La Normande en Azerbaïdjan.
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La Normande en Azerbaïdjan.
Boujou.
Emmenée par le sénateur Goulet, une délégation ornaise revient de l'Europe de l'Est avec une promesse d'achat de 150 vaches normandes.
C'est une demande ferme de l'ambassade d'Azerbaïdjan en France qui a déclenché le projet : les éleveurs ornais escomptent une commande de 150 vaches de race normande en Azerbaïdjan. Du bocage à la steppe, l'acclimatation de nos noiraudes ne devrait pas poser de problème : la superficie de l''Azerbaïdjan est tellement étendue (86 600 km2) qu'on n'y compte pas moins de 9 climats différents.
D'ici quelques semaines, si un accord sanitaire franco-azerii est trouvé, un premier camion d'une trentaine de normandes prendra la route de l'Azerbaïdjan. « Mai 2011 », annonce le sénateur Nathalie Goulet. C'est elle qui a été la tête de pont de cet échange pour le moins exotique et inattendu.
Mais se pose quand même la question de la fiabilité des fonds azeriis, auquel le parlementaire répond du tac-au-tac : « Et alors ? savez-vous que la France est le premier fournisseur d'avions, de bateaux et de routes en Azerbaïdjan » ? Lorsque l'on titille le sénateur sur la transparence des fonds azeriis, celle-ci voit rouge : « arrêtez avec ça ! Je vous signale que l'Azerbaïdjan a donné un million d'euros pour le château de Versailles, et autant pour les vitraux de la cathédrale de Strasbourg ». Côté producteurs, on rappelle d'ailleurs que l'Allemagne et les Pays Bas ont été plus rapides que les Français pour développer l'exportation vers l'Azerbaïdjan, pays immensément riche du fait des ressources pétrolières.
L'Azerbaïdjan, c'est une vieille histoire d'amitié qui remonte aux liens tissés par le défunt mari, de Nathalie Goulet, le sénateur Daniel Goulet. « Cela remonte à la candidature que ce pays avait posée en 1998 pour rentrer à l'assemblée parlementaire du conseil de l'Europe », raconte Nathalie Goulet. « A l'époque, mon mari avait soutenu ce Pays très jeune, moins de 20 ans d'âge ». Les Azeriis n'ont pas oublié : cet engagement a rapproché l'Orne et l'Azerbaïdjan, au point que cette ex-république soviétique est l'invitée d'honneur de la foire des 4 Jours de l'Aigle.
Les liens s'étoffent avec l'Orne : le maire de l'Aigle, Thierry Pinot, s'est fait l'ambassadeur de l'Orne en Azerbaïdjan, au moins deux entreprises de sa ville ont signé des contrats. On trouve même des Ornais dans le tour cycliste d'Azerbaïdjan !
Lait et fromage normands dans la steppe :
Des normandes à corne au pays du pétrole, qui l'eut cru ? « Le pays cherche à développer son autonomie alimentaire pour faire du lait et produire du fromage », explique Laurent Pasquet, du groupement Genial (vente de reproducteurs femelles de vaches laitières normandes et prim'holstein), implanté à L'Aigle. L'accord commercial irait plus loin : « ce projet d'exportation est accompagné d'une demande de coopération en formation et génétique (paillettes congelées) ». Un sacré débouché pour la profession si l'on en croît le sénateur : « en filigrane, il y a un potentiel commercial 4 fois plus important », soit la bagatelle de 600 vaches normandes « si l'accord est trouvé sur le prix des bêtes ».
Le ministre de l'Agriculture azerii, Ismet Abbasov veut promouvoir la race normande : « Le Pays a la superficie pour ça, a les besoins, les fonds financiers, et veut de la formation ». Le gouvernement azerbaïdjanais souhaite établir une coopération dans ce secteur et bénéficier du savoir-faire bas-normand en matière de formation, production, collecte, transformation et génétique. À quand le camembert made in Bakou ?
Eric de GRANDMAISON. Ouest France.
Emmenée par le sénateur Goulet, une délégation ornaise revient de l'Europe de l'Est avec une promesse d'achat de 150 vaches normandes.
C'est une demande ferme de l'ambassade d'Azerbaïdjan en France qui a déclenché le projet : les éleveurs ornais escomptent une commande de 150 vaches de race normande en Azerbaïdjan. Du bocage à la steppe, l'acclimatation de nos noiraudes ne devrait pas poser de problème : la superficie de l''Azerbaïdjan est tellement étendue (86 600 km2) qu'on n'y compte pas moins de 9 climats différents.
D'ici quelques semaines, si un accord sanitaire franco-azerii est trouvé, un premier camion d'une trentaine de normandes prendra la route de l'Azerbaïdjan. « Mai 2011 », annonce le sénateur Nathalie Goulet. C'est elle qui a été la tête de pont de cet échange pour le moins exotique et inattendu.
Mais se pose quand même la question de la fiabilité des fonds azeriis, auquel le parlementaire répond du tac-au-tac : « Et alors ? savez-vous que la France est le premier fournisseur d'avions, de bateaux et de routes en Azerbaïdjan » ? Lorsque l'on titille le sénateur sur la transparence des fonds azeriis, celle-ci voit rouge : « arrêtez avec ça ! Je vous signale que l'Azerbaïdjan a donné un million d'euros pour le château de Versailles, et autant pour les vitraux de la cathédrale de Strasbourg ». Côté producteurs, on rappelle d'ailleurs que l'Allemagne et les Pays Bas ont été plus rapides que les Français pour développer l'exportation vers l'Azerbaïdjan, pays immensément riche du fait des ressources pétrolières.
L'Azerbaïdjan, c'est une vieille histoire d'amitié qui remonte aux liens tissés par le défunt mari, de Nathalie Goulet, le sénateur Daniel Goulet. « Cela remonte à la candidature que ce pays avait posée en 1998 pour rentrer à l'assemblée parlementaire du conseil de l'Europe », raconte Nathalie Goulet. « A l'époque, mon mari avait soutenu ce Pays très jeune, moins de 20 ans d'âge ». Les Azeriis n'ont pas oublié : cet engagement a rapproché l'Orne et l'Azerbaïdjan, au point que cette ex-république soviétique est l'invitée d'honneur de la foire des 4 Jours de l'Aigle.
Les liens s'étoffent avec l'Orne : le maire de l'Aigle, Thierry Pinot, s'est fait l'ambassadeur de l'Orne en Azerbaïdjan, au moins deux entreprises de sa ville ont signé des contrats. On trouve même des Ornais dans le tour cycliste d'Azerbaïdjan !
Lait et fromage normands dans la steppe :
Des normandes à corne au pays du pétrole, qui l'eut cru ? « Le pays cherche à développer son autonomie alimentaire pour faire du lait et produire du fromage », explique Laurent Pasquet, du groupement Genial (vente de reproducteurs femelles de vaches laitières normandes et prim'holstein), implanté à L'Aigle. L'accord commercial irait plus loin : « ce projet d'exportation est accompagné d'une demande de coopération en formation et génétique (paillettes congelées) ». Un sacré débouché pour la profession si l'on en croît le sénateur : « en filigrane, il y a un potentiel commercial 4 fois plus important », soit la bagatelle de 600 vaches normandes « si l'accord est trouvé sur le prix des bêtes ».
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