La coopérative d'Isigny-Sainte-Mère chauffe au bois
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La coopérative d'Isigny-Sainte-Mère chauffe au bois
Boujou.
" La coopérative laitière d'Isigny-Sainte-Mère vient de mettre en service une énorme chaudière bois. Elle sert à fabriquer les poudres de lait infantiles.
« En quatre ans, notre facture énergétique, de fuel, de gaz et d'électricité a augmenté de 70 %, raconte Daniel Delahaye, le directeur général de la coopérative d'Isigny-Sainte-Mère. Nos deux catégories de fabrications principales, beurre, crème et fromage d'une part et surtout les poudres de lait infantiles exportées dans le monde, sont très énergivores. »
Les coopérateurs ont pris l'option bois il y a deux ans. « Nous sommes vite tombés d'accord pour faire le choix de la biomasse, commente le président Jean-Louis Lesaulnier. Il est impératif d'assurer la sécurité des approvisionnements pour le fonctionnement de la chaudière. » Il s'agit, en effet de construire un « monstre », capable de fournir sans interruption, 20 tonnes par heure de vapeur, à 236° sous une pression de 30 bars, pour faire fonctionner la tour de séchage du lait. À l'appui d'une filière bois-énergie structurée, en Basse-Normandie, le choix du bois s'est vite imposé.
50 000 tonnes de bois par an
Sous la houlette de la société Next-Energies, un complexe d'intégration globale de l'énergie et de la récupération de l'eau issue du séchage du lait a été planifié. La chaudière, un monstre d'une hauteur de 13 mètres a été commandé à la société brésilienne Cademac, spécialisée dans ces grands équipements, pays dans lequel la filière bois-énergie a été développée avec la même vigueur que la production d'éthanol à partir de la canne à sucre.
La chaudière avalera entre 40 000 et 50 000 tonnes de bois déchiqueté par an. Isigny-Sainte-Mère a passé contrat avec la société Biocombustibles SA : « À partir de nos plateformes, dans un rayon de 100 kilomètres au plus loin, nous livrons Isigny par une rotation de 6 à 7 camions par jour, soit 160 tonnes de bois déchiqueté », explique Jean-Jacques Ribot, le directeur de Biocombustibles SA.
Il s'agit de plaquettes forestières issues des rémanents d'exploitations et de tailles d'éclaircie, de produits connexes de menuiseries ou de scieries et de broyats de bois de récupération, rebuts de construction, exclusivement non traités. Le filtrage des fumées réduit au minimum les émissions de particules. Un dépoussiéreur complémentaire va être installé. Les cendres sont incorporées aux boues en provenance de la station d'épuration de l'usine. Elles vont remplacer la chaux utilisée pour les stabiliser avant de les épandre sur les 950 ha de parcelles agréées.
L'ensemble des installations a coûté 6,5 millions d'euros. Elle a reçu un coup de pouce à hauteur de 16 % de la part de la Région, des fonds européens et de l'Ademe. La coopérative assure 84 % du financement. « Nous avons calculé un retour sur investissement au bout de sept ans à un prix de baril à 60 €, assure Claude Granjon, le directeur adjoint. Biocombustibles SA a indexé le prix du bois livré sur l'évolution des prix du transport et de la construction. Les coopérateurs pourraient retrouver plus rapidement leurs billes que prévu. Sans compter le coup de pub, qu'ils réalisent en économisant le rejet de 20 000 tonnes de gaz carbonique dans l'atmosphère par an !"
François LEMARCHAND.
Ouest-France
" La coopérative laitière d'Isigny-Sainte-Mère vient de mettre en service une énorme chaudière bois. Elle sert à fabriquer les poudres de lait infantiles.
« En quatre ans, notre facture énergétique, de fuel, de gaz et d'électricité a augmenté de 70 %, raconte Daniel Delahaye, le directeur général de la coopérative d'Isigny-Sainte-Mère. Nos deux catégories de fabrications principales, beurre, crème et fromage d'une part et surtout les poudres de lait infantiles exportées dans le monde, sont très énergivores. »
Les coopérateurs ont pris l'option bois il y a deux ans. « Nous sommes vite tombés d'accord pour faire le choix de la biomasse, commente le président Jean-Louis Lesaulnier. Il est impératif d'assurer la sécurité des approvisionnements pour le fonctionnement de la chaudière. » Il s'agit, en effet de construire un « monstre », capable de fournir sans interruption, 20 tonnes par heure de vapeur, à 236° sous une pression de 30 bars, pour faire fonctionner la tour de séchage du lait. À l'appui d'une filière bois-énergie structurée, en Basse-Normandie, le choix du bois s'est vite imposé.
50 000 tonnes de bois par an
Sous la houlette de la société Next-Energies, un complexe d'intégration globale de l'énergie et de la récupération de l'eau issue du séchage du lait a été planifié. La chaudière, un monstre d'une hauteur de 13 mètres a été commandé à la société brésilienne Cademac, spécialisée dans ces grands équipements, pays dans lequel la filière bois-énergie a été développée avec la même vigueur que la production d'éthanol à partir de la canne à sucre.
La chaudière avalera entre 40 000 et 50 000 tonnes de bois déchiqueté par an. Isigny-Sainte-Mère a passé contrat avec la société Biocombustibles SA : « À partir de nos plateformes, dans un rayon de 100 kilomètres au plus loin, nous livrons Isigny par une rotation de 6 à 7 camions par jour, soit 160 tonnes de bois déchiqueté », explique Jean-Jacques Ribot, le directeur de Biocombustibles SA.
Il s'agit de plaquettes forestières issues des rémanents d'exploitations et de tailles d'éclaircie, de produits connexes de menuiseries ou de scieries et de broyats de bois de récupération, rebuts de construction, exclusivement non traités. Le filtrage des fumées réduit au minimum les émissions de particules. Un dépoussiéreur complémentaire va être installé. Les cendres sont incorporées aux boues en provenance de la station d'épuration de l'usine. Elles vont remplacer la chaux utilisée pour les stabiliser avant de les épandre sur les 950 ha de parcelles agréées.
L'ensemble des installations a coûté 6,5 millions d'euros. Elle a reçu un coup de pouce à hauteur de 16 % de la part de la Région, des fonds européens et de l'Ademe. La coopérative assure 84 % du financement. « Nous avons calculé un retour sur investissement au bout de sept ans à un prix de baril à 60 €, assure Claude Granjon, le directeur adjoint. Biocombustibles SA a indexé le prix du bois livré sur l'évolution des prix du transport et de la construction. Les coopérateurs pourraient retrouver plus rapidement leurs billes que prévu. Sans compter le coup de pub, qu'ils réalisent en économisant le rejet de 20 000 tonnes de gaz carbonique dans l'atmosphère par an !"
François LEMARCHAND.
Ouest-France
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