L'avenir économique de Cherbourg.
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L'avenir économique de Cherbourg.
Boujou.
Les Constructions mécaniques de Normandie accompagnent, depuis soixante ans,le développement économique de Cherbourg.
Parlons d'avenir avec...
Sur le plan économique, comment voyez-vous Cherbourg dans 10 ou 15 ans ?
Il faut arriver à un minimum acceptable au niveau des infrastructures. Nous n'y sommes pas. Je pense notamment au rail. Le train à Grande vitesse doit venir jusqu'à Cherbourg. Dans les dix ans qui viennent, c'est le rail rapide qui sera la solution pour se déplacer dans l'Europe de l'Ouest. Si ce n'est pas le cas, il faudra demander des contreparties à l'État, faute de quoi Cherbourg restera un petit village gaulois. C'est inacceptable.
Le développement économique passe-t-il aussi par l'avion ?
Il faut être raisonnable. Se bagarrer pour maintenir l'aéroport de Maupertus ne sert à rien aujourd'hui. Mettons plutôt notre énergie dans le rail ou la route. A force de vouloir tout avoir, on risque de tout perdre. Quand un projet ne marche pas, il faut savoir revenir en arrière, ne pas s'endetter.
Faut-il continuer à regarder vers la mer ?
Bien sûr ! Dans notre secteur, la construction navale, il faut continuer de donner aux clients l'envie de faire construire à Cherbourg. En lui prouvant notamment qu'on sait bien le recevoir dans une très belle région. Il faut promouvoir le service. Ce qui ne veut pas dire abandonner l'industrie. Un pays sans industrie ne garde pas ses services. Il y a de très bonnes choses qui sont faites. Le pôle nautique par exemple.
Le port de commerce peut-il rester source de développement ?
On ne changera pas les données géographiques. Il n'y a pas d'hinterland. Caen est mieux placé que nous. L'idée de faire de Cherbourg un port d'éclatement est la principale voie à explorer.
Cependant, je trouve dommage qu'on ne pense aujourd'hui qu'au charbon. Mais je reste pragmatique. Mon rôle est de trouver du boulot pour mon entreprise. Et si le charbon apporte du travail, alors faisons du charbon.
Selon vous, quelle serait la piste principale à explorer ?
La première chose à faire pour le développement économique serait d'élever les consciences. C'est une philosophie. Il faut savoir ce que l'on veut. Je n'ai rien contre les antinucléaires ou les anti-charbon. Mais on ne peut pas tout vouloir et son contraire. Dans ces conditions, on n'avance pas. Il faut prendre des risques. Et il ne faut pas tout attendre de l'extérieur. On n'est plus au temps des grands chantiers. L'EPR, ce n'est pas l'usine de La Hague.
Cela fait 30 ans que nous comptons sur ces grosses entreprises EDF, DCNS, la Cogéma, Simon Frères... Il faut regarder ailleurs. Il faut accepter aussi que des entreprises meurent parce qu'elles ne sont plus au goût du marché. Au lieu de vouloir les maintenir à toute force. Elles ne sont pas immortelles. Peut-être qu'on verra débouler un investisseur brésilien qui créera une usine d'huile de palme à Cherbourg. Très bien. Il faut rester à l'écoute. Mais le développement économique se fera surtout en avançant pas à pas.
Recueillis par Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Les Constructions mécaniques de Normandie accompagnent, depuis soixante ans,le développement économique de Cherbourg.
Parlons d'avenir avec...
Sur le plan économique, comment voyez-vous Cherbourg dans 10 ou 15 ans ?
Il faut arriver à un minimum acceptable au niveau des infrastructures. Nous n'y sommes pas. Je pense notamment au rail. Le train à Grande vitesse doit venir jusqu'à Cherbourg. Dans les dix ans qui viennent, c'est le rail rapide qui sera la solution pour se déplacer dans l'Europe de l'Ouest. Si ce n'est pas le cas, il faudra demander des contreparties à l'État, faute de quoi Cherbourg restera un petit village gaulois. C'est inacceptable.
Le développement économique passe-t-il aussi par l'avion ?
Il faut être raisonnable. Se bagarrer pour maintenir l'aéroport de Maupertus ne sert à rien aujourd'hui. Mettons plutôt notre énergie dans le rail ou la route. A force de vouloir tout avoir, on risque de tout perdre. Quand un projet ne marche pas, il faut savoir revenir en arrière, ne pas s'endetter.
Faut-il continuer à regarder vers la mer ?
Bien sûr ! Dans notre secteur, la construction navale, il faut continuer de donner aux clients l'envie de faire construire à Cherbourg. En lui prouvant notamment qu'on sait bien le recevoir dans une très belle région. Il faut promouvoir le service. Ce qui ne veut pas dire abandonner l'industrie. Un pays sans industrie ne garde pas ses services. Il y a de très bonnes choses qui sont faites. Le pôle nautique par exemple.
Le port de commerce peut-il rester source de développement ?
On ne changera pas les données géographiques. Il n'y a pas d'hinterland. Caen est mieux placé que nous. L'idée de faire de Cherbourg un port d'éclatement est la principale voie à explorer.
Cependant, je trouve dommage qu'on ne pense aujourd'hui qu'au charbon. Mais je reste pragmatique. Mon rôle est de trouver du boulot pour mon entreprise. Et si le charbon apporte du travail, alors faisons du charbon.
Selon vous, quelle serait la piste principale à explorer ?
La première chose à faire pour le développement économique serait d'élever les consciences. C'est une philosophie. Il faut savoir ce que l'on veut. Je n'ai rien contre les antinucléaires ou les anti-charbon. Mais on ne peut pas tout vouloir et son contraire. Dans ces conditions, on n'avance pas. Il faut prendre des risques. Et il ne faut pas tout attendre de l'extérieur. On n'est plus au temps des grands chantiers. L'EPR, ce n'est pas l'usine de La Hague.
Cela fait 30 ans que nous comptons sur ces grosses entreprises EDF, DCNS, la Cogéma, Simon Frères... Il faut regarder ailleurs. Il faut accepter aussi que des entreprises meurent parce qu'elles ne sont plus au goût du marché. Au lieu de vouloir les maintenir à toute force. Elles ne sont pas immortelles. Peut-être qu'on verra débouler un investisseur brésilien qui créera une usine d'huile de palme à Cherbourg. Très bien. Il faut rester à l'écoute. Mais le développement économique se fera surtout en avançant pas à pas.
Recueillis par Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Re: L'avenir économique de Cherbourg.
huile de palme Beurk et d'ici qu'ils minchissent nos palmiers!!!
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