Les acquisitions Normandes du musée d'Alençon.
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Les acquisitions Normandes du musée d'Alençon.
Boujou.
"L'exposition présentée jusqu'au 22 mars montre les principales acquisitions normandes depuis 15 ans. Explications en coulisses avec la conservatrice Aude Pessey-Lux.
Questions - réponses
Qui paye les oeuvres achetées par les musées ?
Le Fonds régional d'acquisition des musées, avec l'argent de l'État, du conseil régional et, dans le cas d'Alençon, de la communauté urbaine. La moyenne annuelle consacrée par le musée des Beaux-arts aux acquisitions est de 35 000 €.
Qui décide des achats ?
Le conservateur, qui donc marque le musée de son empreinte, même s'il ne suit pas son propre goût mais l'intérêt muséal ou scientifique de l'oeuvre. « On ne meuble pas son salon ! » Quand il a choisi une oeuvre, le conservateur doit « prouver » que cet achat est pertinent et attendre le feu vert du Fram.
Comment sait-il ce qui est à vendre ?
La gazette de Drouot, hebdomadaire de toutes les ventes aux enchères en France, est LA référence. Quand elle peut, la conservatrice Aude Pessey-Lux se rend sur place. Sinon, elle enchérit par téléphone. Les antiquaires, les congrégations religieuses ou les collectionneurs, parfois, proposent des objets. Le bouche-à-oreille joue beaucoup.
Donc, il y a des coups de chance ?
Oui, comme par exemple le jour où Aude Pessey-Lux, tâtant une dentelle quelconque, découvre une superbe pièce au point d'Alençon, du Second Empire... Ou quand, à Marseille un jeudi de l'Ascension, elle a pu « décrocher » une gravure du peintre Hundertwasser, « dont les oeuvres ne sont jamais à vendre ».
Et il y a des coups manqués ?
Un tableau d'Eugène Boudin, peint dans l'Orne : achat refusé par la commission artistique de Paris, au prétexte que « ce n'était pas la meilleure période de l'artiste ». La vision scientifique a eu raison de l'intérêt régional.
Un musée peut-il revendre une oeuvre ?
Non, c'est un patrimoine inaliénable. Il est aussi imprescriptible : si un objet est volé et retrouvé des décennies plus tard, le musée peut le récupérer.
De quoi les Alençonnais peuvent-ils être fiers ?
Aude Pessey-Lux, arrivée aux Beaux-arts d'Alençon « en 1987 ou 88 », a particulièrement développé le département des dentelles. « Le musée est une référence en la matière. » Elle s'attache aussi à enrichir le fonds régional. Par exemple, il a fallu six ans de négociations pour convaincre le propriétaire d'un tableau de René Brô (photo) de le vendre à Alençon. C'est le seul musée à posséder une oeuvre de cet artiste, mentor d'Hundertwasser.
Du samedi 7 février au dimanche 22 mars, « Trésors des musées normands », au musée, cour carrée de la Dentelle. Du mardi au dimanche de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Entrée 3,60 €, tarif réduit 3,05 €. Gratuit jusqu'à 18 ans et le premier dimanche de chaque mois."
Béatrice LIMON.
Ouest-France
"L'exposition présentée jusqu'au 22 mars montre les principales acquisitions normandes depuis 15 ans. Explications en coulisses avec la conservatrice Aude Pessey-Lux.
Questions - réponses
Qui paye les oeuvres achetées par les musées ?
Le Fonds régional d'acquisition des musées, avec l'argent de l'État, du conseil régional et, dans le cas d'Alençon, de la communauté urbaine. La moyenne annuelle consacrée par le musée des Beaux-arts aux acquisitions est de 35 000 €.
Qui décide des achats ?
Le conservateur, qui donc marque le musée de son empreinte, même s'il ne suit pas son propre goût mais l'intérêt muséal ou scientifique de l'oeuvre. « On ne meuble pas son salon ! » Quand il a choisi une oeuvre, le conservateur doit « prouver » que cet achat est pertinent et attendre le feu vert du Fram.
Comment sait-il ce qui est à vendre ?
La gazette de Drouot, hebdomadaire de toutes les ventes aux enchères en France, est LA référence. Quand elle peut, la conservatrice Aude Pessey-Lux se rend sur place. Sinon, elle enchérit par téléphone. Les antiquaires, les congrégations religieuses ou les collectionneurs, parfois, proposent des objets. Le bouche-à-oreille joue beaucoup.
Donc, il y a des coups de chance ?
Oui, comme par exemple le jour où Aude Pessey-Lux, tâtant une dentelle quelconque, découvre une superbe pièce au point d'Alençon, du Second Empire... Ou quand, à Marseille un jeudi de l'Ascension, elle a pu « décrocher » une gravure du peintre Hundertwasser, « dont les oeuvres ne sont jamais à vendre ».
Et il y a des coups manqués ?
Un tableau d'Eugène Boudin, peint dans l'Orne : achat refusé par la commission artistique de Paris, au prétexte que « ce n'était pas la meilleure période de l'artiste ». La vision scientifique a eu raison de l'intérêt régional.
Un musée peut-il revendre une oeuvre ?
Non, c'est un patrimoine inaliénable. Il est aussi imprescriptible : si un objet est volé et retrouvé des décennies plus tard, le musée peut le récupérer.
De quoi les Alençonnais peuvent-ils être fiers ?
Aude Pessey-Lux, arrivée aux Beaux-arts d'Alençon « en 1987 ou 88 », a particulièrement développé le département des dentelles. « Le musée est une référence en la matière. » Elle s'attache aussi à enrichir le fonds régional. Par exemple, il a fallu six ans de négociations pour convaincre le propriétaire d'un tableau de René Brô (photo) de le vendre à Alençon. C'est le seul musée à posséder une oeuvre de cet artiste, mentor d'Hundertwasser.
Du samedi 7 février au dimanche 22 mars, « Trésors des musées normands », au musée, cour carrée de la Dentelle. Du mardi au dimanche de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Entrée 3,60 €, tarif réduit 3,05 €. Gratuit jusqu'à 18 ans et le premier dimanche de chaque mois."
Béatrice LIMON.
Ouest-France
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