Les mensonges de la SNCF et de le vern
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Les mensonges de la SNCF et de le vern
du Paris Normandie du jour:
(SEINE-MARITIME). La révélation d’un rapport confidentiel de la SNCF sur les perspectives concernant les trains Intercités n’a pas fini de faire des vagues. Dès la publication des grandes préconisations de ce document - présenté en janvier dernier dans le huis clos de la commission Duron chargée par le gouvernement de faire un diagnostic et de proposer des solutions pour les trains de l’équilibre des territoires (TET) autrement nommés les Intercités - de nombreuses réactions sont apparues chez les élus et les usagers.
Car la perspective, si elle se concrétise, n’est guère encourageante. Sur la seule ligne Paris-Rouen-Le Havre, le rapport de la SNCF, présenté devant la commission Duron par Alain Le Vern, désormais directeur général en charge des TER et des Intercités à la SNCF après avoir présidé le conseil régional de la Haute-Normandie de 1998 à fin 2013, préconise de réduire de manière drastique d’ici 2018 le nombre d’allers-retours quotidiens sur cette ligne. Ils passeraient de vingt-trois à onze environ. Il propose même de faire sortir du dispositif Intercités, dès 2016, certaines lignes touchant la Normandie.
Le 3 avril dernier, le président de la SNCF, Guillaume Pepy était pourtant venu à Rouen, présenté un plan d’action de plus de 375 millions d’euros d’ici à 2020 destiné à apporter des améliorations nettes en matière de qualité et de fiabilité des lignes normandes. Mais du rapport présenté deux mois et demi auparavant devant la commission Duron, Guillaume Pepy n’a pas dit un mot... Pour quelle raison ? A droite, certains élus, comme le maire UDI de Sainte-Adresse et conseiller régional Hubert Dejean de La Batie, se montre indigné et veut obtenir des explications. Dans le Calvados, Jean-Léonce Dupont, sénateur et président UDI du conseil départemental, vient d’interpeller le ministre des Transports via une question écrite dans laquelle il lui demande des explications claires. Quant au conseiller régional de Haute-Normandie, Jean-Baptiste Gastinne (UMP), il estime qu’il s’agit d’une « tromperie », d’une « opération de communication » de la part de la SNCF « et du président du conseil régional », Nicolas Mayer-Rossignol. « Il est hors de question de diminuer le service sur Paris-Rouen-Le Havre. Ce serait frontalement contradictoire avec tous les investissements qui sont engagés par la SNCF, l’État et la Région à mon impulsion. J’y serai personnellement extrêmement attentif », se défend pourtant le président du conseil régional de Haute-Normandie.
Réunis en conseil municipal en début de semaine, les élus du Havre sont montés au créneau pour dénoncer le double discours de la SNCF. Édouard Philippe, député-maire UMP du Havre, vient de faire part de sa colère au président de la SNCF. Dans un courrier, dont nous publions le contenu intégral, il dénonce « le double langage » de la compagnie ferroviaire et juge « inadmissible » la façon dont « la SNCF se joue de nous ». Pour le maire du Havre, Guillaume Pepy, le 3 avril dernier à la préfecture de Rouen, n’a pas été honnête dans la présentation de son plan d’action puisqu’à aucun moment n’ont été évoquées des perspectives « très restrictives pour la desserte de la Normandie ».
À ce jour la SNCF, n’a rien démenti. Ni l’existence de son rapport confidentiel ni les perspectives qu’il contient. Pour l’heure, la SNCF se contente de signifier que mieux vaut circuler, il n’y a rien à voir... Pour un porte-parole de la compagnie, c’est l’État qui prendra les décisions. Quand ? La commission Duron doit rendre son rapport fin mai à Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports. Lequel devra ensuite trancher.
- La lettre d’Édouard Philippe adressée le jeudi 16 avril 2015 à Guillaume Pepy, le président de la SNCF :
« Monsieur le président,
Je me fais l’interprète de l’incompréhension de l’ensemble des élus du conseil municipal de Havre et de tous les Havrais quant aux dernières annonces relatives aux investissements et en parallèle aux mesures d’économie envisagées par la SNCF.
Vous avez en effet rencontré les élus locaux lors de votre venue à la préfecture de Haute-Normandie le 3 avril dernier ; le plan d’action que vous avez alors pré-enté semblait, selon vos propres morts, solder la dette que la SNCF entretenait à l’égard de notre région. Comme l’ensemble des habitants de la région, nous nous sommes réjouis des projets d’amélioration et des investissements programmés pour la rendre la ligne Paris-Rouen-Le Havre plus fiable, plus confortable et plus sûre. Je vous ai, sur ce sujet, déjà adressé plusieurs courriers relatant les difficultés que rencontrent très régulièrement les usagers de cette ligne, difficultés récurrentes qui pèsent sur le quotidien de nos concitoyens et entravent notre développement économique.
Les investissements que vous avez présentés notamment sur la maintenance et le renouvellement des matériels et la rénovation des infrastructures, sur une ligne que vous avez qualifiée de grande ligne nationale, nous ont laissé penser que la SNCF avait enfin pris la mesure des besoins exprimés par les voyageurs depuis de nombreuses années.
La surprise a donc été grande quand nous avons découvert, en fin de semaine dernières, les autres pistes de réflexion de la SNCF. Ces perspectives, très restrictives pour la desserte de la Normandie, et particulièrement du Havre, n’ont absolument pas été évoquées lors de votre présentation du 3 avril dernier. Je regrette vivement que l’ensemble des données du dossier n’ait pas été globalement et honnêtement présenté aux élus à cette occasion.
La Normandie et particulièrement les Havrais ne se sentent pas considérés par votre entreprise : la succession rapide des deux annonces diamétralement contradictoires laisse à penser que la SNCF se joue de nous d’une façon qui n’est pas admissible et alimente la critique d’un double langage. Je relaie par ce courrier la colère des Havrais que je partage.
S’il est absolument indispensable pour l’avenir de maintenir la qualité de service des transports ferroviaires de notre région, il est désormais nécessaire de restaurer la confiance que les élus locaux accordaient à votre entreprise. C’est pourquoi que je souhaiterais connaître les intentions exactes de la SNCF tant sur les investissements à venir dans notre région que sur la fréquence et le volume de prochains trains d’équilibre du territoire entre Paris et Le Havre.
Vous aurez compris, j’en suis sûr, la gravité de la situation et je vous remercie des réponses que vous y apporterez.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Édouard Philippe »
le vern est toujours aussi malfaisant avec la Normandie mais ceci n'est pas une surprise.
(SEINE-MARITIME). La révélation d’un rapport confidentiel de la SNCF sur les perspectives concernant les trains Intercités n’a pas fini de faire des vagues. Dès la publication des grandes préconisations de ce document - présenté en janvier dernier dans le huis clos de la commission Duron chargée par le gouvernement de faire un diagnostic et de proposer des solutions pour les trains de l’équilibre des territoires (TET) autrement nommés les Intercités - de nombreuses réactions sont apparues chez les élus et les usagers.
Car la perspective, si elle se concrétise, n’est guère encourageante. Sur la seule ligne Paris-Rouen-Le Havre, le rapport de la SNCF, présenté devant la commission Duron par Alain Le Vern, désormais directeur général en charge des TER et des Intercités à la SNCF après avoir présidé le conseil régional de la Haute-Normandie de 1998 à fin 2013, préconise de réduire de manière drastique d’ici 2018 le nombre d’allers-retours quotidiens sur cette ligne. Ils passeraient de vingt-trois à onze environ. Il propose même de faire sortir du dispositif Intercités, dès 2016, certaines lignes touchant la Normandie.
Le 3 avril dernier, le président de la SNCF, Guillaume Pepy était pourtant venu à Rouen, présenté un plan d’action de plus de 375 millions d’euros d’ici à 2020 destiné à apporter des améliorations nettes en matière de qualité et de fiabilité des lignes normandes. Mais du rapport présenté deux mois et demi auparavant devant la commission Duron, Guillaume Pepy n’a pas dit un mot... Pour quelle raison ? A droite, certains élus, comme le maire UDI de Sainte-Adresse et conseiller régional Hubert Dejean de La Batie, se montre indigné et veut obtenir des explications. Dans le Calvados, Jean-Léonce Dupont, sénateur et président UDI du conseil départemental, vient d’interpeller le ministre des Transports via une question écrite dans laquelle il lui demande des explications claires. Quant au conseiller régional de Haute-Normandie, Jean-Baptiste Gastinne (UMP), il estime qu’il s’agit d’une « tromperie », d’une « opération de communication » de la part de la SNCF « et du président du conseil régional », Nicolas Mayer-Rossignol. « Il est hors de question de diminuer le service sur Paris-Rouen-Le Havre. Ce serait frontalement contradictoire avec tous les investissements qui sont engagés par la SNCF, l’État et la Région à mon impulsion. J’y serai personnellement extrêmement attentif », se défend pourtant le président du conseil régional de Haute-Normandie.
Réunis en conseil municipal en début de semaine, les élus du Havre sont montés au créneau pour dénoncer le double discours de la SNCF. Édouard Philippe, député-maire UMP du Havre, vient de faire part de sa colère au président de la SNCF. Dans un courrier, dont nous publions le contenu intégral, il dénonce « le double langage » de la compagnie ferroviaire et juge « inadmissible » la façon dont « la SNCF se joue de nous ». Pour le maire du Havre, Guillaume Pepy, le 3 avril dernier à la préfecture de Rouen, n’a pas été honnête dans la présentation de son plan d’action puisqu’à aucun moment n’ont été évoquées des perspectives « très restrictives pour la desserte de la Normandie ».
À ce jour la SNCF, n’a rien démenti. Ni l’existence de son rapport confidentiel ni les perspectives qu’il contient. Pour l’heure, la SNCF se contente de signifier que mieux vaut circuler, il n’y a rien à voir... Pour un porte-parole de la compagnie, c’est l’État qui prendra les décisions. Quand ? La commission Duron doit rendre son rapport fin mai à Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports. Lequel devra ensuite trancher.
- La lettre d’Édouard Philippe adressée le jeudi 16 avril 2015 à Guillaume Pepy, le président de la SNCF :
« Monsieur le président,
Je me fais l’interprète de l’incompréhension de l’ensemble des élus du conseil municipal de Havre et de tous les Havrais quant aux dernières annonces relatives aux investissements et en parallèle aux mesures d’économie envisagées par la SNCF.
Vous avez en effet rencontré les élus locaux lors de votre venue à la préfecture de Haute-Normandie le 3 avril dernier ; le plan d’action que vous avez alors pré-enté semblait, selon vos propres morts, solder la dette que la SNCF entretenait à l’égard de notre région. Comme l’ensemble des habitants de la région, nous nous sommes réjouis des projets d’amélioration et des investissements programmés pour la rendre la ligne Paris-Rouen-Le Havre plus fiable, plus confortable et plus sûre. Je vous ai, sur ce sujet, déjà adressé plusieurs courriers relatant les difficultés que rencontrent très régulièrement les usagers de cette ligne, difficultés récurrentes qui pèsent sur le quotidien de nos concitoyens et entravent notre développement économique.
Les investissements que vous avez présentés notamment sur la maintenance et le renouvellement des matériels et la rénovation des infrastructures, sur une ligne que vous avez qualifiée de grande ligne nationale, nous ont laissé penser que la SNCF avait enfin pris la mesure des besoins exprimés par les voyageurs depuis de nombreuses années.
La surprise a donc été grande quand nous avons découvert, en fin de semaine dernières, les autres pistes de réflexion de la SNCF. Ces perspectives, très restrictives pour la desserte de la Normandie, et particulièrement du Havre, n’ont absolument pas été évoquées lors de votre présentation du 3 avril dernier. Je regrette vivement que l’ensemble des données du dossier n’ait pas été globalement et honnêtement présenté aux élus à cette occasion.
La Normandie et particulièrement les Havrais ne se sentent pas considérés par votre entreprise : la succession rapide des deux annonces diamétralement contradictoires laisse à penser que la SNCF se joue de nous d’une façon qui n’est pas admissible et alimente la critique d’un double langage. Je relaie par ce courrier la colère des Havrais que je partage.
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Édouard Philippe »
le vern est toujours aussi malfaisant avec la Normandie mais ceci n'est pas une surprise.
carente50- Messages : 1128
Date d'inscription : 06/09/2008
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