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Principes essentiels d’orthographe normalisée.

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Principes essentiels d’orthographe normalisée. Empty Principes essentiels d’orthographe normalisée.

Message par LORD Mar 17 Mai - 13:07

Boujou.

Voici les principes d'une orthographe normalisée du Normand :

Par Jacques Mauvoisin (D.P.L.O.)

Première publication dans Parlers et Traditions Populaires de Normandie N° 45, Saint-Michel 1979.

* Il y a une cinquantaine d’années, Fernand Lechanteur et ses amis de la première heure ont proposé un ensemble de principes fondamentaux pour l’écriture des textes dans nos divers patois. Bien qu’étant suivis dans la quasi-totalité de la production littéraire, ces principes font, de temps à autre, l’objet de commentaires ou d’interprétations qui traduisent un manque d’information. Il nous a paru bon de résumer aussi clairement que possible les traits principaux de ce système.

* Il est inutile de rappeler la nécessité de mettre de l’ordre dans la façon d’écrire les textes en patois. Nous avons maintenant perdu, ou presque, le souvenir de la façon dont bien des auteurs, petits ou grands, ont pu écrire depuis un siècle. Que l’on compare les brésill’hi ou c’menss’he de Louis Beuve, exeîmp’h’le de Davodet, avourib’h’les d’Alfred Noël ou qui kest lau, ki ka des vios d’écrivains plus obscurs, avec les graphies que nous proposons maintenant : brésilli , qu’menche, exeimplle, avoriblles, qui qu’est lo , qui qu’a des viaôs, et l’on mesurera le chemin parcouru vers davantage de clarté.

* Il importait donc de simplifier ce foisonnement de graphies où chacun s’imaginait avoir trouvé la bonne façon de noter son propre langage, mais que le lecteur était souvent bien en peine de savoir comment déchiffrer.

* F. Lechanteur a peu écrit sur ce sujet et a lui-même souligné que les propositions faites ne réglaient pas tous les problèmes. Au moins en résolvent-elles l’essentiel, et c’est ce qui importe. Son principal exposé sur cette question est constitué par les Remarques sur la langue de Louis Beuve et l’orthographe employée dans l’édition des Oeuvres choisies (Saint-Lô, éditions Jacqueline, 1950). Les idées en sont partiellement reprises ou commentées dans deux chroniques de La Normandie Traditionnelle, publiées par La Presse de la Manche les 18 et 26 novembre 1953 et reprises dans l’édition récapitulative des éditions OCEP ( La Normandie Traditionnelle, volume 1, 1983, pages 155-158) ; puis dans la Chronique dialectale de Viking (n°16, été 1954, page 27) et, de façon moins dense, dans une tribune libre du Boués-Jaun : L‘écriture du patois, une querelle sans fondement (Nouvelle série, n°7, octobre 1968, pages 3-5).

* Ce sont les propositions contenues dans ces divers articles et les additions que F. Lechanteur a pu envisager avec ses amis au cours de nombreux entretiens sur ce sujet qui forment la substance de l’exposé.

Les principales conventions :

Les consonnes :

En ce qui concerne les consonnes, la quasi totalité des difficultés est due à la présence - ou parfois à l’absence - de mouillures, que les linguistes appellent plus précisément des palatalisations.

* Lorsque le son /k/ est suivi de a ou de aun, il s’écrit avec un c : eun cat, cauntaer.

* On écrit qu- devant e, i, ou, la consonne qui correspond à un ch- français, et qui se réalise selon les régions et selon les individus " k ", " ty ", " ky " ou même " tch " : fâoqui, quérette, " faucher, charrette ".

F. Lechanteur écrit (Viking, n° 16, p. 27) à propos de ces différentes interprétations individuelles de la graphie -qu- : L’intéressé n’y pensera pas plus que le chantre de village qui applique au latin son traitement particulier et prononce étchula étchulorom ou étyula étyulorom, pour saecula saeculorum, tout bontivement. J’ai remarqué que, d’instinct, des gens très simples vont à cette orthographe et ils ont bien raison ".

L’éventail des prononciations de -qu- est grand, cependant, et la convention sur ce point n’est peut-être pas exempte de discussion.

* La variété est beaucoup moindre devant u et les différentes nuances du /k/ mouillé devant u se laissent ramener sans peine à une graphie moyenne -tch- : tchuuseinne, tchuré, " cuisine, curé ".

* Il en va de même pour le son /g/ et ses différentes variantes :

— g devant -a, -aun, -ou : gattes, gaumbe, goubelin, " marelle, jambe, lutin ".

— gu devant -e, -i, que la réalisation soit " g ", " dy ", " ty " ou même " y " : guerbe, guichoun, " gerbe, guichon = récipient à soupe ".

— g seul devant u suffit à noter des prononciations peu différentes " gy ", " dy ", " dj " : figure, aguchi, " figure, aiguiser ".

* - Les groupes formés d’une consonne b, c, f, g ou p devant l connaissent une mouillure dans la partie occidentale de la Normandie, grosso modo à l’ouest d’une ligne Bayeux-Alençon. Le Guernesiais Métivier avait imaginé de noter cette mouillure en doublant le l : bll, cll, etc... Ce procédé a été repris par Fleury, Birette, Marcel Alexandre (dans son édition des oeuvres de Rossel). C’est lui qui est retenu, à la fois parce qu’il évite les ambiguïtés de lecture que présenteraient des graphies en bly, bli, et parce qu’il rappelle étroitement la figure du mot français : blleu, cllinqui, souofflli, gllu, plleumme, " bleu, cligner, souffler, glui, plume ".

* Il est difficile de tenir compte de phénomènes très limités, comme celui que présente la côte du Coutançais où la palatalisation a atteint un stade extrême : gllèche, cllos " glace, clos " s’y disent " yèche, yôs ". Il est préférable de retenir, comme forme écrite, la forme moyenne en gll, cll, etc..., que des lecteurs de cette région peuvent éventuellement réaliser en " y ".

* Au nord de la ligne Joret, le normand prononce, à la finale, un /l/ là où le français possède une finale mouillée, en /y/, écrite -ille. La finale non mouillée s’écrit simplement -ile, èle : famile, file, bouotèle, " famille, fille, bouteille ".

Cependant, on conserve les deux l dans les mots où, exceptionnellement, en français, ils ne sont pas mouillés : ville, tranquille.

* A la finale -gne du français correspond, de la même manière, une finale normande non mouillée, qu’on écrira -ne ; la graphie est la même à l’intérieur du mot devant un e muet : i gânne, i gânnera, " il gagne, il gagnera ".

* Pour faciliter la reconnaisance globale des mots ayant un équivalent français, on conserve les lettres doubles partout où ce n’est pas contradictoire avec une autre convention ; voir ainsi, ci-dessous, à propos des voyelles nasalisées. On écrit donc guetti, j’appréchouns, " guetter = regarder, nous approchons ".

* Le h aspiré est une particularité du nord-ouest et du centre-nord de la Normandie. Il n’existe pas de signe typographique permettant de le noter ; la graphie rh- serait acceptable si elle n’incitait à confondre cet h aspiré avec un r, ce qui ne se fait déjà que trop. On se résout donc à l’écrire comme un h muet, et à laisser à la connaissance linguistique du lecteur le soin de placer l’aspiration là où elle est nécessaire.

* Pour marquer le yod (c’est-à-dire le son entendu au début de yeux) qui se trouve soit au début d’un mot, soit à l’intérieur du mot entre une consonne et une voyelle autre que e muet, on utilise généralement la lettre y : aco yeun, " encore un " ; byin, " bien " ; lyi, " elle (cas régime) ; la nyit, " la nuit ", criyateure, " créature = femme ".

Cependant, lorsque le français propose une solution devenue familière aux lecteurs, comme celle de -ill-, on la conserve : la villie, les caillous, " la veillée, les cailloux ".

* On utilise un s pour marquer le pluriel de tous les noms et adjectifs, même là où le français emploie un x (il est bon de se souvenir que ce bizarre x s’est substitué à s à cause d’erreurs de lecture). On écrit donc : des chevâos, des coutiâos, " des chevaux, des couteaux ".

Les diphtongues :

* Au français -au- correspond souvent en Normandie une diphtongue " âo " dans laquelle le deuxième élément est plus ou moins audible, et peut aller jusqu’à disparaître, lorsque la syllabe où elle se trouve est finale ou unique ; c’est le cas dans le Coutançais, par exemple.

Par souci d’unité, et notamment pour éviter les incohérences entre diverses formes d’un même mot, on écrit -âo- partout, en portant un accent circonflexe sur a pour indiquer que c’est l’élément permanent : câod, câode, hâot, " chaud, chaude, haut ".

* En versification, on veillera, dans les régions où âo se réduit à â, à ne pas faire rimer cet âo avec un â long, comme celui de pas, par exemple. La rime, qui serait bonne dans cette région, ne le serait plus dans d’autres.

Dans le Baupteis, cet -âo- prend un son très ouvert que l’on écrit -aè- : caèffer, des couotiaès, " chauffer, des couteaux ".

* Dans les mots où elle est diphtonguée, la voyelle ‘ou’ s’écrit -ouo-, quelle que soit la prononciation du deuxième élément de la diphtongue, qui peut osciller entre " o " et " é ".

* La voyelle nasale /a/, écrite -an- ou -am-, se diphtongue en /ao/ sur un territoire couvrant approximativement l’ensemble du département de la Manche, sauf une partie du nord (noter que -en- ou -em- ne se diphtonguent jamais). Les anciens textes écrits en Normandie transcrivaient déjà cette diphtongaison par -aun-, graphie qui fut reprise notamment par Jean Tolvast. On l’utilise telle quelle : graund, viyaunt, gaumbe, " grand, voyant, jambe ".

Le Baupteis et le Val de Saire, au lieu de diphtonguer -an- et -am-, les prononcent /e/, qu’on écrit -ain- et -aim- : graind, viyaint, gaimbe. Dans ces mêmes régions, on écrit -ein-, -eim, le même son /e/, mais correspondant au français -en-, -em- : geins, teimps, " gens, temps ".

- *Par analogie avec -aun-, on écrit -oun- le résultat de la diphtongaison de -on-, qui équivaut approximativement à un double /o/. Cette graphie, comme la précédente, figure dans d’anciens textes et a été " remise en circulation " par Jean Tolvast. On écrit donc : maisoun, loung, " maison, long ".

* Au français -ien- peut correspondre une diphtongue normande formée d’un yod et d’un /i/ nasalisé, son que le français ignore. On écrit cette diphtongue -yin- : byin, ryin, " bien, rien ".

Dans les régions où cette diphtongue se réduit à /i/, on note ce son par un i voyelle, réservant le y pour noter le yod : bi, ri.

* On entend un /u/ long, qui évolue en une diphtongue de composition variable dans un ensemble de mots dont les correspondants français ne forment pas une série uniforme. On écrit -uu- cette diphtongue, sans chercher à rendre compte des composants : vuus, muus, fuule, luure, tchuure, " vieux, mieux, feuille, lire, cuire, beurre ".

Les voyelles :

* " J’ai vu écrire le mot patois correspondant à boire de la façon suivante : ber, bère, bére, beire, beyre, baire, bayre et souvent trois ou quatre de ces formes se rencontrent à deux lignes d’intervalle dans un même texte d’un même auteur. Il est indispensable d’en choisir une. Beire me paraît préférable, non seulement parce que c’est la forme traditionnelle attestée dans les anciens textes, mais surtout parce que certaines communes prononcent le mot avec un " é " fermé, et d’autres encore avec un " é " si fermé qu’on entend comme un petit " i " après l’é. " (Pour une orthographe du normand, dans La Presse de la Manche, 26 novembre 1953).

Cette graphie ei a l’avantage de pouvoir s’interpréter " è ", " é " ou " ei ". On l’utilise là où le normand fait entendre un " é " ou un " è " correspondant au français oi, c’est-à-dire dans toute la Normandie, excepté une frange orientale. On écrit donc : beire, veile, seie, " boire, voile, soie ".

* Mais toutes les fois que le patois dit " wé " ou " wè " là où le français dit " oua " et écrit oi, on écrit -oué ou -ouè- : boués, patoués, " bois, patois ".

* E muet est presque toujours écrit en prose, pour faciliter la lecture. Mais il va de soi qu’on ne le prononce pas plus, en lisant, qu’on ne le prononce en français : eune plleume, " une plume ". En vers, e muet est remplacé par une apostrophe partout où c’est nécessaire pour indiquer une prononciation respectant la métrique.

* Les sons /é/ et /è/ à la finale d’un nom ou d’un adjectif, correspondant aux formes d’ancien français en -el et aux formes de français moderne en -eau, sont écrits é : couoté, baté, " couteau, bateau ".

On prendra garde à ne pas confondre cet é avec -et, qui est une finale diminutive. Ainsi : fisset, " jeune garçon ". Une telle forme de diminutif est d’ailleurs rare en Normandie, où l’on utilise plutôt le suffixe -ot.

En différents endroits de la côte du Calvados (Grandcamp, Honfleur par exemple) la voyelle finale qui serait /é/ dans la plupart des parlers normands se réalise en " a ". On peut écrire -a ce trait caractéristique ; bata, bala, " bateau, balai ".

* Les finales françaises de substantifs en é, -ée ou d’infinitifs en -er équivalent à des finales normandes différentes selon les endroits. On écrit aè, -aèe et -aer pour la Hague et le Bauptais, -o pour le Val-de-Saire au masculin singulier et à l’infinitif seulement, é, -ée et -er pour la plupart des régions, sauf les cas visés aux paragraphes précédents.

Les voyelles nasales :

* Au français -ine-, -une et -ume correspondent traditionnellement des prononciations nasalisées /en/, /oen/ et /oem/. Même si on ne les entend pas partout, on conserve la possibilité de les prononcer en doublant la consonne nasale : épeinne, leune, plleumme, " épine, lune, plume ". En effet, le premier m ou n s’associe à la voyelle qui le précède pour la nasaliser, et le second sonne avec la voyelle qui le suit : épein-ne.

* En conséquence, lorsqu’une voyelle suivie d’une consonne nasale articulée n’est pas nasalisée, on note ce fait en écrivant une seule fois la consonne nasale. Cela se produit avec -ou- : houme, poume, touné, " homme, pomme, tonneau ".

* On écrit -an, -am le son /a/ qui correspond à -ain, -aim du français : lé pan, la man , " le pain, la main ".
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Message par thorbjorn Jeu 2 Juin - 2:26

il n'y a pas si longtemps, j'avais cru comprendre que tu était contre la graphie Lechanteur
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Message par LORD Jeu 2 Juin - 18:05

Oui tout à fait... je présente ichin simplement leur point de vue.
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Message par LORD Jeu 2 Juin - 19:00

Voici en partie ce que je pense :

Dès l'an 1000 la langue Normande (apport viking et mélange à la langue autochtone) existe. Ainsi dans le cas qui nous intéresse, le Nord Cotentin, on trouve nombre de traces écrites (donc avérées) de la première véritable langue Normande qui fut francisée au 16 ème siècle.
il faut donc retrouver cette première langue Normande et refuser la francisation académique du 16ème siècle, et ceci en se basant sur certaine écritures particulières du 11 ème.
Ainsi par exemple dans les appellations géographiques (lieux et villages) nous avons des types d'écritures purement Normandes de mélanges premiers entre le norrois et la langue d'oil première, tels :

- La pointe de Flamanville qui au 11 ème s'appelait Hegelnes ("nes" étant le mot normando-norrois pour un cap ou une pointe).

- Le Cap Levy ne fut nommé ainsi qu'au 16ème siècle (s'écrivant Capelevi) alors qu'au 12 ème siècle en Normand on l'écrivait Kapelvic.

- Même si phonétiquement certains noms modifiés au 16 ème siècle respectent leur version Normande première : par exemple Kart(e)rei devenu Carteret, il est important de garder l'orthographe finale en "rei" qui vient directement du norrois "rei(dr)" signifiant un mouillage (endroit où l'on peut jeter l'ancre) que ne restitue pas la fin francisée en "ret".

- En 1070 Cherbourg s'écrivait Chiersburg ou encore Kiaresbuhr. On voit de suite le côté germanique (au sens large) qui perdure dans le Normand et non le côté français... idem pour Jobourg qui s'écrivait en Normand (1181) Joborc.

Je pourrais multiplier les exemples. Tout cela pour vous dire qu'il y a bien un Normand original des 11ème, 12ème et 13ème siècles (fait d'un mélange et d'un apport premier) et un Normand des 16ème et 17ème siècle fait d'une francisation académique totalement arbitraire!!

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Message par thorbjorn Jeu 2 Juin - 19:21

Penses tu que Wace écrivait en normand?
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Message par Jarl Jeu 2 Juin - 23:27

Moi ce qui m'intéresse particulièrement messieurs, c'est de savoir (désolé je ne connais pas le terme exact) comment s'articule le démonstratif, par exemple, dois-ton dire "Hegelnes" ou bien "Eul nes hegel" ? Les langues celtiques et scandinanves sont calquées sur le premier modèle, le second représente plus les langues latines. Voyez-vous ce que je veux dire ?
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Message par crosman Jeu 2 Juin - 23:41

excusez moi. Mais déjà Lechanteur on est pas beaucoup à maitriser à peu près et çà écrire alors franchement est ce bien raisonnable de discuter de ça. Cette graphie a eu le mérite de sauver ce qui aurait pu disparaitre...et n'en déplaise à beaucoup...si elle est "francisée" c'est que la pratique orale l'était tout autant!!!

Partons de là et faisons évoluer tranquillement en même temps que les + vieux disparaissent et de toutes les façons ne font pas grand chose pour transmettre.

J'ai conscience que mon vocabulaire normand est très peu compris par les locuteurs actuels qui se contentent de peu de mots, d'un acquis de jeunesse plus ou moins important et ne travaille pas la langue!

Beaucoup se complaisent également dans la "coticapelomania" et figent ainsi l'évolution de la langue.
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Message par thorbjorn Ven 3 Juin - 9:43

comment s'articule le démonstratif, par exemple, dois-ton dire "Hegelnes" ou bien "Eul nes hegel" ? Les langues celtiques et scandinanves sont calquées sur le premier modèle
Petite réctification: ce n'est pas Hegelnes mais Helgenes
Dans les deux cas que tu soumets il n'y a pas de démonstratif.
helgenes ( sans article ni démonstratif ): le Cap de Helgi ou du saint on ne sait pas exactement, règle de composition des langues germaniques déterminant+déterminé.
Si on suppose que helge est l'adjectif "saint," cela pourrait donner en franco-normand " eul helge nes" ( ici il y a l'article défini)la syntaxe normande permet de dire par exemple " eun neir cat "
Quand à dire que les langues celtiques respectent la règle déterminant+ déterminé et les langues latine déterminé+derterminant c'est complètement faux.
Les langues celtique suivent la même règle que les langues latines.
Ex: en composition
Abherve- fils de Hervé; menhir -pierre longue; dolmen- table de pierre; ti-butun-maison tabac
et sans composition
an den bras - le grand homme; ur ch'i du- le chien noir
donc ta forme " eul nes helge " suit la syntaxe celtique ou latine.

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Message par thorbjorn Ven 3 Juin - 9:43

rectification: ur ch'i du - un chien noir
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Message par Jarl Ven 3 Juin - 11:36

Ok merci Thorbjorn !
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