Les Normands à Montréal.
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Les Normands à Montréal.
Boujou.
Les Normands à Montréal :
(Par "Pilote_qc")
En 1944, les Canadiens débarquèrent sur les côtes normandes. Ils se trouvèrent quasiment chez eux: la langue, les noms de famille et de lieux, certaines coutumes même, tout les rapprochait de l'habitant.
René Le Tenneur remonte aux sources de cette filiation. Il s'attache à dénombrer ceux qui vinrent de Normandie et qui, dans les premières générations, furent les plus nombreux. S'ajoutèrent à eux les gens du Perche, de Picardie, de l'Ile-de-France, de Touraine, qui firent la Nouvelle France.
Ainsi, les fils d'un tissu serré s'entrecroisent entre villes et villages de Normandie et du Québec.
Dignes descendants des Vikings, les Normands se font découvreurs de terres nouvelles, comme un Cavelier de la Salle et un Jean Bourdon de Rouen, comme un Jean Nicollet de Cherbourg.
L'Origine du Canada est relié très étroitement à l'origine de Québec , Trois-Rivières et aussi, Montréal. Ce texte se veut un monument à la mémoire de cette masse anonyme de cultivateurs qui, le fusil à portée de la main pour se défendre des attaques répétées des tribus iroquoises, [faisaient de la terre], et de leurs femmes, solides, courageuses au travail, dont les nombreux enfants furent la richesse du Canada naissant.
Les souvenirs normands restent nombreux au Canada. --- De 1608 à 1700, il est venu 4894 émigrants français au Canada [qui faisait partie de la Nouvelle-France au même titre que Terre-Neuve et l'Acadie et, plus tard, la Louisiane]. De ce nombre, 958 venaient de la Normandie, ce qui correspond à 19,6 %, d'après les statistiques de l'historien Stanislas A. Lortie, qui portent sur tout le XVIIe siècle. --- Découvrons-en quelques-uns, sans tarder.
Voyez,
Les premières installations à Québec et Trois-Rivières avaient consisté en [postes] permettant le trafic des pelleteries; l'établissement dans l'île de Montréal [anciennement [Hochelaga]] eut un but charitable et religieux.
Au début du XVIIe siècle, l'Île appartenait à M. de Lauzon, Intendant du Dauphiné et était à l'abandon; seuls les Sauvages la
fréquentaient.
En 1640, sa cession ayant été obtenue par Jérôme Royer de la Dauversière, originaire de la Flèche [Sarthe], secondé par Marie Rousseau, de [Gournaï][?], une association fut formée pour y créer un hôpital, une [Maison d'éducation pour jeunes filles] et une [Maison pour les Missionnaires].
L'Association appelée [Société Notre-Dame de Montréal] fut encouragée par M. Olier, fondateur du Séminaire de Saint-Sulpice,
et par M. de Renty (1), directeur de la [Compagnie du Saint Sacrement], aidé par deux de ses amis, Normands en renom, le missionnaire Jean Eudes et Jean de Bernières de Louvigny. Les associés furent aussi sérieusement soutenus par un gentilhomme normand, Pierre Chevrier, baron de Fancamp, qui versa 20 000 livres (2).
La Société dite communément [de Messieurs de Montréal], nomma M. de Maisonneuve, gentilhomme Champenois, gouverneur de l'Île, et une femme capable et dévouée, Jeanne Mance, de Langres, se chargea d'organiser l'hôpital.
En 1641, deux navires partaient de La Rochelle et un de Dieppe; celui-ci transportait dix Normands dont deux épouses de marins dieppois. Parmi les premiers arrivants dans l'île de Montréal, en tout cinquante personnes, on trouvait Auguste Hébert, de Caen, Antoine Damien, de [Saensville] près Rouen et son gendre Pierre Gadois, d'Igé [Orne], Pierre Laimery du Hâvre de Grâce.
L'endroit choisi pour l'établissement fut appelé Villemarie, — nom qu'il conserva jusqu'au début du XVIIIe siècle, puis devint Montréal — et le 18 mai 1642, le Père jésuite Barthélémy Vimont, originaire de Lisieux, célébrait la messe de fondation.
Villemarie ne consistait alors qu'en quelques habitations en bois, entourées d'une enceinte de pieux, la protégeant tant bien que mal des incursions des Sauvages (3).
Peu après arrivait de France, conduit par Pierre Le Gardeur de Repentigny, un contingent de douze Normands, dont un menuisier
émérite, Gilbert Barbier, dit Minime (4), qui allait être de la plus grande utilité dans l'installation: une petite chapelle fut rapidement construite et le Père Vimont l'inaugura le 15 août 1642. Devant la population — une quarantaine de personnes — il annonça: [ce que vous voyez n'est qu'un grain de moutarde mais je ne fais aucun doute que ce petit grain ne produise un grand arbre et ne fasse un jour des merveilles]. [[Histoire de Montréal] — Dollier de Casson]. De son côté, Jeanne Mance, aidée par quatre jeunes filles, organisait l'Hôtel Dieu. L'entrain régnait partout.
Mais la petite colonie devait se trouver bientôt en butte aux embuscades iroquoises. En 1643, cinq colons furent tués, en 1644 trois autres: Guillaume Lebeau, Jean Mattemale et le Normand Pierre Bigot; à aucun prix, il ne fallait s'écarter de l'[habitation].
Malgré les risques, plusieurs courageuses femmes ou filles des premiers colons, étaient venues avec eux et on enregistra même des mariages. Le premier eut lieu le 3 novembre 1647 entre Mathurin Meunier [ou Monnier], de Clermont, près La Flèche [Sarthe], et Françoise Faffart, d'Argences près Caen. En 1648, Jean Coisel [ou Loisel] de Saint-Germain, près Caen, épousait Marie Charlot.
En 1646, Villemarie avait eu la bonne fortune de recevoir l'un des hommes les plus valeureux de la Nouvelle-France, le Dieppois, Charles Le Moyne, Venant de Trois-Rivières où il avait déjà rendu les plus éminents services, il devait exercer une influence considérable; seul capable de négocier avec les Iroquois à qui il en imposait, il réussit à conclure avec eux, des ententes, hélas! toujours provisoires, et à faire libérer de nombreux prisonniers.
L'année 1648, de sérieux défrichements avaient été effectués, en particulier par les Normands Godé, Jean Saint-Père,
Godefroy; la colonie aurait pris assez rapidement de l'expansion si les attaques des Sauvages ne s'étaient multipliées. Ayant dispersé la tribu de nos alliés Hurons, les Iroquois portèrent tous leurs efforts sur Villemarie et Trois-Rivières.
Plusieurs fois ils tentèrent d'incendier [l'habitation] tout entière et les maisons des Normands Urbain Tessier et Michel Chauvin furent détruites. La vie devenait intenable; c'est grâce au courage de Charles Le Moyne qui sut galvaniser ses compagnons, que Villemarie résista.
En 1651, le Supérieur des jésuites à Québec écrivait qu'il n'y avait plus que 50 Français à Villemarie et seulement 17 hommes en état de lutter contre les Iroquois... .
Benjamin Sulte a établi que dans les vingt premières années de la colonisation, sur 72 hommes arrivés à l'île de Montréal, 32 furent tués par les Iroquois, dont 10 de Normandie et 5 du Perche.
Pourtant, Villemarie se maintint et même, vers 1652, quelques nouvelles familles s'y établirent dont celle du rouennais Antoine Primot; néanmoins la colonie ne dépassait pas 80 personnes.
En 1653, M. de Maisonneuve, gouverneur de l'île de Montréal, parvint à faire recruter en France des jeunes gens de très bonne qualité. Environ cent garçons arrivèrent ainsi, engagés pour cinq ans (5). On relève parmi eux les noms de: Louis Chevalier [ou Lechevalier] de Caen — qui se distingua par la suite —, Christophe Gaillard et Simon Galbrun, de Vernon, Gilles Lauson de St-Julien de Caen et beaucoup d'autres compatriotes.
À leur débarquement à Québec, le gouverneur de Lauzon, tenté par cette importante [recrue], essaya de les retenir; M. de Maisonneuve dut lutter pour qu'ils rejoignent Villemarie. Ces arrivants de choix permirent à la colonie de devenir une véritable agglomération et d'organiser enfin une défense sérieuse contre les Sauvages.
Cette même année 1653, un petit nombre de jeunes filles [fort honnestes] furent amenées à Villemarie par la soeur Marguerite Bourgeois, de Troyes qui fondait la [Maison d'éducation]. Ces jeunes filles comprenaient peu de Normandes, mais des Normands les épousèrent. Dès 1654 on célébrait 13 mariages à Villemarie, dont ceux de Toussaint Hunault, dit Deschamps, de
[Saint-Pierre-aux-Champs, en Normandie]; de André et Jean Demers, de Saint-Jacques, de Dieppe; de Jacques Bauvais, d'Igé; de Robert Le Cavelier, dit des Lauriers, de Cherbourg.
Des mariages de notables furent aussi contractés; le plus remarquable fut celui du réputé dieppois, Charles Le Moyne, avec Catherine Thierry, fille de Guillaume Thierry, de Saint Denis le Petit, au diocèse de Rouen (6). Onze enfants naquirent de cette union dont le célèbre Pierre d'Iberville.
Bien qu'en régression, les attaques des Iroquois n'en continuaient pas moins. Le 31 mai 1655, ils tuaient le Normand Dobigeon (7); ils tentèrent ensuite de parlementer, mais leur ruse fut éventée par Charles Le Moyne qui fit capturer deux d'entre eux.
Le 25 octobre 1657, trois autres Normands, Nicolas Godé, son gendre Jean Saint-Père et Jacques Noël, étaient assassinés par les Sauvages au [Sault Normand] (8).
Aux difficultés sérieuses causées par les Iroquois, vinrent s'ajouter, en 1657, les graves incidents dûs à la nomination du Sulpicien, M. de Queylus, comme grand vicaire du Canada. M. de Queylus, avait été nommé par l'archevêque de Rouen malgré la vive opposition des jésuites. Soutenu par [M. M. de Montréal] il vint s'établir à Villemarie mais ne put s'y maintenir et dut rentrer en France dès 1658. Ces incidents provoquèrent à Villemarie un malaise considérable. L'agglomération pourtant se développait; de nombreux [engagés] s'étaient fixés définitivement au pays à la fin de leur contrat, tels les Normands Galbrun, Godet, Lauson, et d'autres. Ils reçurent pour s'établir 30 arpents de terre et 5 ou 600 livres, somme permettant de construire et meubler une petite maison.
Le 7 septembre 1659, partait de Dieppe sur [le Saint André] au capitaine Poulet, une importante [recrue] dont une quarantaine d'hommes et 32 jeunes filles; celles-ci, amenées par Marguerite Bourgeois, venaient en majorité de La Flèche [Sarthe] et étaient destinées à la [Maison d'Éducation] par ce même navire arrivaient trois soeurs de Saint-Joseph de La Flèche, destinées à l'Hôtel-Dieu, Judith Moreau de Bressoles, Catherine Massé et Marie Maillé (9).
Le 3 novembre de cette même année, on célébrait à Villemarie, un important mariage, celui de Marie Pourrïn, veuve de Guillaume de la Bardillière, avec Jacques Testard, sieur de la Forest, fils d'honorable Jean Testard de Folleville et d'Anne Godefroy, de Lintot; de nombreux Normands de l'[habitation] furent témoins.
On nota l'année suivante l'arrivée de vingt femmes dont 4 de Normandie [Bulletin Recherches historiques, 1941-1942].
Malheureusement, à Villemarie comme à Trois-Rivières le développement était sérieusement entravé par les fréquentes agressions des Iroquois. Les années 1660-1661-1662 furent terribles et c'est gràce à l'exemple des Normands Charles Le Moyne, Jacques Le Ber, Pierre Gadois, que la colonie de Montréal ne désespéra jamais.
En 1663, le nouveau gouverneur de la Nouvelle-France, M. de Mézy, fit envoyer quelques soldats à l'île de Montréal. Leur arrivée fut un encouragement et on vit de nombreux [engagés] parvenus en fin de contrat, demander des concessions de terres et s'établir définitivement à Villemarie. Parmi eux des noms normands Antoine Beaudry, Lafontaine, Barthélémy Verreau, Pierre Tessier, Antoine Brunet, Claude Marcout, Jean Cadieux, Jacques Dufresne.
À cette époque l'agglomération était d'un millier d'habitants et on eut assez de monde pour réorganiser une milice de cent quarante hommes; les attaques iroquoises se ralentirent.
Dès son arrivée à Québec, M. de Mézy avait désigné Charles Le Moyne comme procureur du roi à Villemarie, pour assister le gouverneur, M. de Maisonneuve. Deux de ses compatriotes, Jacques Le Moyne et Gabriel Le Sel (10) furent nommés Juges de police par les habitants; Urbain Baudereau, de Gravelines, fut élu Syndic.
En juillet 1665, une nouvelle consterna toute la colonie, Charles Le Moyne, tombé dans une embuscade était emmené prisonnier par les Iroquois. Après trois mois de captivité, il fut libéré grâce à un chef Sauvage dont il avait fait son ami.
En 1666, la crainte des Iroquois à peu près disparue grâce aux [Troupes de Carignan], Villemarie s'étendit. On sollicita des terres aux environs et des concessions relativement éloignées furent accordées dans l'île, aux Côtes Saint-Martin, Saint-François, Sainte-Anne, Saint-Jean [devenue [Pointe-aux-Trembles]].
Cette même année 1666 arrivèrent quatre prêtres sulpiciens dont les abbés Frémont et Jean Cavelier du diocèse de Rouen.
L'année suivante, 1667, vit la venue d'un jeune colon qui allait jouer un rôle considérable en Nouvelle-France, le Rouennais Robert Cavelier de la Salle, frère de l'abbé Jean Cavelier. Il s'installa aussitôt sur la terre qui lui avait été concédée par les Sulpiciens, sur le bras droit du Saint-Laurent et qu'il nomma [Saint-Sulpice]. Ce fut la première habitation de ce qui devint [La Chine].
Profitant d'une paix relative, Villemarie poursuivit son développement et, en 1668, Madame Bourdon, amena de France un certain nombre de jeunes filles destinées à la [Maison d'Éducation].
Le 19 aoùt de cette année 1668, le normand Gabriel Decelles, sieur du Clos fut réélu Syndic, par les habitants de Villemarie; il fut remplacé en 1672, par Louis Chevalier, originaire de Caen.
Vers 1675, il ne vint plus guère d'immigrants, mais Villemarie n'en continua pas moins son expansion; l'agglomération estimée à environ 1 500 habitants en 1672, en avait près de 2 000 en 1675. Malheureusement, les harcèlements des Iroquois, encouragés par les Anglais, avaient progressivement repris un peu partout et Villemarie n'était pas épargnée.
En 1684, l'île de Montréal eut la chance de recevoir pour gouverneur un énergique normand Louis-Hector de Callières. Dès son arrivée, il rassembla toutes les bonnes volontés et réussit à s'attacher de nombreux [coureurs des bois] indépendants il fit activer les fortifications et prit des mesures judicieuses, dont l'interdiction de la vente des alcools aux Sauvages ne fut pas la moindre.
Enfin, payant d'exemple, il prenait en 1687, le commandement de l'avant-garde d'une expédition importante contre les Iroquois.
L'année suivante, 1688, de Callières fut envoyé auprès du Roi par le Gouverneur Général M. Denonville, pour [montrer le péril iroquois et anglais]. Il ne fut pas entendu et il rentra à Villemarie en Octobre 1689 pour apprendre le [Massacre de La Chine]; Grâce à ses efforts, à ses pourparlers avec les tribus, l'île de Montréal retrouva toutefois un peu de tranquillité.
Le 25 février 1695, l'hôpital de Montréal ayant brûlé, Callières invita tous les habitants à participer à son relèvement. Dès octobre, religieuses et malades étaient logés [malgré que très souvent on commandait les ouvriers pour aller en détachement contre l'ennemi, qui ne cessoit de harceler.] [[ Recueil de ce qui s'est passé au Canada] ---- G. de Catalogne].
Il fallut attendre dix ans pour qu'une paix durable s'établisse avec les Iroquois et c'est encore à Hector de Callières que Villemarie et le Canada tout entier, en furent redevables.
En 1704, Claude de Ramezay (11) était nommé gouverneur de Villemarie, devenue Montréal. L'agglomération se développait rapidement quand, en 1706, la guerre avec l'Angleterre éclata. On sait ce qu'elle fut.
Après la capitulation de Québec, le 18 septembre 1759, Montréal devait se rendre à son tour le 8 septembre 1760.
Comme à Québec et à Trois-Rivières, les Normands avaient joué le plus grand rôle dans les premières et difficiles années de la fondation de Montréal, devenue la très importante ville que nous connaissons.
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(1) Gaston J. B. de Renty, né en 1611 au Château de Beny Bocage, diocèse de Bayeux [mort en 1649]. Député aux États de Normandie, fondateur de la Société des Frères Cordonniers. Se dévoua au service des hôpitaux [[La vie de Renty], par le P. de Saint Jure]. Le baron Gaston-Jean-Baptiste de Renty [1611 au château de Bény - 24 avril 1649] était un [gentilhomme d'affaires] du XVIIe siècle à l'emploi du temps très chargé, et l'une des plus grandes figures spirituelles de l'école française de spiritualité du XVIIe siècle.
(2) Pierre Chevrier, baron de Fancamp contribua également aux fondations de l'Hôtel-Dieu et de la Maison des Ursulines de Québec. Il entra plus tard dans les Ordres.
(3) Des épisodes de cette première implantation sont rappelés sur les verrières de l'église de Notre-Dame de Montréal.
(4) Gilbert Barbier fut l'ancêtre des notables familles Truteau et Beaudry, de Montréal [Hist. col. Faillon].
(5) Presque tous devaient s'établir définitivement en Nouvelle-France.
(6) Catherine Thierry, dite Primot, du nom de son père adoptif, le rouennais Antoine Primot. La femme de celui-ci, Martine Messier, dite Parmanda, accomplit un exploit en 1652. Attaquée dans son champ par trois Iroquois, elle reçut sept coups de hache, mais réussit à terrasser un des Sauvages, parvint à s'enfuir et donna l'alerte. [Lettre de Mère Marie de l'Incarnation —— 1er Septembre 1652]. Son mari, Charles Le Moyne a d'abord immigré en Nouvelle-France en 1641. Après quatre ans au service des Jésuites en Huronnie, il s'établissait à Montréal en 1646. Dans cet avant-poste toujours menacé par les Iroquois, son ardeur au combat lui permit de se distinguer à plusieurs reprises et il obtint le poste de garde-magasin du fort en 1651. Déjà familier avec les langues amérindiennes, il avait ainsi l'occasion de parfaire son apprentissage du commerce. En reconnaissance de ses services, les seigneurs lui accordèrent des terres de choix l'année même de son mariage avec Catherine Thierry : une grande terre à la pointe Saint-Charles et un terrain au centre de la ville embryonnaire tout proche de l'Hôtel-Dieu. Ce dernier emplacement (à l'angle nord-ouest des rues Saint-Paul et Saint-Sulpice) servira d'assises domestiques et commerciales pour lui et Jacques Leber.
(7) On trouvait une famille Dobigeon à Carentan [Manche], en 1914.
(8) Nom donné sans doute en souvenir de cette tuerie.
(9) Faillon (Hist. Col. Er. au Canada) écrit que les parents des jeunes filles précédemment parties au Canada ameutèrent la population, prétendant qu'elles avaient été embarquées malgré elles. [Les gentishommes qui accompagnaient les Soeurs à leur sortie de l'Hôtel-Dieu de La Flèche durent dégainer pour se frayer un chemin]. La peste s'étant déclarée sur le navire, leur dévouement fut admirable.
10) Gabriel Le Sel, ou Decelles, sieur du Clos, ancétre des familles canadiennes Descelles.
(11) Le gouverneur, Claude de Ramezay, originaire de Champagne, épousa en 1690, Marie-Charlotte Denys, fille des Normands Pierre Denys de la Ronde et Catherine Le Neuf, dont il eut seize enfants. Une des filles, Geneviève épousa Louis Henri Des Champs de Boishébert, un des fils, Jean Baptiste de Ramezay épousa Louise Godefroy de Tonnancour.
________
Source:
http://genealogie.planete.qc.ca/blog/view/id_4420/name_Pilote_Qc/title_Des-Normands-Montr-al/
Jacques Leclerc, historien
http://www.vieux.montreal.qc.ca/
René Le Tenneur, écrivain de la Manche
http://fr.wikipedia.org/
http://books.google.com/
Les Normands à Montréal :
(Par "Pilote_qc")
En 1944, les Canadiens débarquèrent sur les côtes normandes. Ils se trouvèrent quasiment chez eux: la langue, les noms de famille et de lieux, certaines coutumes même, tout les rapprochait de l'habitant.
René Le Tenneur remonte aux sources de cette filiation. Il s'attache à dénombrer ceux qui vinrent de Normandie et qui, dans les premières générations, furent les plus nombreux. S'ajoutèrent à eux les gens du Perche, de Picardie, de l'Ile-de-France, de Touraine, qui firent la Nouvelle France.
Ainsi, les fils d'un tissu serré s'entrecroisent entre villes et villages de Normandie et du Québec.
Dignes descendants des Vikings, les Normands se font découvreurs de terres nouvelles, comme un Cavelier de la Salle et un Jean Bourdon de Rouen, comme un Jean Nicollet de Cherbourg.
L'Origine du Canada est relié très étroitement à l'origine de Québec , Trois-Rivières et aussi, Montréal. Ce texte se veut un monument à la mémoire de cette masse anonyme de cultivateurs qui, le fusil à portée de la main pour se défendre des attaques répétées des tribus iroquoises, [faisaient de la terre], et de leurs femmes, solides, courageuses au travail, dont les nombreux enfants furent la richesse du Canada naissant.
Les souvenirs normands restent nombreux au Canada. --- De 1608 à 1700, il est venu 4894 émigrants français au Canada [qui faisait partie de la Nouvelle-France au même titre que Terre-Neuve et l'Acadie et, plus tard, la Louisiane]. De ce nombre, 958 venaient de la Normandie, ce qui correspond à 19,6 %, d'après les statistiques de l'historien Stanislas A. Lortie, qui portent sur tout le XVIIe siècle. --- Découvrons-en quelques-uns, sans tarder.
Voyez,
Les premières installations à Québec et Trois-Rivières avaient consisté en [postes] permettant le trafic des pelleteries; l'établissement dans l'île de Montréal [anciennement [Hochelaga]] eut un but charitable et religieux.
Au début du XVIIe siècle, l'Île appartenait à M. de Lauzon, Intendant du Dauphiné et était à l'abandon; seuls les Sauvages la
fréquentaient.
En 1640, sa cession ayant été obtenue par Jérôme Royer de la Dauversière, originaire de la Flèche [Sarthe], secondé par Marie Rousseau, de [Gournaï][?], une association fut formée pour y créer un hôpital, une [Maison d'éducation pour jeunes filles] et une [Maison pour les Missionnaires].
L'Association appelée [Société Notre-Dame de Montréal] fut encouragée par M. Olier, fondateur du Séminaire de Saint-Sulpice,
et par M. de Renty (1), directeur de la [Compagnie du Saint Sacrement], aidé par deux de ses amis, Normands en renom, le missionnaire Jean Eudes et Jean de Bernières de Louvigny. Les associés furent aussi sérieusement soutenus par un gentilhomme normand, Pierre Chevrier, baron de Fancamp, qui versa 20 000 livres (2).
La Société dite communément [de Messieurs de Montréal], nomma M. de Maisonneuve, gentilhomme Champenois, gouverneur de l'Île, et une femme capable et dévouée, Jeanne Mance, de Langres, se chargea d'organiser l'hôpital.
En 1641, deux navires partaient de La Rochelle et un de Dieppe; celui-ci transportait dix Normands dont deux épouses de marins dieppois. Parmi les premiers arrivants dans l'île de Montréal, en tout cinquante personnes, on trouvait Auguste Hébert, de Caen, Antoine Damien, de [Saensville] près Rouen et son gendre Pierre Gadois, d'Igé [Orne], Pierre Laimery du Hâvre de Grâce.
L'endroit choisi pour l'établissement fut appelé Villemarie, — nom qu'il conserva jusqu'au début du XVIIIe siècle, puis devint Montréal — et le 18 mai 1642, le Père jésuite Barthélémy Vimont, originaire de Lisieux, célébrait la messe de fondation.
Villemarie ne consistait alors qu'en quelques habitations en bois, entourées d'une enceinte de pieux, la protégeant tant bien que mal des incursions des Sauvages (3).
Peu après arrivait de France, conduit par Pierre Le Gardeur de Repentigny, un contingent de douze Normands, dont un menuisier
émérite, Gilbert Barbier, dit Minime (4), qui allait être de la plus grande utilité dans l'installation: une petite chapelle fut rapidement construite et le Père Vimont l'inaugura le 15 août 1642. Devant la population — une quarantaine de personnes — il annonça: [ce que vous voyez n'est qu'un grain de moutarde mais je ne fais aucun doute que ce petit grain ne produise un grand arbre et ne fasse un jour des merveilles]. [[Histoire de Montréal] — Dollier de Casson]. De son côté, Jeanne Mance, aidée par quatre jeunes filles, organisait l'Hôtel Dieu. L'entrain régnait partout.
Mais la petite colonie devait se trouver bientôt en butte aux embuscades iroquoises. En 1643, cinq colons furent tués, en 1644 trois autres: Guillaume Lebeau, Jean Mattemale et le Normand Pierre Bigot; à aucun prix, il ne fallait s'écarter de l'[habitation].
Malgré les risques, plusieurs courageuses femmes ou filles des premiers colons, étaient venues avec eux et on enregistra même des mariages. Le premier eut lieu le 3 novembre 1647 entre Mathurin Meunier [ou Monnier], de Clermont, près La Flèche [Sarthe], et Françoise Faffart, d'Argences près Caen. En 1648, Jean Coisel [ou Loisel] de Saint-Germain, près Caen, épousait Marie Charlot.
En 1646, Villemarie avait eu la bonne fortune de recevoir l'un des hommes les plus valeureux de la Nouvelle-France, le Dieppois, Charles Le Moyne, Venant de Trois-Rivières où il avait déjà rendu les plus éminents services, il devait exercer une influence considérable; seul capable de négocier avec les Iroquois à qui il en imposait, il réussit à conclure avec eux, des ententes, hélas! toujours provisoires, et à faire libérer de nombreux prisonniers.
L'année 1648, de sérieux défrichements avaient été effectués, en particulier par les Normands Godé, Jean Saint-Père,
Godefroy; la colonie aurait pris assez rapidement de l'expansion si les attaques des Sauvages ne s'étaient multipliées. Ayant dispersé la tribu de nos alliés Hurons, les Iroquois portèrent tous leurs efforts sur Villemarie et Trois-Rivières.
Plusieurs fois ils tentèrent d'incendier [l'habitation] tout entière et les maisons des Normands Urbain Tessier et Michel Chauvin furent détruites. La vie devenait intenable; c'est grâce au courage de Charles Le Moyne qui sut galvaniser ses compagnons, que Villemarie résista.
En 1651, le Supérieur des jésuites à Québec écrivait qu'il n'y avait plus que 50 Français à Villemarie et seulement 17 hommes en état de lutter contre les Iroquois... .
Benjamin Sulte a établi que dans les vingt premières années de la colonisation, sur 72 hommes arrivés à l'île de Montréal, 32 furent tués par les Iroquois, dont 10 de Normandie et 5 du Perche.
Pourtant, Villemarie se maintint et même, vers 1652, quelques nouvelles familles s'y établirent dont celle du rouennais Antoine Primot; néanmoins la colonie ne dépassait pas 80 personnes.
En 1653, M. de Maisonneuve, gouverneur de l'île de Montréal, parvint à faire recruter en France des jeunes gens de très bonne qualité. Environ cent garçons arrivèrent ainsi, engagés pour cinq ans (5). On relève parmi eux les noms de: Louis Chevalier [ou Lechevalier] de Caen — qui se distingua par la suite —, Christophe Gaillard et Simon Galbrun, de Vernon, Gilles Lauson de St-Julien de Caen et beaucoup d'autres compatriotes.
À leur débarquement à Québec, le gouverneur de Lauzon, tenté par cette importante [recrue], essaya de les retenir; M. de Maisonneuve dut lutter pour qu'ils rejoignent Villemarie. Ces arrivants de choix permirent à la colonie de devenir une véritable agglomération et d'organiser enfin une défense sérieuse contre les Sauvages.
Cette même année 1653, un petit nombre de jeunes filles [fort honnestes] furent amenées à Villemarie par la soeur Marguerite Bourgeois, de Troyes qui fondait la [Maison d'éducation]. Ces jeunes filles comprenaient peu de Normandes, mais des Normands les épousèrent. Dès 1654 on célébrait 13 mariages à Villemarie, dont ceux de Toussaint Hunault, dit Deschamps, de
[Saint-Pierre-aux-Champs, en Normandie]; de André et Jean Demers, de Saint-Jacques, de Dieppe; de Jacques Bauvais, d'Igé; de Robert Le Cavelier, dit des Lauriers, de Cherbourg.
Des mariages de notables furent aussi contractés; le plus remarquable fut celui du réputé dieppois, Charles Le Moyne, avec Catherine Thierry, fille de Guillaume Thierry, de Saint Denis le Petit, au diocèse de Rouen (6). Onze enfants naquirent de cette union dont le célèbre Pierre d'Iberville.
Bien qu'en régression, les attaques des Iroquois n'en continuaient pas moins. Le 31 mai 1655, ils tuaient le Normand Dobigeon (7); ils tentèrent ensuite de parlementer, mais leur ruse fut éventée par Charles Le Moyne qui fit capturer deux d'entre eux.
Le 25 octobre 1657, trois autres Normands, Nicolas Godé, son gendre Jean Saint-Père et Jacques Noël, étaient assassinés par les Sauvages au [Sault Normand] (8).
Aux difficultés sérieuses causées par les Iroquois, vinrent s'ajouter, en 1657, les graves incidents dûs à la nomination du Sulpicien, M. de Queylus, comme grand vicaire du Canada. M. de Queylus, avait été nommé par l'archevêque de Rouen malgré la vive opposition des jésuites. Soutenu par [M. M. de Montréal] il vint s'établir à Villemarie mais ne put s'y maintenir et dut rentrer en France dès 1658. Ces incidents provoquèrent à Villemarie un malaise considérable. L'agglomération pourtant se développait; de nombreux [engagés] s'étaient fixés définitivement au pays à la fin de leur contrat, tels les Normands Galbrun, Godet, Lauson, et d'autres. Ils reçurent pour s'établir 30 arpents de terre et 5 ou 600 livres, somme permettant de construire et meubler une petite maison.
Le 7 septembre 1659, partait de Dieppe sur [le Saint André] au capitaine Poulet, une importante [recrue] dont une quarantaine d'hommes et 32 jeunes filles; celles-ci, amenées par Marguerite Bourgeois, venaient en majorité de La Flèche [Sarthe] et étaient destinées à la [Maison d'Éducation] par ce même navire arrivaient trois soeurs de Saint-Joseph de La Flèche, destinées à l'Hôtel-Dieu, Judith Moreau de Bressoles, Catherine Massé et Marie Maillé (9).
Le 3 novembre de cette même année, on célébrait à Villemarie, un important mariage, celui de Marie Pourrïn, veuve de Guillaume de la Bardillière, avec Jacques Testard, sieur de la Forest, fils d'honorable Jean Testard de Folleville et d'Anne Godefroy, de Lintot; de nombreux Normands de l'[habitation] furent témoins.
On nota l'année suivante l'arrivée de vingt femmes dont 4 de Normandie [Bulletin Recherches historiques, 1941-1942].
Malheureusement, à Villemarie comme à Trois-Rivières le développement était sérieusement entravé par les fréquentes agressions des Iroquois. Les années 1660-1661-1662 furent terribles et c'est gràce à l'exemple des Normands Charles Le Moyne, Jacques Le Ber, Pierre Gadois, que la colonie de Montréal ne désespéra jamais.
En 1663, le nouveau gouverneur de la Nouvelle-France, M. de Mézy, fit envoyer quelques soldats à l'île de Montréal. Leur arrivée fut un encouragement et on vit de nombreux [engagés] parvenus en fin de contrat, demander des concessions de terres et s'établir définitivement à Villemarie. Parmi eux des noms normands Antoine Beaudry, Lafontaine, Barthélémy Verreau, Pierre Tessier, Antoine Brunet, Claude Marcout, Jean Cadieux, Jacques Dufresne.
À cette époque l'agglomération était d'un millier d'habitants et on eut assez de monde pour réorganiser une milice de cent quarante hommes; les attaques iroquoises se ralentirent.
Dès son arrivée à Québec, M. de Mézy avait désigné Charles Le Moyne comme procureur du roi à Villemarie, pour assister le gouverneur, M. de Maisonneuve. Deux de ses compatriotes, Jacques Le Moyne et Gabriel Le Sel (10) furent nommés Juges de police par les habitants; Urbain Baudereau, de Gravelines, fut élu Syndic.
En juillet 1665, une nouvelle consterna toute la colonie, Charles Le Moyne, tombé dans une embuscade était emmené prisonnier par les Iroquois. Après trois mois de captivité, il fut libéré grâce à un chef Sauvage dont il avait fait son ami.
En 1666, la crainte des Iroquois à peu près disparue grâce aux [Troupes de Carignan], Villemarie s'étendit. On sollicita des terres aux environs et des concessions relativement éloignées furent accordées dans l'île, aux Côtes Saint-Martin, Saint-François, Sainte-Anne, Saint-Jean [devenue [Pointe-aux-Trembles]].
Cette même année 1666 arrivèrent quatre prêtres sulpiciens dont les abbés Frémont et Jean Cavelier du diocèse de Rouen.
L'année suivante, 1667, vit la venue d'un jeune colon qui allait jouer un rôle considérable en Nouvelle-France, le Rouennais Robert Cavelier de la Salle, frère de l'abbé Jean Cavelier. Il s'installa aussitôt sur la terre qui lui avait été concédée par les Sulpiciens, sur le bras droit du Saint-Laurent et qu'il nomma [Saint-Sulpice]. Ce fut la première habitation de ce qui devint [La Chine].
Profitant d'une paix relative, Villemarie poursuivit son développement et, en 1668, Madame Bourdon, amena de France un certain nombre de jeunes filles destinées à la [Maison d'Éducation].
Le 19 aoùt de cette année 1668, le normand Gabriel Decelles, sieur du Clos fut réélu Syndic, par les habitants de Villemarie; il fut remplacé en 1672, par Louis Chevalier, originaire de Caen.
Vers 1675, il ne vint plus guère d'immigrants, mais Villemarie n'en continua pas moins son expansion; l'agglomération estimée à environ 1 500 habitants en 1672, en avait près de 2 000 en 1675. Malheureusement, les harcèlements des Iroquois, encouragés par les Anglais, avaient progressivement repris un peu partout et Villemarie n'était pas épargnée.
En 1684, l'île de Montréal eut la chance de recevoir pour gouverneur un énergique normand Louis-Hector de Callières. Dès son arrivée, il rassembla toutes les bonnes volontés et réussit à s'attacher de nombreux [coureurs des bois] indépendants il fit activer les fortifications et prit des mesures judicieuses, dont l'interdiction de la vente des alcools aux Sauvages ne fut pas la moindre.
Enfin, payant d'exemple, il prenait en 1687, le commandement de l'avant-garde d'une expédition importante contre les Iroquois.
L'année suivante, 1688, de Callières fut envoyé auprès du Roi par le Gouverneur Général M. Denonville, pour [montrer le péril iroquois et anglais]. Il ne fut pas entendu et il rentra à Villemarie en Octobre 1689 pour apprendre le [Massacre de La Chine]; Grâce à ses efforts, à ses pourparlers avec les tribus, l'île de Montréal retrouva toutefois un peu de tranquillité.
Le 25 février 1695, l'hôpital de Montréal ayant brûlé, Callières invita tous les habitants à participer à son relèvement. Dès octobre, religieuses et malades étaient logés [malgré que très souvent on commandait les ouvriers pour aller en détachement contre l'ennemi, qui ne cessoit de harceler.] [[ Recueil de ce qui s'est passé au Canada] ---- G. de Catalogne].
Il fallut attendre dix ans pour qu'une paix durable s'établisse avec les Iroquois et c'est encore à Hector de Callières que Villemarie et le Canada tout entier, en furent redevables.
En 1704, Claude de Ramezay (11) était nommé gouverneur de Villemarie, devenue Montréal. L'agglomération se développait rapidement quand, en 1706, la guerre avec l'Angleterre éclata. On sait ce qu'elle fut.
Après la capitulation de Québec, le 18 septembre 1759, Montréal devait se rendre à son tour le 8 septembre 1760.
Comme à Québec et à Trois-Rivières, les Normands avaient joué le plus grand rôle dans les premières et difficiles années de la fondation de Montréal, devenue la très importante ville que nous connaissons.
____
(1) Gaston J. B. de Renty, né en 1611 au Château de Beny Bocage, diocèse de Bayeux [mort en 1649]. Député aux États de Normandie, fondateur de la Société des Frères Cordonniers. Se dévoua au service des hôpitaux [[La vie de Renty], par le P. de Saint Jure]. Le baron Gaston-Jean-Baptiste de Renty [1611 au château de Bény - 24 avril 1649] était un [gentilhomme d'affaires] du XVIIe siècle à l'emploi du temps très chargé, et l'une des plus grandes figures spirituelles de l'école française de spiritualité du XVIIe siècle.
(2) Pierre Chevrier, baron de Fancamp contribua également aux fondations de l'Hôtel-Dieu et de la Maison des Ursulines de Québec. Il entra plus tard dans les Ordres.
(3) Des épisodes de cette première implantation sont rappelés sur les verrières de l'église de Notre-Dame de Montréal.
(4) Gilbert Barbier fut l'ancêtre des notables familles Truteau et Beaudry, de Montréal [Hist. col. Faillon].
(5) Presque tous devaient s'établir définitivement en Nouvelle-France.
(6) Catherine Thierry, dite Primot, du nom de son père adoptif, le rouennais Antoine Primot. La femme de celui-ci, Martine Messier, dite Parmanda, accomplit un exploit en 1652. Attaquée dans son champ par trois Iroquois, elle reçut sept coups de hache, mais réussit à terrasser un des Sauvages, parvint à s'enfuir et donna l'alerte. [Lettre de Mère Marie de l'Incarnation —— 1er Septembre 1652]. Son mari, Charles Le Moyne a d'abord immigré en Nouvelle-France en 1641. Après quatre ans au service des Jésuites en Huronnie, il s'établissait à Montréal en 1646. Dans cet avant-poste toujours menacé par les Iroquois, son ardeur au combat lui permit de se distinguer à plusieurs reprises et il obtint le poste de garde-magasin du fort en 1651. Déjà familier avec les langues amérindiennes, il avait ainsi l'occasion de parfaire son apprentissage du commerce. En reconnaissance de ses services, les seigneurs lui accordèrent des terres de choix l'année même de son mariage avec Catherine Thierry : une grande terre à la pointe Saint-Charles et un terrain au centre de la ville embryonnaire tout proche de l'Hôtel-Dieu. Ce dernier emplacement (à l'angle nord-ouest des rues Saint-Paul et Saint-Sulpice) servira d'assises domestiques et commerciales pour lui et Jacques Leber.
(7) On trouvait une famille Dobigeon à Carentan [Manche], en 1914.
(8) Nom donné sans doute en souvenir de cette tuerie.
(9) Faillon (Hist. Col. Er. au Canada) écrit que les parents des jeunes filles précédemment parties au Canada ameutèrent la population, prétendant qu'elles avaient été embarquées malgré elles. [Les gentishommes qui accompagnaient les Soeurs à leur sortie de l'Hôtel-Dieu de La Flèche durent dégainer pour se frayer un chemin]. La peste s'étant déclarée sur le navire, leur dévouement fut admirable.
10) Gabriel Le Sel, ou Decelles, sieur du Clos, ancétre des familles canadiennes Descelles.
(11) Le gouverneur, Claude de Ramezay, originaire de Champagne, épousa en 1690, Marie-Charlotte Denys, fille des Normands Pierre Denys de la Ronde et Catherine Le Neuf, dont il eut seize enfants. Une des filles, Geneviève épousa Louis Henri Des Champs de Boishébert, un des fils, Jean Baptiste de Ramezay épousa Louise Godefroy de Tonnancour.
________
Source:
http://genealogie.planete.qc.ca/blog/view/id_4420/name_Pilote_Qc/title_Des-Normands-Montr-al/
Jacques Leclerc, historien
http://www.vieux.montreal.qc.ca/
René Le Tenneur, écrivain de la Manche
http://fr.wikipedia.org/
http://books.google.com/
Re: Les Normands à Montréal.
Lé Roggus !
Eul côsin québécois- Messages : 325
Date d'inscription : 03/12/2009
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Localisation : Neuville, Québec
Re: Les Normands à Montréal.
Les Normands dans le coin de Québec, y étaient encore mieux que ceux de Montréal !
Eul côsin québécois- Messages : 325
Date d'inscription : 03/12/2009
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Localisation : Neuville, Québec
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