Aristide Boucicaut.
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Aristide Boucicaut.
Boujou.
Bellême célèbre le bicentenaire de la naissance d'Aristide Boucicaut. L'inventeur des grands magasins parisiens qui a développé le Bon Marché a vu le jour dans cette commune de l'Orne en 1810.
Bellême, 1 600 habitants. Sur le mur d'une maison du centre-ville, une plaque : « Ici se trouvait le premier magasin d'Aristide Boucicaut, créateur du Bon Marché et fondateur du commerce moderne. » C'est dans cette demeure qu'est né l'enfant du pays, le 14 juillet 1810. Au-dessus de la boutique de chapeaux que tenait son père, là où il a commencé sa carrière comme simple commis.
À 18 ans, Aristide Boucicaut suit un marchand d'étoffes ambulant avant de monter à Paris. « Il ne reviendra plus à Bellême avant 1863, au décès de son père », souligne Eric Yvard, historien local, conseiller municipal délégué à la culture et au patrimoine. En 1852, il s'associe au propriétaire du magasin parisien « Le Bon Marché », rue de Sèvres. Il rachète ses parts onze ans plus tard et l'enseigne décuple son chiffre d'affaires, passant d'un commerce de quatre rayons avec douze employés au plus grand magasin du monde avec 1 788 employés.
« 587 Bon Marché ont vu le jour en France, dont un à Bellême, d'autres à l'étranger », explique Jaky Thirouin, collectionneur, incollable sur Boucicaut. L'enseigne inspire de nombreux magasins parisiens, comme La Samaritaine ou Les Galeries Lafayette, et le roman de Zola Au Bonheur des dames.
Aujourd'hui, les Parisiens prennent le métro, rue de la Convention dans le XVe arrondissement à la station Boucicaut. Non loin de là, l'enfant de Bellême a donné son nom à un hôpital qui a fermé pour intégrer l'hôpital Pompidou en 2000. Henri Laborit, le grand neurobiologiste, y a effectué ses recherches, de 1958 à 1995.
Mécène :
« À Bellême, tout le monde connaît Aristide Boucicaut », assure Jaky Thirouin. La ville porte les traces de sa générosité. « Il a financé les vitraux de l'église, la cloche, rappelle Eric Yvard. Il a donné 100 000 francs or pour construire un hospice de vieillards. » Après sa mort, le 26 décembre 1877, à 67 ans, sa femme poursuit son oeuvre. « Elle a financé, notamment, un hospice pour femmes âgées et a fait don de la maison familiale pour les jeunes filles, mères pour la première fois. »
Une rue et une place portent le nom de Boucicaut. Un itinéraire permet de suivre son histoire en passant, notamment, devant sa maison natale ou l'endroit où se trouvait le Bon Marché jusqu'en 1960.
C'est la quatrième fois que Bellême lui rend hommage. « Le temps fort sera le samedi 10 juillet avec une grande fête place Boucicaut », souligne le maire, Vincent Segouin. De mai à septembre, plusieurs animations sont prévues, dont un colloque et des expositions.
Jaky Thirouin prépare l'une d'elles : 230 panneaux sur la vie de Boucicaut et Le Bon Marché à travers la France. Ce passionné possède plus de 800 cartes postales et une cinquantaine d'objets, draps ou cendriers portant la marque du Bon Marché, affiches publicitaires... « J'ai des contacts dans toute la France. » Son rêve : qu'un musée Boucicaut voit le jour à Bellême.
Sylvie DEJOUY. Ouest France.
Bellême célèbre le bicentenaire de la naissance d'Aristide Boucicaut. L'inventeur des grands magasins parisiens qui a développé le Bon Marché a vu le jour dans cette commune de l'Orne en 1810.
Bellême, 1 600 habitants. Sur le mur d'une maison du centre-ville, une plaque : « Ici se trouvait le premier magasin d'Aristide Boucicaut, créateur du Bon Marché et fondateur du commerce moderne. » C'est dans cette demeure qu'est né l'enfant du pays, le 14 juillet 1810. Au-dessus de la boutique de chapeaux que tenait son père, là où il a commencé sa carrière comme simple commis.
À 18 ans, Aristide Boucicaut suit un marchand d'étoffes ambulant avant de monter à Paris. « Il ne reviendra plus à Bellême avant 1863, au décès de son père », souligne Eric Yvard, historien local, conseiller municipal délégué à la culture et au patrimoine. En 1852, il s'associe au propriétaire du magasin parisien « Le Bon Marché », rue de Sèvres. Il rachète ses parts onze ans plus tard et l'enseigne décuple son chiffre d'affaires, passant d'un commerce de quatre rayons avec douze employés au plus grand magasin du monde avec 1 788 employés.
« 587 Bon Marché ont vu le jour en France, dont un à Bellême, d'autres à l'étranger », explique Jaky Thirouin, collectionneur, incollable sur Boucicaut. L'enseigne inspire de nombreux magasins parisiens, comme La Samaritaine ou Les Galeries Lafayette, et le roman de Zola Au Bonheur des dames.
Aujourd'hui, les Parisiens prennent le métro, rue de la Convention dans le XVe arrondissement à la station Boucicaut. Non loin de là, l'enfant de Bellême a donné son nom à un hôpital qui a fermé pour intégrer l'hôpital Pompidou en 2000. Henri Laborit, le grand neurobiologiste, y a effectué ses recherches, de 1958 à 1995.
Mécène :
« À Bellême, tout le monde connaît Aristide Boucicaut », assure Jaky Thirouin. La ville porte les traces de sa générosité. « Il a financé les vitraux de l'église, la cloche, rappelle Eric Yvard. Il a donné 100 000 francs or pour construire un hospice de vieillards. » Après sa mort, le 26 décembre 1877, à 67 ans, sa femme poursuit son oeuvre. « Elle a financé, notamment, un hospice pour femmes âgées et a fait don de la maison familiale pour les jeunes filles, mères pour la première fois. »
Une rue et une place portent le nom de Boucicaut. Un itinéraire permet de suivre son histoire en passant, notamment, devant sa maison natale ou l'endroit où se trouvait le Bon Marché jusqu'en 1960.
C'est la quatrième fois que Bellême lui rend hommage. « Le temps fort sera le samedi 10 juillet avec une grande fête place Boucicaut », souligne le maire, Vincent Segouin. De mai à septembre, plusieurs animations sont prévues, dont un colloque et des expositions.
Jaky Thirouin prépare l'une d'elles : 230 panneaux sur la vie de Boucicaut et Le Bon Marché à travers la France. Ce passionné possède plus de 800 cartes postales et une cinquantaine d'objets, draps ou cendriers portant la marque du Bon Marché, affiches publicitaires... « J'ai des contacts dans toute la France. » Son rêve : qu'un musée Boucicaut voit le jour à Bellême.
Sylvie DEJOUY. Ouest France.
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