Les fouilles Archéo de Louviers (27).
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Les fouilles Archéo de Louviers (27).
Boujou.
Identifiant de l'opération archéologique : 6593
Responsable : Calderoni Paola (AFAN).
Auteur : Calderoni Paola (AFAN).
Inventeur : Calderoni Paola (AFAN).
Opérations : sauvetage programmé (SP) ; 1998 ;
sondage (SD) ; 1997.
Périodes : Bas Moyen Age ; Temps Modernes.
Sujets : archives ; habitat groupé ; stratigraphie ; restitution ; tuile ; monnaie ; chronologie.
Lieu : Louviers.
Couverture géographique : Haute-Normandie > Eure (27) > Louviers
Coordonnées spatiales : X=513,91Y=2470,345
Identifiant de l'opération archéologique : 6593
Responsable : Calderoni Paola (AFAN).
Auteur : Calderoni Paola (AFAN).
Inventeur : Calderoni Paola (AFAN).
Opérations : sauvetage programmé (SP) ; 1998 ;
sondage (SD) ; 1997.
Périodes : Bas Moyen Age ; Temps Modernes.
Sujets : archives ; habitat groupé ; stratigraphie ; restitution ; tuile ; monnaie ; chronologie.
Lieu : Louviers.
Couverture géographique : Haute-Normandie > Eure (27) > Louviers
Coordonnées spatiales : X=513,91Y=2470,345
Le projet de construction de logements au nord-ouest de la rue du Mûrier a permis la fouille, en 1999, d'un ensemble d'habitations bâties au milieu du XIVe s. Les vestiges étaient conservés sous les anciens ateliers de la manufacture Decrétot. Le terrain est délimité au sud par un mur qui constitue la façade commune de plusieurs maisons (fig. n°1). Il a été reconnu sur 21 m, le long d'une zone de circulation créée au cours de la même campagne de travaux. En comparant la limite de l'habitat médiéval et la voirie actuelle, on observe un décalage d'environ 2 m ; en revanche, avec le tracé antérieur au réalignement de 1846-1863, la superposition est presque parfaite. On peut alors en déduire que cet aménagement du XIVe s. constitue la préfiguration de la chaussée moderne. Toutefois, le nom de rue du « Meurier » ou du « Mourier » n'apparaît pas avant le milieu du XVIe s. dans des baux de location de l'hospice Saint-Jean conservés aux archives municipales de Louviers. Trois des constructions qui viennent prendre appui sur le mur possèdent un plan et une organisation interne similaires (fig. n°2). Une quatrième habitation est moins bien conservée. Le petit nombre de moellons recueilli dans les couches de démolition comparé à la forte proportion de limon argileux autorise la restitution des élévations en pan de bois et torchis. Chaque maison possède au moins deux pièces au rez-de-chaussée, d'une surface n'excédant pas 11 m2 pour la plus grande. Un petit appentis sur poteau protège l'arrière de la maison A. Des cheminées, installées sur le ressaut intérieur du mur de façade, sont logées dans les angles des grandes pièces. Leurs foyers sont réalisés avec des fragments de tuiles posés de chant. Le mode de fixation des hottes n'est pas connu et aucun piédroit n'a été conservé. Toutefois, un bloc calcaire placé à l'angle extérieur d'un des foyers pourrait avoir reçu un poteau de soutien. Les sols sont généralement en terre battue, excepté dans la maison D où des lambeaux de sol en mortier subsistent. L'étude des matériaux et la stratigraphie indiquent que les habitations ont été construites en deux étapes. On a d'abord édifié les maisons (A et D) situées à l'est et à l'ouest du terrain, selon un alignement identique. Puis, dans un second temps, l'espace intermédiaire laissé libre est partagé par des solins plus étroits, en deux unités d'habitation contiguës et de plan similaire, utilisant chacune les murs mitoyens déjà en place. Le raccordement de constructions nouvelles sur le bâti existant est une pratique courante lorsque l'habitat urbain se densifie. La couverture s'est effondrée sur place après l'abandon du site. Des tuiles plates et rectangulaires, à crochets plus ou moins centrés, et des tuiles angulaires de rives ont été retrouvées intactes. Dans l'effondrement de la toiture de la maison B, gisait un petit trésor de monnaies de bronze serré dans une toile de chanvre. Il devait être dissimulé dans la charpente et son propriétaire n'a pas eu la possibilité de le reprendre. La constitution du trésor s'est arrêtée au cours de l'été 1358. La chronologie du site est établie à partir du mobilier céramique et du numéraire. L'aménagement des maisons a pu avoir lieu au plus tôt dans la seconde moitié du XIVe s., comme l'indique la présence de fragments de grès du Beauvaisis dont l'exportation débute à cette période. Deux monnaies de 1352 découvertes dans le sol et la cheminée de la maison B confirment cette hypothèse. Grâce à la numismatique, nous sommes en mesure de situer la construction de ces habitations entre les années 1352 et 1358, dans une période d'insécurité grandissante, après le raid anglais de 1346 alors que la ville n'est pas encore fortifiée. L'endroit est abandonné au cours du XVe s. et le site demeure vide de construction jusqu'à l'établissement de la manufacture de drap de Jean-Baptiste Decrétot en 1776. Quelques documents conservés aux archives municipales de Louviers esquissent l'environnement de la rue du Mûrier aux XVIe s. et XVIIe s. alors qu'elle possède encore quelques traits de l'époque médiévale. La chaussée est bordée de louages occupés par un tisserand-drapier ou un prêtre. À proximité, se trouvent la maison « des Bons-Enfants », du nom d'un collège médiéval ruiné en 1431 et la rue « Mortuaire », actuelle rue Tournante, qui conduisaient du parvis de l'église au grand cimetière dit de l'« Intérieur ». Cette partie de la ville, proche de l'église Notre-Dame, est imprégnée depuis la fin de l'Antiquité par la présence religieuse : espaces à vocation funéraire, écoles charitables et couvents s'y sont succédé jusqu'à nos jours. Nous ne pouvons pas, à partir des données de fouilles, déterminer le statut des logements mis au jour : louages, lotissement individuel ou parties d'une propriété civile ou religieuse. Quoiqu'il en soit, cette découverte nous renseigne sur une manière d'habiter en ville, dans un espace relativement étroit mais convenablement chauffé et bien couvert. Les textes d'archives décrivent ce type d'habitat possédant une ou deux pièces dont une salle avec cheminée au rez-de-chaussée, un étage et un grenier de même surface, assortis d'un jardin à l'arrière. De telles constructions, sans cave ni fondation, laissent généralement peu de traces et pour cette raison, ont rarement survécu à l'urbanisation moderne. |
Re: Les fouilles Archéo de Louviers (27).
hummm un chantier de 98, mené par l'AFAN, c'est de la vieille école, çà...
En plus çà fait longtemps que le "sauvetage programmé" ne fait plus partie de notre vocabulaire !
elle vient d'ou l'info ?
En plus çà fait longtemps que le "sauvetage programmé" ne fait plus partie de notre vocabulaire !
elle vient d'ou l'info ?
Thor Alansen- Messages : 526
Date d'inscription : 02/09/2008
Age : 43
Localisation : Chartres
Re: Les fouilles Archéo de Louviers (27).
L'info vient de l'ADLFI via la revue Gallia.
http://www.adlfi.fr/SiteAdfi/index
http://www.adlfi.fr/SiteAdfi/index
Re: Les fouilles Archéo de Louviers (27).
ok. je connaissais pas ce site (internet... remarque le site archéo non plus !) qui m'a l'air assez intéressant !
Thor Alansen- Messages : 526
Date d'inscription : 02/09/2008
Age : 43
Localisation : Chartres
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