Office de la Langue et de la Culture Normande.
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Office de la Langue et de la Culture Normande.
Boujou.
Vers une reconnaissance OFFICIELLE de l'expression culturelle NORMANDE?
Jeudi 31 janvier dernier, à l'initiative du collectif citoyen et républicain "Bienvenue en Normandie", une réunion de travail a été organisée avec Mme Pascale CAUCHY, vice-présidente en charge de la culture au Conseil régional de Basse-Normandie: ce fut un échange cordial et fructueux qui fut surtout l'occasion de brosser un panorama assez complet de la situation à la fois inquiétante mais aussi réjouissante de la langue normande dans les deux régions administratives de la Normandie continentale française et dans la Normandie d'outre-mer "anglo-normande".
Certes, il y a un déclin qui voisine maintenant la mort de tout un patrimoine, de toute une civilisation: la ruralité en France est aujourd'hui entre mort et résurrection et les parlers normands, en tant que langue rurale vivante est en train de disparaître: 20 000 locuteurs tout au plus sur l'ensemble de la Normandie avec deux môles de résistance néanmoins, le Pays de Caux à l'Est et le Nord-Cotentin à l'Ouest.
Mais derrière le cataphalque d'une certaine folklorisation destiné au musée d'éthnologie, une renaissance d'expression normande, plus contemporaine et plus urbaine est à l'oeuvre notamment par le biais du spectacle vivant et les musiques actuelles qui revivifient un patrimoine littéraire ancien (il a existé une littérature écrite et imprimée en langue normande assez florissante de la fin du XVIIIe siècle à 1944) ou qui en crée un nouveau.
Une reconquête est donc en cours: le bilinguisme normand/ anglais vient par exemple d'être imposé à Jersey et 200 gamins des petites écoles y apprennent désormais le jerriais qui n'était plus parlé que par les personnes âgées. Sur le continent, deux collèges du Nord Cotentin continuent un enseignement optionnel du normand et on compte maintenant près de 10 groupes de musiciens qui chantent en normand sur des musiques d'aujourd'hui (rock trad, ballade, voire reaggae, ska, ou slam-rap...)
On est donc loin des "Blaudes et coeffes"!
Une scène musicale contemporaine d'expression normande est en émergence, des contacts et des échanges culturels s'accroissent notamment avec Jersey et Guernesey: le conseil régional de Basse-Normandie souhaitant mener une politique intégrée et globale sur le patrimoine est donc très intéressé d'y intégrer un volet "expression normande d'aujourd'hui" car la langue normande ne doit pas se réduire au collectage indispensable du savoir de nos bibliothèques rurales qui se meurent... Je parle bien sûr de nos vieux et vieilles! Les jeunes s'y mettent de plus en plus, à Paris, à Granville, à Caen, à Pont Audemer, en Australie, sur Facebook... Un dictionnaire complet de 30 000 entrées normand / français / français / normand est en préparation ainsi qu'une fédération régionale normande des associations et acteurs de l'expression normande contemporaine présents sur toute la Normandie...
Reste à nouer les contacts indispensables avec les institutions publiques régionales qui s'intéressent à la Normandie et à la valorisation identitaire de notre région: d'évidence, c'est la position du Conseil régional de Basse-Normandie et nous nous en félicitons!
Philippe.
Pavoisement normand après la réunion au CRBN dans les jardins de l'abbaye aux Dames à Caen avec, de gauche à droite, les représentants de:
l'association MAGENE (Remi Pézeril), de l'association Alfred ROSSEL (Paskal Lécureuil) , de la Fédération des Jeux Normands (Jean-Philippe Joly) et de la Chouque (Pascal Grange)
Vers une reconnaissance OFFICIELLE de l'expression culturelle NORMANDE?
Jeudi 31 janvier dernier, à l'initiative du collectif citoyen et républicain "Bienvenue en Normandie", une réunion de travail a été organisée avec Mme Pascale CAUCHY, vice-présidente en charge de la culture au Conseil régional de Basse-Normandie: ce fut un échange cordial et fructueux qui fut surtout l'occasion de brosser un panorama assez complet de la situation à la fois inquiétante mais aussi réjouissante de la langue normande dans les deux régions administratives de la Normandie continentale française et dans la Normandie d'outre-mer "anglo-normande".
Certes, il y a un déclin qui voisine maintenant la mort de tout un patrimoine, de toute une civilisation: la ruralité en France est aujourd'hui entre mort et résurrection et les parlers normands, en tant que langue rurale vivante est en train de disparaître: 20 000 locuteurs tout au plus sur l'ensemble de la Normandie avec deux môles de résistance néanmoins, le Pays de Caux à l'Est et le Nord-Cotentin à l'Ouest.
Mais derrière le cataphalque d'une certaine folklorisation destiné au musée d'éthnologie, une renaissance d'expression normande, plus contemporaine et plus urbaine est à l'oeuvre notamment par le biais du spectacle vivant et les musiques actuelles qui revivifient un patrimoine littéraire ancien (il a existé une littérature écrite et imprimée en langue normande assez florissante de la fin du XVIIIe siècle à 1944) ou qui en crée un nouveau.
Une reconquête est donc en cours: le bilinguisme normand/ anglais vient par exemple d'être imposé à Jersey et 200 gamins des petites écoles y apprennent désormais le jerriais qui n'était plus parlé que par les personnes âgées. Sur le continent, deux collèges du Nord Cotentin continuent un enseignement optionnel du normand et on compte maintenant près de 10 groupes de musiciens qui chantent en normand sur des musiques d'aujourd'hui (rock trad, ballade, voire reaggae, ska, ou slam-rap...)
On est donc loin des "Blaudes et coeffes"!
Une scène musicale contemporaine d'expression normande est en émergence, des contacts et des échanges culturels s'accroissent notamment avec Jersey et Guernesey: le conseil régional de Basse-Normandie souhaitant mener une politique intégrée et globale sur le patrimoine est donc très intéressé d'y intégrer un volet "expression normande d'aujourd'hui" car la langue normande ne doit pas se réduire au collectage indispensable du savoir de nos bibliothèques rurales qui se meurent... Je parle bien sûr de nos vieux et vieilles! Les jeunes s'y mettent de plus en plus, à Paris, à Granville, à Caen, à Pont Audemer, en Australie, sur Facebook... Un dictionnaire complet de 30 000 entrées normand / français / français / normand est en préparation ainsi qu'une fédération régionale normande des associations et acteurs de l'expression normande contemporaine présents sur toute la Normandie...
Reste à nouer les contacts indispensables avec les institutions publiques régionales qui s'intéressent à la Normandie et à la valorisation identitaire de notre région: d'évidence, c'est la position du Conseil régional de Basse-Normandie et nous nous en félicitons!
Philippe.
Pavoisement normand après la réunion au CRBN dans les jardins de l'abbaye aux Dames à Caen avec, de gauche à droite, les représentants de:
l'association MAGENE (Remi Pézeril), de l'association Alfred ROSSEL (Paskal Lécureuil) , de la Fédération des Jeux Normands (Jean-Philippe Joly) et de la Chouque (Pascal Grange)
Re: Office de la Langue et de la Culture Normande.
Boujou.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 9 février 2013 à Brest, Rennes et Nantes pour réclamer une télévision publique bilingue en Bretagne, à l'image de ce qui existe dans d'autres régions européennes ou en Corse avec la chaîne publique Via Stella.
Environ 400 personnes se sont réunies samedi après-midi devant France 3 Iroise à Brest. “En Europe, partout où il existe des langues régionales de la dimension de la langue bretonne, au pays basque, au pays de Galles, il y a des chaînes publiques qui émettent dans ces langues”, a rappelé Tangui Louarn, président de Kevre Breizh, coordination culturelle associative de Bretagne.
Avec le quart de la redevance payée en Bretagne - “France 3 dit : ‘On fera plus si on a les moyens suffisants’. Mais on pourrait créer une télévision bretonne avec le quart de la redevance payée en Bretagne” par les téléspectateurs, a estimé M. Louarn.
Les manifestants étaient près de 200 à Rennes et quelques dizaines à Nantes. “Ce qui a été possible avec Via Stella pour 300 000 Corses doit l’être pour 4,5 millions de Bretons”, rappelaient notamment les tracts appelant à ces rassemblements.
Officiellement créée en 2007, Via Stella, avec des émissions en corse et en français, est diffusée sur la TNT depuis 2012. Les programmes nationaux de France 3 y sont minoritaires, contrairement aux autres antennes régionales de France 3.
Projet de loi de décentralisation - Au moment où sont en débat les grandes orientations de France Télévisions et à la faveur du projet de loi en préparation sur la décentralisation et du droit à l’expérimentation, de nombreux élus se sont associés ces derniers mois à cette revendication.
Un voeu “pour un média TV qui permette de parler de toute la Bretagne à tous les Bretons” sur les cinq départements de la Bretagne historique - les quatre de la Bretagne administrative ainsi que la Loire-Atlantique - a été adopté en décembre par le conseil régional de Bretagne.
Estimant qu’une telle chaîne est “un enjeu culturel mais aussi économique majeur pour la Bretagne”, ce voeu propose “un projet éditorial fondé sur deux axes : la Bretagne (et les Bretons de l’extérieur) et l’espace atlantique européen, de l’Ecosse au Portugal”.
“L’audiovisuel est aujourd’hui en France l’expression de la plus grande inégalité entre les territoires”, relève ce texte, soulignant que “95 % des charges sociales du secteur de l’audiovisuel sont versés en Ile-de-France” alors que de véritables capacités de production, sous-utilisées, existent en région.
24 millions d’euros pour Via Stella - Vingt-quatre parlementaires PS et EELV de l’ensemble de la Bretagne historique ont également adressé en janvier un courrier en ce sens à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.
Ils y relèvent notamment que “le contribuable de Bretagne administrative participe annuellement à hauteur de 125 millions d’euros à la redevance audiovisuelle. Le quart de cette somme serait largement suffisant pour financer une chaîne publique régionale de plein exercice”.
“Le budget de Via Stella est quant à lui de 24 millions d’euros”, rappellent-ils.
En décembre, un mouvement national de grève des salariés de France 3 avait été largement suivi en Bretagne. A cette occasion, soulignent les députés et sénateurs bretons, le mot d’ordre était “l’inversion du modèle de la chaîne, afin d’en faire ‘une chaîne régionale à décrochage national et non plus une chaîne nationale à décrochage régional’”.
Par A. l'AFP
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 9 février 2013 à Brest, Rennes et Nantes pour réclamer une télévision publique bilingue en Bretagne, à l'image de ce qui existe dans d'autres régions européennes ou en Corse avec la chaîne publique Via Stella.
Environ 400 personnes se sont réunies samedi après-midi devant France 3 Iroise à Brest. “En Europe, partout où il existe des langues régionales de la dimension de la langue bretonne, au pays basque, au pays de Galles, il y a des chaînes publiques qui émettent dans ces langues”, a rappelé Tangui Louarn, président de Kevre Breizh, coordination culturelle associative de Bretagne.
Avec le quart de la redevance payée en Bretagne - “France 3 dit : ‘On fera plus si on a les moyens suffisants’. Mais on pourrait créer une télévision bretonne avec le quart de la redevance payée en Bretagne” par les téléspectateurs, a estimé M. Louarn.
Les manifestants étaient près de 200 à Rennes et quelques dizaines à Nantes. “Ce qui a été possible avec Via Stella pour 300 000 Corses doit l’être pour 4,5 millions de Bretons”, rappelaient notamment les tracts appelant à ces rassemblements.
Officiellement créée en 2007, Via Stella, avec des émissions en corse et en français, est diffusée sur la TNT depuis 2012. Les programmes nationaux de France 3 y sont minoritaires, contrairement aux autres antennes régionales de France 3.
Projet de loi de décentralisation - Au moment où sont en débat les grandes orientations de France Télévisions et à la faveur du projet de loi en préparation sur la décentralisation et du droit à l’expérimentation, de nombreux élus se sont associés ces derniers mois à cette revendication.
Un voeu “pour un média TV qui permette de parler de toute la Bretagne à tous les Bretons” sur les cinq départements de la Bretagne historique - les quatre de la Bretagne administrative ainsi que la Loire-Atlantique - a été adopté en décembre par le conseil régional de Bretagne.
Estimant qu’une telle chaîne est “un enjeu culturel mais aussi économique majeur pour la Bretagne”, ce voeu propose “un projet éditorial fondé sur deux axes : la Bretagne (et les Bretons de l’extérieur) et l’espace atlantique européen, de l’Ecosse au Portugal”.
“L’audiovisuel est aujourd’hui en France l’expression de la plus grande inégalité entre les territoires”, relève ce texte, soulignant que “95 % des charges sociales du secteur de l’audiovisuel sont versés en Ile-de-France” alors que de véritables capacités de production, sous-utilisées, existent en région.
24 millions d’euros pour Via Stella - Vingt-quatre parlementaires PS et EELV de l’ensemble de la Bretagne historique ont également adressé en janvier un courrier en ce sens à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.
Ils y relèvent notamment que “le contribuable de Bretagne administrative participe annuellement à hauteur de 125 millions d’euros à la redevance audiovisuelle. Le quart de cette somme serait largement suffisant pour financer une chaîne publique régionale de plein exercice”.
“Le budget de Via Stella est quant à lui de 24 millions d’euros”, rappellent-ils.
En décembre, un mouvement national de grève des salariés de France 3 avait été largement suivi en Bretagne. A cette occasion, soulignent les députés et sénateurs bretons, le mot d’ordre était “l’inversion du modèle de la chaîne, afin d’en faire ‘une chaîne régionale à décrochage national et non plus une chaîne nationale à décrochage régional’”.
Par A. l'AFP
Re: Office de la Langue et de la Culture Normande.
chez nous les députés trottent après les quevâos...
Re: Office de la Langue et de la Culture Normande.
ah les Bretonnants de Haute-Bretagne...
Belkën- Messages : 520
Date d'inscription : 27/10/2010
Re: Office de la Langue et de la Culture Normande.
Boujou les normaunds !
Je souhaite m'investir dans une association de culture et langues normandes. Mais je ne sais pas vers qui me diriger... ?
Je souhaite m'investir dans une association de culture et langues normandes. Mais je ne sais pas vers qui me diriger... ?
Cherfeu- Messages : 20
Date d'inscription : 29/04/2014
Age : 30
Re: Office de la Langue et de la Culture Normande.
Magéne ou Rémin avec langue normande
carente50- Messages : 1128
Date d'inscription : 06/09/2008
Age : 74
Re: Office de la Langue et de la Culture Normande.
Merci à vous deux j'ai réussi à contacter une personne qui m'a donné plein de documents !
Cherfeu- Messages : 20
Date d'inscription : 29/04/2014
Age : 30
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