Replanter les hayes.

[LORD]

Boujou.

L'opération commandes groupées de plants pour regarnir les haies redémarre.L'agriculteur de Contrières plante depuis dix ans.

Quand Daniel Clouet est arrivé sur la ferme de Réauté à Contrières, dans le Coutançais, en 1973, les jeux étaient déjà faits. « Le remembrement était déjà bouclé. Les travaux ont eu lieu en octobre au moment où nous nous installions. » L'exploitation avait gagné en cohérence, 65 ha autour de la maison et des bâtiments. Elle avait perdu l'essentiel de son maillage bocager.

« Mon objectif principal a été de recréer autour des bâtiments une haie. Pour des raisons esthétiques, explique-t-il, mais aussi pour le confort des animaux. Nous sommes à 10 km de la mer à vol d'oiseau. À l'automne dès que le vent se levait, les vaches se précipitaient à l'abri dans la stabulation. Depuis que la haie s'est installée, elles sont beaucoup plus calmes et tranquilles. »

À partir des bâtiments, qu'il regrette aujourd'hui d'avoir installés trop près de la maison, Daniel Clouet, en plantant tous les deux ans, reconstitue un maillage méthodique sur son exploitation. Il le fait pour des raisons d'élevage, offrant de nouvelles protections pour ses vaches laitières, mais aussi pour des raisons esthétiques, de cadre de vie.

Daniel Clouet, vice-président de l'association locale de boisement du Coutançais, a lui-même choisi ses plants. Il a une affection particulière pour les prunelliers qui donnent... des baies succulentes. Il remarque la vigueur des variétés d'ormes résistants à la graphiose, une maladie fatale à cet arbre traditionnel des haies de l'Ouest, et des fayards, à l'aise dans ces sols fertiles.
« Aujourd'hui, constate Daniel, ces haies fournissent un appoint important à la constitution du stock de bois de chauffage pour la maison. »

Bois de chauffage:

L'agriculteur apporte beaucoup de soins à la protection des jeunes plants, ou des jeunes pousses de recépage, pour contrer l'appétit insatiable des jeunes veaux. Aujourd'hui, Daniel a ralenti le rythme des implantations de haies. Il a en réserve, dans un coin de la tête, quelques réalisations à faire : « L'important est de ne pas gêner le travail des champs, et de conserver des parcelles aux dimensions correctes, 2 à 3 ha au maximum. » La haie sur talus, ou à plat judicieusement installée, rétablit un paysage ; améliore la circulation des eaux, et des vents ; améliore le confort et la santé des animaux d'élevage. À la ferme de Réauté, elle se concilie avec un mode de production laitière moderne. Mieux, elle est un précieux allié.


François LEMARCHAND.
Ouest-France

[crosman]

oui et ne pas massacrer les barrières en bois, ni les remplacer par des barrières en métal rouillées très très vites.

[Thor Alansen]

On ne peux que féliciter cette initiative personnelle, qui, au final, s'avère payante pour l'exploitation.

Il devrait être décoré du mérite agricole c't'homme là !

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