Cherbourg. La rade.
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Cherbourg. La rade.
Boujou.
C'est le symbole du port de Cherbourg. La rade artificielle gardée par la digue et ses forts. Cher patrimoine.
C'est un peu la Tour Eiffel ou le Mont-Saint-Michel. Des monuments tellement impressionnants qu'on ne les voit plus. Cherbourg a le sien, c'est la digue de la grande rade. 1 500 ha et un titre ronflant de « plus grande rade artificielle du monde ». Elle est posée là depuis des lustres. En fait, sa construction a duré plus de 70 ans, de 1782 à 1853. L'objectif des bâtisseurs, sous les règnes de Louis XVI, de Napoléon ou encore de Charles X, était de protéger Cherbourg de ses ennemis, et en particulier des Anglais.
On n'aimait pas trop les Anglais à l'époque. C'est pourtant l'un d'entre eux, l'agronome Arthur Young, qui s'extasiait en 1788 sur ce défi technique et maritime. « À la considérer dans son ensemble, l'entreprise est prodigieuse. Quand ce grand peuple entreprend des travaux d'importance capitale, réellement favorisés par l'État, on trouve un génie inventif pour en dresser le plan et des ingénieurs d'un mérite supérieur pour l'exécuter. »
Une réussite:
L'un de ces ingénieurs, Cessart, qui a son avenue à Cherbourg, avait imaginé la construction d'énormes cônes. Une fois érigés à terre, ils étaient coulés au large et remplis de pierres. La technique ne résistera pas à la Révolution. Après de multiples rebondissements, la digue sera achevée sous le règne de Napoléon III.
Les Anglais ne sont plus une menace, mais la « digue du large » est une réussite. Grâce à elle, Cherbourg est devenu un port d'intérêt national.
« Et aujourd'hui ? » Ce sacré patrimoine appartient toujours à la Marine. On ne visite pas, ou si peu les forts de la rade. Bien sûr, on peut s'approcher de certains d'entre eux, en bateau, ou en empruntant la digue de Querqueville, construite entre 1889 et 1896. En passant, c'est d'ailleurs une promenade estivale à recommander.
Lors des journées du patrimoine en septembre, certains d'entre eux sont aussi ouverts à la visite. De l'île Pelée, au fort de Chavagnac, jusqu'au fort de Querqueville, il y a là un ensemble d'architecture militaire unique tout à fait étonnant.
Mais la digue reste une « danseuse » pour le budget de l'État. Au fil des décennies, il a fallu revoir totalement l'enrochement. Comme au milieu des années 80. Et régulièrement, les travaux maritimes entretiennent la digue et les six forts qui la composent.
À l'abandon:
Hélas certains édifices sont à l'abandon. C'est le cas du fort de Chavagnac, qui abrite plusieurs espèces d'oiseaux marins. C'est le cas aussi du fort de l'Est, ruiné depuis le 18 juin 1940, date à laquelle la Marine fit sauter ses magasins à munitions devant l'avance allemande.
On peut le regretter. Une mise en valeur de tous ces éléments patrimoniaux coûterait sans doute une fortune. Même au minimum syndical. Pourtant, s'il fallait retenir un symbole de Cherbourg, ce serait la digue du Large.
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
C'est le symbole du port de Cherbourg. La rade artificielle gardée par la digue et ses forts. Cher patrimoine.
C'est un peu la Tour Eiffel ou le Mont-Saint-Michel. Des monuments tellement impressionnants qu'on ne les voit plus. Cherbourg a le sien, c'est la digue de la grande rade. 1 500 ha et un titre ronflant de « plus grande rade artificielle du monde ». Elle est posée là depuis des lustres. En fait, sa construction a duré plus de 70 ans, de 1782 à 1853. L'objectif des bâtisseurs, sous les règnes de Louis XVI, de Napoléon ou encore de Charles X, était de protéger Cherbourg de ses ennemis, et en particulier des Anglais.
On n'aimait pas trop les Anglais à l'époque. C'est pourtant l'un d'entre eux, l'agronome Arthur Young, qui s'extasiait en 1788 sur ce défi technique et maritime. « À la considérer dans son ensemble, l'entreprise est prodigieuse. Quand ce grand peuple entreprend des travaux d'importance capitale, réellement favorisés par l'État, on trouve un génie inventif pour en dresser le plan et des ingénieurs d'un mérite supérieur pour l'exécuter. »
Une réussite:
L'un de ces ingénieurs, Cessart, qui a son avenue à Cherbourg, avait imaginé la construction d'énormes cônes. Une fois érigés à terre, ils étaient coulés au large et remplis de pierres. La technique ne résistera pas à la Révolution. Après de multiples rebondissements, la digue sera achevée sous le règne de Napoléon III.
Les Anglais ne sont plus une menace, mais la « digue du large » est une réussite. Grâce à elle, Cherbourg est devenu un port d'intérêt national.
« Et aujourd'hui ? » Ce sacré patrimoine appartient toujours à la Marine. On ne visite pas, ou si peu les forts de la rade. Bien sûr, on peut s'approcher de certains d'entre eux, en bateau, ou en empruntant la digue de Querqueville, construite entre 1889 et 1896. En passant, c'est d'ailleurs une promenade estivale à recommander.
Lors des journées du patrimoine en septembre, certains d'entre eux sont aussi ouverts à la visite. De l'île Pelée, au fort de Chavagnac, jusqu'au fort de Querqueville, il y a là un ensemble d'architecture militaire unique tout à fait étonnant.
Mais la digue reste une « danseuse » pour le budget de l'État. Au fil des décennies, il a fallu revoir totalement l'enrochement. Comme au milieu des années 80. Et régulièrement, les travaux maritimes entretiennent la digue et les six forts qui la composent.
À l'abandon:
Hélas certains édifices sont à l'abandon. C'est le cas du fort de Chavagnac, qui abrite plusieurs espèces d'oiseaux marins. C'est le cas aussi du fort de l'Est, ruiné depuis le 18 juin 1940, date à laquelle la Marine fit sauter ses magasins à munitions devant l'avance allemande.
On peut le regretter. Une mise en valeur de tous ces éléments patrimoniaux coûterait sans doute une fortune. Même au minimum syndical. Pourtant, s'il fallait retenir un symbole de Cherbourg, ce serait la digue du Large.
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Re: Cherbourg. La rade.
En promenade sur le Dreknor, nous avons pu y voir un énorme Caterpillar y faire son office.
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