Futur Musée de la Pêcherie à Fécamp.

[LORD]

Boujou.

Etabli sur un îlot naturel qui sépare le port de la « retenue » (vaste lac de mer qui permettait de retenir l’eau des marées au moyen d’écluses), le « Grand Quai » constitue, depuis le Moyen Âge, le cœur du port de Fécamp. Longtemps unique quai du port et voie de passage entre les rives nord et sud de la retenue, on y trouve aussi les premiers chantiers navals et le pilori, en faisant un lieu toujours animé.
Des travaux de construction d’un véritable mur de quai furent terminés en 1740. Il prit l’appellation de « Grand Quay » lorsque fut aménagé, à partir de 1838, le « Petit Quay », aujourd’hui Quai Vicomté. Avec l’aménagement de la retenue en bassins au cours du 19ème siècle, le Grand Quai conserve son importance : il est le lieu de départ et de retour des harenguiers, et le siège de plusieurs administrations maritimes, douanes et bourse du poisson.

En septembre 1944, au moment de quitter la ville devant l’avancée des alliés, les Allemands font sauter les deux passerelles qui reliaient le quai aux rives nord et sud du port. Seule la passerelle Bérigny, côté sud, sera reconstruite. De nouvelles structures industrielles s’installent alors sur le Grand Quai et connaissent une trentaine d’année de prospérité : boucane Prentout-Burel, société Filextra, ateliers de réparation navale et de métallurgie, ainsi que la sècherie « La Morue Normande ». C’est dans ce grand bâtiment, construit en 1950, que la Ville de Fécamp envisage aujourd’hui de relocaliser ses musées.

La crise de la pêche des années 70 et 80 amorce le déclin du Grand Quai, qui devient alors une friche industrielle. Mais alors que l’activité industrielle se déplace vers les quais arrière, le public, sans y être convié par les aménageurs, s’approprie spontanément le Grand Quai à la faveur du développement touristique de la ville : d’abord simple lieu de promenade, il devient peu à peu épicentre du tourisme patrimonial avec l’accostage des vieux gréements et les animations de la Boucane, la Fête du hareng.

Aujourd’hui, l’urbanisme de la ville est en pleine redéfinition. Les études rendues en 2002 démontrent clairement que le centre commercial de la cité subit une translation d’est en ouest au cours des siècles. D’abord situé place des Hallettes, celui-ci se déplace au 19ème siècle autour du nouveau marché, près de l’église Saint-Etienne, avant de conquérir l’espace portuaire de nos jours. Dans ce processus, tout indique que le Grand Quai représente un enjeu particulièrement stratégique :

* Bordant l’avant-port et les pontons de plaisance, il devient la toile de fond des grandes manifestations festives de la ville (Trophée des multicoques, Fête du hareng, Estivoiles).
* La Boucane Prentout, saurisserie traditionnelle sauvegardée et animée par une association, est devenue lieu d’animation et de visite. Cette activité en fait un espace complémentaire de celle d’un musée.
* C’est sur ce quai que se situera la gare maritime prévue dans le cadre du projet de liaison transmanche, y drainant les visiteurs anglais.
* La reconstruction de la passerelle Botton, à l’étude, mettra ce quai au cœur d’un parcours piétonnier déjà partiellement effectif.

Installer le musée sur ce quai, c’est donc bénéficier d’un environnement porteur au niveau touristique. Mais c’est surtout mettre ce musée en prise directe avec les activités portuaires traditionnelles (boucane) et actuelles (déchargement des petits chalutiers à proximité).

[crosman]

Ayant participé à la fête du hareng une année, je peux dire que c'est un lieux très émouvant et une superbe fête, très chaleureuse parfumée à la boucane (on fait fumer les harengs coume aôtefeis, aux chants de marins et au boujaron de Bénédictine!

J'ai connu Fécamp juste avant la fin de la grande pêche le port et la ville faisaient vraiment "corp".

A voir les grandes cheminées de boucane, le musée des terre neuvas, itou une très vieille pharmacie dans la rue piétonne de mémoire en plus du reste classiquement connu dans cette ville "ducale".

[crosman]

excusez "corps"!!!

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