Rouen. 23ème festival du cinéma nordique.
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Rouen. 23ème festival du cinéma nordique.
Boujou.
Rouen. Festival du cinéma nordique du 10 au 21 mars:
Les films sont de plus en plus considérés comme des marchandises qu’il faut rentabiliser en un minimum de temps. Chaque année plus de 600 films arrivent sur les écrans français avec plus ou moins de bonheur. Certains bénéficient de budgets publicitaires qui leur apportent une certaine visibilité. Les autres essaient de se frayer difficilement un chemin dans des salles de cinéma de plus en plus fragilisées par les coups de boutoirs répétés des circuits qui lorgnent la petite niche financière qu’elles représentent.
La dimension culturelle du cinéma est menacée et déjà un certain nombre de festivals disparaissent.
Il en va de la volonté des élus de préserver ces espaces de découverte.
…Mais il y a de quoi s’inquiéter quand certaines collectivités annoncent l’abandon de leur compétence culturelle.
La programmation de cette nouvelle édition du Festival se veut très diversifiée et prouve une fois de plus le formidable dynamisme des cinématographies nordiques.
Notre manifestation fait partie de la petite poignée de festivals aidés directement par le Ministère de la Culture. Nous y voyons-là une marque de reconnaissance qui nous encourage à continuer.
Encore faudrait-il qu’il existe à Rouen des salles de cinéma susceptibles d’accueillir notre Festival…
Je dédie cette nouvelle édition à notre ami Roger Balavoine, récemment disparu, ardent défenseur de la Culture et spectateur assidu du Festival depuis sa création en 1988.
Salut Roger, on pensera à toi.
Vive le cinéma !!!
Jean-Michel Mongrédien
Délégué du Festival
Infos ichin:
http://www.festival-cinema-nordique.asso.fr/
Rouen. Festival du cinéma nordique du 10 au 21 mars:
Les films sont de plus en plus considérés comme des marchandises qu’il faut rentabiliser en un minimum de temps. Chaque année plus de 600 films arrivent sur les écrans français avec plus ou moins de bonheur. Certains bénéficient de budgets publicitaires qui leur apportent une certaine visibilité. Les autres essaient de se frayer difficilement un chemin dans des salles de cinéma de plus en plus fragilisées par les coups de boutoirs répétés des circuits qui lorgnent la petite niche financière qu’elles représentent.
La dimension culturelle du cinéma est menacée et déjà un certain nombre de festivals disparaissent.
Il en va de la volonté des élus de préserver ces espaces de découverte.
…Mais il y a de quoi s’inquiéter quand certaines collectivités annoncent l’abandon de leur compétence culturelle.
La programmation de cette nouvelle édition du Festival se veut très diversifiée et prouve une fois de plus le formidable dynamisme des cinématographies nordiques.
Notre manifestation fait partie de la petite poignée de festivals aidés directement par le Ministère de la Culture. Nous y voyons-là une marque de reconnaissance qui nous encourage à continuer.
Encore faudrait-il qu’il existe à Rouen des salles de cinéma susceptibles d’accueillir notre Festival…
Je dédie cette nouvelle édition à notre ami Roger Balavoine, récemment disparu, ardent défenseur de la Culture et spectateur assidu du Festival depuis sa création en 1988.
Salut Roger, on pensera à toi.
Vive le cinéma !!!
Jean-Michel Mongrédien
Délégué du Festival
Infos ichin:
http://www.festival-cinema-nordique.asso.fr/
Re: Rouen. 23ème festival du cinéma nordique.
Boujou.
ROUEN. Le Festival du cinéma nordique s'ouvre le mercredi 10 mars. La 23e édition sera-t-elle la dernière ? Le fondateur Jean-Michel Mongrédien évoque son avenir et celui du cinéma Le Melville.
Elitiste, moribond, condamné. Depuis sa création en 1988, le Festival du cinéma nordique de Rouen a essuyé les pires critiques et la chronique de sa mort annoncée reparaît chaque année quand il s’achève : y aura-t-il une prochaine édition ?
En 2010, la question est d’autant plus prégnante que Jean-Michel Mongrédien, le cofondateur du festival, mène actuellement un autre combat : le directeur du cinéma d’art et essai Le Melville, le dernier indépendant rouennais, doit lutter contre l’assèchement des subventions publiques susceptible de couler son activité.
Candidat à la reprise du Gaumont République, appelé à devenir un (autre) cinéma d’art et essai, cette réputée grande gueule n’a pas dit son dernier mot.
Le Nordique après la 23e édition, c’est fini ?
Jean-Michel Mongrédien : « Je ne sais pas. On s’interroge. Il faut peser le pour et le contre. En tout cas oui, la question de sa pérennité se pose. »
Le Melville accueille l’ensemble du festival cette année, malgré des difficultés financières. Combien coûte un tel événement ?
« Le budget s’élève à 300 000 euros environ, avec une part d’autofinancement de 25 % à 30 %. Le reste est subventionné par la Ville de Rouen, le Département de Seine-Maritime et l’Etat via le Centre national du cinéma (CNC). Le Nordique fait partie de la grosse vingtaine de festivals soutenus par le ministère de la Culture. Notre travail est considéré et reconnu. Ça durera ce que ça durera… »
Vous êtes en conflit ouvert avec la municipalité socialiste, qui a baissé le niveau des subventions attribuées au Melville. Dans quelles conditions avez-vous préparé le festival ?
« Comme d’habitude. La Ville de Rouen fait tout pour que le festival soit réussi. Les relations avec nos partenaires institutionnels sont très bonnes. »
Sur le fond, le cinéma nordique est-il vraiment accessible ?
« Les films du Nord, avec le vent qui souffle, Bergman pour seule référence… C’est fini ça. Le festival a eu cette image un peu aride ; elle est fabriquée par les gens qui ne le fréquentent pas. Notre objectif était dès le départ de faire un festival « élitaire pour tous ». On braque les projecteurs sur les cultures du Nord, on propose de découvrir de jeunes réalisateurs talentueux et une création infiniment riche et variée. Dans ce cinéma-là, il y a du sang, de la sueur, de la vie. Il est beaucoup moins timoré que la production française, c’est sa grande force. D’ailleurs, depuis vingt ans, le public nous a suivis : le festival attire chaque année entre 20 000 et 30 000 spectateurs. »
Où en sont les comptes du Melville ?
« Je ne peux pas répondre à cette question. »
Le bail commercial devait arriver à échéance au printemps 2010. Est-il reconduit ?
« Mais oui, on le poursuit ! La rumeur dit que ça va se terminer, que je vais arrêter… Tout ça, ce sont des piques de la Ville. Vous connaissez le proverbe : quand on veut tuer son chien… »
Vous avez répondu à l’appel d’offres de la Ville pour la reprise du Gaumont République. Pensez-vous avoir une chance ?
« Je ne sais pas. Je suis associé à un groupe spécialisé dans l’art et essai, qui exploite une dizaine de salles à Paris dont La Pagode et Les 3 Luxembourg. C’est à mon sens un bon attelage. Je suis à Rouen depuis vingt ans, je suis « l’historique ». Avec 92 % de séances classées art et essai au Melville, nous avons montré qu’il était possible de proposer une programmation alternative au circuit traditionnel. Malgré tout, le choix du repreneur obéira à une décision politique. C’est mon sentiment, j’espère me tromper. »
Si vous n’êtes pas désigné comme repreneur, que deviendra Le Melville ?
« Quoiqu’il arrive, on continuera. On a un public, une association de spectateurs. Le Melville ne va pas disparaître comme ça, alors qu’il a été créé avec l’aide des collectivités locales, les mêmes qui veulent nous faire crever aujourd’hui. Quand j’ai racheté l’ex-UGC pour créer Le Melville en 1990, j’ai emprunté 200 000 euros, j’ai fait faire des travaux, j’ai pris des risques. Jusqu’en 2007, nous avons fonctionné sans aucune subvention. Nous balayer comme ça aujourd’hui, je trouve cela inacceptable. »
Y a-t-il la place à Rouen pour deux cinémas d’art et essai ?
« Clairement, non. »
Propos recueillis par Sandrine Grosjean
PN.
ROUEN. Le Festival du cinéma nordique s'ouvre le mercredi 10 mars. La 23e édition sera-t-elle la dernière ? Le fondateur Jean-Michel Mongrédien évoque son avenir et celui du cinéma Le Melville.
Elitiste, moribond, condamné. Depuis sa création en 1988, le Festival du cinéma nordique de Rouen a essuyé les pires critiques et la chronique de sa mort annoncée reparaît chaque année quand il s’achève : y aura-t-il une prochaine édition ?
En 2010, la question est d’autant plus prégnante que Jean-Michel Mongrédien, le cofondateur du festival, mène actuellement un autre combat : le directeur du cinéma d’art et essai Le Melville, le dernier indépendant rouennais, doit lutter contre l’assèchement des subventions publiques susceptible de couler son activité.
Candidat à la reprise du Gaumont République, appelé à devenir un (autre) cinéma d’art et essai, cette réputée grande gueule n’a pas dit son dernier mot.
Le Nordique après la 23e édition, c’est fini ?
Jean-Michel Mongrédien : « Je ne sais pas. On s’interroge. Il faut peser le pour et le contre. En tout cas oui, la question de sa pérennité se pose. »
Le Melville accueille l’ensemble du festival cette année, malgré des difficultés financières. Combien coûte un tel événement ?
« Le budget s’élève à 300 000 euros environ, avec une part d’autofinancement de 25 % à 30 %. Le reste est subventionné par la Ville de Rouen, le Département de Seine-Maritime et l’Etat via le Centre national du cinéma (CNC). Le Nordique fait partie de la grosse vingtaine de festivals soutenus par le ministère de la Culture. Notre travail est considéré et reconnu. Ça durera ce que ça durera… »
Vous êtes en conflit ouvert avec la municipalité socialiste, qui a baissé le niveau des subventions attribuées au Melville. Dans quelles conditions avez-vous préparé le festival ?
« Comme d’habitude. La Ville de Rouen fait tout pour que le festival soit réussi. Les relations avec nos partenaires institutionnels sont très bonnes. »
Sur le fond, le cinéma nordique est-il vraiment accessible ?
« Les films du Nord, avec le vent qui souffle, Bergman pour seule référence… C’est fini ça. Le festival a eu cette image un peu aride ; elle est fabriquée par les gens qui ne le fréquentent pas. Notre objectif était dès le départ de faire un festival « élitaire pour tous ». On braque les projecteurs sur les cultures du Nord, on propose de découvrir de jeunes réalisateurs talentueux et une création infiniment riche et variée. Dans ce cinéma-là, il y a du sang, de la sueur, de la vie. Il est beaucoup moins timoré que la production française, c’est sa grande force. D’ailleurs, depuis vingt ans, le public nous a suivis : le festival attire chaque année entre 20 000 et 30 000 spectateurs. »
Où en sont les comptes du Melville ?
« Je ne peux pas répondre à cette question. »
Le bail commercial devait arriver à échéance au printemps 2010. Est-il reconduit ?
« Mais oui, on le poursuit ! La rumeur dit que ça va se terminer, que je vais arrêter… Tout ça, ce sont des piques de la Ville. Vous connaissez le proverbe : quand on veut tuer son chien… »
Vous avez répondu à l’appel d’offres de la Ville pour la reprise du Gaumont République. Pensez-vous avoir une chance ?
« Je ne sais pas. Je suis associé à un groupe spécialisé dans l’art et essai, qui exploite une dizaine de salles à Paris dont La Pagode et Les 3 Luxembourg. C’est à mon sens un bon attelage. Je suis à Rouen depuis vingt ans, je suis « l’historique ». Avec 92 % de séances classées art et essai au Melville, nous avons montré qu’il était possible de proposer une programmation alternative au circuit traditionnel. Malgré tout, le choix du repreneur obéira à une décision politique. C’est mon sentiment, j’espère me tromper. »
Si vous n’êtes pas désigné comme repreneur, que deviendra Le Melville ?
« Quoiqu’il arrive, on continuera. On a un public, une association de spectateurs. Le Melville ne va pas disparaître comme ça, alors qu’il a été créé avec l’aide des collectivités locales, les mêmes qui veulent nous faire crever aujourd’hui. Quand j’ai racheté l’ex-UGC pour créer Le Melville en 1990, j’ai emprunté 200 000 euros, j’ai fait faire des travaux, j’ai pris des risques. Jusqu’en 2007, nous avons fonctionné sans aucune subvention. Nous balayer comme ça aujourd’hui, je trouve cela inacceptable. »
Y a-t-il la place à Rouen pour deux cinémas d’art et essai ?
« Clairement, non. »
Propos recueillis par Sandrine Grosjean
PN.
Re: Rouen. 23ème festival du cinéma nordique.
Je vous invite vivement à y aller
J'y suis invité mais passant mon bac de norvégien le 26 je ne peux hélas m'y rendre...
J'y suis invité mais passant mon bac de norvégien le 26 je ne peux hélas m'y rendre...
Re: Rouen. 23ème festival du cinéma nordique.
Bah c'est con c'est quand même mieux qu'eul BAC... et puis c'est plutôt complémentaire non?
Re: Rouen. 23ème festival du cinéma nordique.
C'est certe complémentaire mais je passe mon bac à l'écrit donc je préfère consacrer mon WE à réviser mes fiches que d'aller écouter du norvégien, du moin, pour le bac
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