monde nouveau pas encore totalement là, que les dangers peuvent survenir: le monde ancien est condamné, il le sait et tous les combats d'arrière garde sont violents d'autant plus violents qu'ils sont vains et inutiles !

On regrettera donc que Ouest-France, d'une façon générale, (et nous sommes convaincus que cette situation très regrettable peinera en interne des journalistes de la rédaction caennaise de Ouest-France authentiquement attachés à la Normandie et à l'idée de faire la pédagogie d'un projet normand) a décidé d'aboyer avec les chiens au passage de la nouvelle caravane normande.

En revanche, on saluera avec plaisir et consolation la ligne "pro-active" normande de PARIS NORMANDIE qui fait le travail que refuse de faire OUEST FRANCE sur le dossier le plus sensible de la réunification normande...

Fusion des régions Haute et Basse-Normandie : le leadership de Rouen fait peur
Liberté Dimanche 23.02.2015
http://www.paris-normandie.fr/detail_communes/articles/2595348/region/la-rouenification#.VOnetvmG-So
Territoires. A quelques mois de la fusion, les Bas-Normands témoignent d’une crainte face à des Haut-Normands, et surtout des Rouennais, suspectés d’hégémonie. Entre clichés tenaces et réalités, enquête sur une suspicion grandissante...

Dans le processus de la réforme territoriale liée à la fusion des régions, la réunification de la Grande Normandie apparaît comme la plus évidente, la plus simple... Pas de nom compliqué à trouver comme en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, une histoire et une culture commune dans les grandes lignes, des dimensions à cinq départements raisonnables...

Et puis, au fur et à mesure que les échéances s’approchent, que le choix de la capitale entre Rouen et Caen (1) aiguise les fiertés entre les deux villes, que les ambitions politiques s’affichent, voici que les Bas-Normands témoignent de leurs inquiétudes, de leurs agacements face à une Haute-Normandie sûre de sa puissance, face à une métropole rouennaise qui n’a rien oublié de son rayonnement historique, face à une vallée de Seine qui a tant rêvé d’intégrer le Grand Paris... Au cours d’une tournée de réunions publiques menées à l’automne sur son territoire, Laurent Beauvais, le président de la région Basse-Normandie, a perçu cette montée de pessimisme au point d’être obligé d’exhorter les Bas-Normands à se valoriser et à ne pas faire de complexe face à la Haute-Normandie. Le 23 janvier dernier, au lendemain de sa dernière réunion au Mémorial de Caen, il se plaignait d’avoir entendu trop de craintes, trop de défaitisme...

LE RISQUE D’UNE ABSTENTION BAS-NORMANDE

« C’est vrai que j’ai senti un sentiment de faiblesse des Bas-Normands qui n’a pas lieu d’être et qui ne doit pas être relayé par des élus pour des raisons politiciennes », confirme Laurent Beauvais, un mois plus tard. « Car il ne s’agit pas d’un match entre Caen et Rouen, entre la Haute et la Basse-Normandie, mais bien d’un match afin que la Normandie réunifiée tienne son rang face aux autres régions. »Pourtant, Laurent Beauvais sait que son désistement en faveur de son homologue haut-normand pour briguer la présidence de la Normandie réunifiée au nom du PS, passe mal. « Nous n’avons pas voulu de primaires entre nous, car elles auraient été contre-productives face aux enjeux. J’ai privilégié l’intérêt général et mon désistement n’altère en rien mon enthousiasme à réussir cette fusion. »

Quand la présidence de la future région reste également une affaire haut-normande à droite entre Françoise Guégot (UMP) et Hervé Morin (UDI), le risque de voir les Bas-Normands bouder les urnes au scrutin régional est-elle plausible ? Xavier Delbèque, militant PS dans le Calvados, le craint. « Si la bataille électorale se réduit à un duel droite-gauche entre élus haut-normands, je pense que les électeurs bas-normands pourraient être tentés de bouder le scrutin. » Jean-Marc Julienne, 1er adjoint au maire à Granville, proche du Modem, n’y croit pas. « C’est mal connaître la nature d’un scrutin de liste par département qui permettra aux candidats locaux de défendre leurs territoires. » Laurent Beauvais a l’intuition que ce scrutin va passionner les Normands au-delà des appartenances des chefs de file à la Haute-Normandie. « Cette élection est historique et les Normands doivent s’en emparer », lance-t-il.

Nicolas Mayer-Rossignol, le président de la Haute-Normandie multiplie les signes en faveur de la Basse-Normandie, s’affichant ostensiblement le week-end dernier au carnaval de Granville, mais aussi en valorisant régulièrement les pôles d’excellence bas-normands de la recherche scientifique à Caen, de la plasturgie à Alençon, du tourisme au Mont-Saint-Michel. « Il faut sortir des clichés éculés qui ne cherchent qu’à diviser, arrêter de ressasser le passé pour se tourner vers l’avenir, donner l’exemple en valorisant la complémentarité de nos territoires, en n’ayant aucun mépris pour les craintes qui peuvent s’exprimer et rassurer par la volonté de tenir une politique équilibrée entre tous les Normands »,martèle le président haut-normand.

« Aujourd’hui, nous vivons dans un monde incertain où tout changement est vécu avec inquiétude »,tempère Laurent Beauvais. Et celui-ci de confier que d’autres fusions s’annoncent bien plus gratinées ailleurs. « Certains de mes collègues présidents de région envient le processus normand, qu’ils jugent exemplaire. » Aux Normands d’en être convaincus...

PHILIPPE LENOIR

(1) Le choix de la capitale régionale se fera par décret en juillet 2016 après le vote de la future assemblée régionale issue des élections de décembre 2015.
Questions de méthode et de taille critique

Partagez-vous le sentiment d’une lente montée du sentiment de méfiance voire d’inquiétude de la Basse-Normandie sur les conditions dans lesquelles se prépare l’unification normande et notamment sur le

leadership annoncé de Rouen ?

Joël Bruneau : « Il y a eu quelques déclarations qui ont suscité des réactions logiques. Mais partir sur la base de méfiances réciproques serait malvenu. C’est pour cela que j’ai souhaité rencontrer rapidement les présidents des agglomérations de Rouen et du Havre, Frédéric Sanchez (1) et Édouard Philippe. De toute façon, la Normandie existera bientôt et nous devons la faire vivre avec un souci de complémentarité entre ces trois métropoles. Un chef-lieu ne signifie pas que tous les pouvoirs y soient concentrés, qu’il s’agisse d’économie, de recherche ou même de services administratifs. »

Yvon Robert : « Même si je la respecte, je ne comprends pas cette inquiétude, elle n’a pas lieu d’être. Moi, je ne veux pas de cette bagarre. Mais je comprends que les élus défendent leur territoire.

Pendant des décennies il y a eu des débats sur la question de la fusion normande et ils ont achoppé sur la question de la capitale. Pour moi, la capitale administrative n’est pas le sujet principal, l’essentiel c’est le développement régional. Largement alimentée par les médias, je trouve la polémique absurde, contre-productive. »

Comment expliquez-vous ce sentiment ? Une concurrence historique entre les deux territoires, notamment entre Rouen et Caen, ou un problème de méthode et de communication ? Le futur président régional sera certainement haut-normand, la seule Métropole est rouennaise, la capitale aussi : cela commence à faire beaucoup...

Joël Bruneau : « Il y a peut-être un problème de méthode si on considère que le choix de la capitale régionale, du chef-lieu, est décisif. Le vrai sujet c’est : est-ce qu’on est capable de faire quelque chose d’intelligent ensemble ? Le 21e siècle est un siècle de réseaux. Il faut l’intégrer et le mettre en pratique à l’échelle de cette Normandie. (.../...) En tout cas, moi je ne soutiendrai pas lors des régionales une liste qui ne partage pas cette vision globale, avec un partage des fonctions métropolitaines, des pouvoirs de décision, sans pour autant créer de doublons. C’est aussi la vision de géographes de la région et ce n’est pas un hasard ».

Yvon Robert : « L’ensemble du problème est mal posé. Quand on réduit le nombre de régions, on regroupe forcément des territoires. La Haute et la Basse-Normandie cela semblait simple. Moi, je pense que la question aurait dû être tranchée par la loi sur la base d’un critère valable pour toutes les régions. De la même façon que le Parlement a décidé que la Loire-Atlantique ne rejoindrait pas la Bretagne. Le gouvernement et le Parlement auraient dû choisir la capitale. C’est un sujet délicat et ce n’est pas raisonnable de laisser durer ça pendant 18 mois. »

Quelles seraient selon vous les décisions ou les symboles qui pourraient permettre de lever les inquiétudes ?

Joël Bruneau : « Le bon exemple c’est celui de notre candidature unique avec Rouen et Le Havre pour le label French Tech de territoire en pointe dans l’économie numérique. Je pense vraiment qu’il faut multiplier de telles initiatives communes. Ici, s’il y a un débat plus qu’ailleurs c’est parce qu’aucune agglomération n’a un potentiel de dimension européenne. Si on veut arriver à ça, si on veut compter, on l’aura à trois. Ou on ne l’aura pas ».

Yvon Robert : « Il faudrait d’abord que la loi soit corrigée afin qu’il y ait un critère unique de choix de la capitale dans chaque région. La capitale traditionnelle c’est le territoire urbain le plus important avec son agglomération. C’est ce qui s’impose partout et je ne comprends pas que cela soit difficile ici.

Par ailleurs, je pense qu’il faut trouver un lieu d’échanges dans la durée qui analyse - par exemple une fois par an - l’évolution des territoires. Je propose ainsi la création d’un conseil des élus en fonction de la dizaine de villes et d’agglomérations existant en Normandie. Il permettrait d’évoquer des solutions pour éviter les divergences et les déséquilibres. L’enjeu ce n’est pas la capitale, c’est le développement de tous ».

PROPOS RECUEILLIS PAR THIERRY DELACOURT

(1) Sollicité pour s’exprimer dans le cadre de ce débat, le président de la Métropole Rouen-Normandie a décliné l’invitation.





Commentaires de Florestan:

Frédéric Sanchez n'avait surtout pas intérêt à remuer cette question capitale très délicate alors que Nicolas Mayer-Rossignol en tant que tête de liste pour faire l'union de la gauche normande dès le premier tour des prochaines élections régionales (mission impossible?) va devoir s'atteler à la très difficile tâche de séduire les électeurs de la Normandie occidentale instrumentalisés comme vous le savez et par qui vous savez...

On appréciera en conséquence les déclarations de Nicolas Mayer-Rossignol valorisant les atouts non pas d'une Normandie plus basse que la haute mais ceux de la Normandie occidentale en particulier dans le cadre général normand.

Confirmation qu'Yvon Robert, le maire PS de Rouen a vraiment rien compris au film en cours de montage ! Avec sa notion "traditionnelle" de ville capitale, c'est comme s'il nous parlait de la Rome impériale du 1er siècle alors qu'on est au XXIe siècle (est-ce là un effet secondaire du "Panorama XXL"?). Demander au parlement ou au gouvernement de fixer par décret le choix de la capitale démontre assez sérieusement les limites de l'actuel maire de Rouen... Et d'ailleurs tout le monde sait à Rouen que le vrai patron ce n'est pas le maire de Rouen ! Quant à cette idée saugrenue de conférence annuelle d'élus autour d'un bon repas c'est prendre vraiment pour des imbéciles tous les bons connaisseurs du dossier normand qui savent pourquoi l'association "Normandie métropole" créée en 1993 a été finalement dissoute en 2009.

Enfin, on pourrait dire que l'analyse proposée par Joël Bruneau, le maire UMP de Caen est la plus juste ou la plus intelligente arguant de la nécessité de travailler en réseau métropolitain et par son allusion aux travaux de nos amis du collectif des Quinze géographes universitaires normands. Dont acte !

Mais on aimerait bien que le "gendre idéal" caennais mît enfin ses belles paroles en accord avec la réalité en proposant les épousailles de la mer et de la terre dans le cadre d'un pôle métropolitain commun CAEN- LE HAVRE avec son collègue député-maire Edouard Philippe qui est pourtant de la même crèmerie que le maire de Caen...

Ce pôle de l'Estuaire à bonne échelle entre Caen La Mer et l'agglomération du Havre pourrait être, à terme, la préfiguration de la future métropole normande en réseau à trois têtes déjà étudiée par les géographes et déjà pratiquée par de nombreux décideurs et acteurs régionaux normands.

Mais au lieu de cela, Joël Bruneau nous propose un pôle "Caen Métropole Normandie" pour tenter vainement de faire pièce à Rouen Métropole Normandie (ça rappelle la querelle débile des aéroports) en rameutant à lui les intercommunalités rurales et l'ensemble des petites villes bas-normandes:

Au lieu d'avoir un pôle métropolitain unique mais à trois têtes à partir duquel il eut été possible de fédérer l'ensemble des petites villes et intercommunalités maillant les territoires normands, les cancres du cas d'école normand que MM. Robert Bruneau et Philippe continuent d'être, préfèrent donc pousser trois charrues devant des boeufs normands qui auront parfaitement raison d'être perplexes lors des prochaines consultations électorales...

Florestan d'Hudimesnil

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Date d'inscription : 14/09/2009

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