Lactalis - Bayeux.
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Lactalis - Bayeux.
Boujou.
600 000 euros pour Lactalis:
Le groupe Lactalis veut agrandir le site de Bayeux. Un projet de 11 millions d’euros. Sans emplois à la clé, mais avec 600 000 € de subventions. Bayeux Intercom l’a accordée du bout des lèvres ; le conseil général du Calvados la suspend à une rencontre avec les dirigeants.
Alors que l'année qui s'achève res-tera celle de la crise du lait, on ne peut pas dire que les aides publiques dont le groupe Lactalis devrait bénéficier pour son projet de développement d'activité à Saint-Martin-des-Entrées fassent l'unanimité.
Numéro 1 français pour la production de liégeois, flans et spécialités laitières chocolatées, aromatisées, Lactalis Nestlé Ultra Frais (LNUF), filiale du suisse Nestlé et du français Lactalis, qui a déjà investi 6 millions d’euros sur place depuis trois ans, veut conforter la laiterie de la périphérie de Bayeux en agrandissant le bâtiment (de 16 410 m2 à 18 000m2) et en acquérant de nouvelles lignes de production et de conditionnement.
5,1 % du projet global:
Onze millions d’euros seront injectés en deux ans pour permettre au volume de production de passer de 88 000 tonnes annuelles (41 % de la production régionale) à 103 000 tonnes. L’entreprise, qui emploie 281 salariés et a dégagé 4,5 millions d’euros de bénéfices l’an dernier, finance presque à elle seule le projet. Opérationnelle pour la fin 2010, l’extension des capacités est donc soutenue par les collectivités : la Région et le conseil général à hauteur de 250 000 € chacune et la communauté de communes de Bayeux pour 100 000 €.
La note finale des subventions publiques s’élève donc à 600 000 €, pour un projet qui maintient l’emploi mais ne prévoit pas d’en créer.
La part des trois collectivités n’a beau s’élever qu’à 5,1 % du projet global et la participation de Bayeux Intercom à 1 %, en pleine crise du lait et alors que les transformateurs ont été les cibles privilégiées des manifestations de producteurs de lait, cette participation semble difficile à accepter par certains.
Des élus bayeusains y ont vu “une provocation à l’égard des producteurs de lait” soutenus par une motion en début de séance, un “chantage au maintien de l’emploi”, ou ont estimé que “l’argent allait là où est l’argent” et qu’il était “indécent de donner 100 000 € à une entreprise qui fait 4,5 millions d’euros de bénéfices”, affirmant que “l’inverse serait plus logique”, oubliant bien rapidement que la société Lactalis paie des taxes à la collectivité pour exploiter le site, encore 178 000 € en 2008.
“Il y a plusieurs moyens d’aider les entreprises : les subventions directes, les exonérations ou les remises sur les terrains. Là, c’est transparent. Le site de Saint-Martin-des-Entrées, c’est 50 contractualisations en quatre ans, 65 millions de litres de lait collectés auprès de 388 producteurs et 178 000 € de Taxe professionnelle en 2008. Et puis, je ne peux pas croire qu’un tel projet ne soit pas accompagné de retombées en terme d’emplois, ne serait-ce qu’indirects”, plaidait Cédric Nouvelot, vice-président de Bayeux Intercom en charge du développement économique.
Pour clôturer le vif débat qu’a suscité la demande de subvention lors du conseil communautaire du jeudi 10 décembre, le président de Bayeux Intercom, Patrick Gomont, a alerté les élus sur l’intérêt de “fixer une règle sur cette question”, estimant que ce genre de demandes risquait “de se multiplier”. Par ailleurs, a-t-il ajouté, “si Bayeux Intercom ne fait pas d’effort, elle prend le risque de voir Lactalis rayer le site de Saint-Martin-des-Entrées de la carte”.
Si le soutien des collectivités aux entreprises n’a rien de choquant et si les sommes évoquées ne sont pas déraisonnables (5,1 % du projet global), l’attitude du groupe soulève des questions. Lactalis sollicite en effet les mêmes aides à Retiers et Vitré en Bretagne et tente actuellement de vendre à un prix élevé à l’Intercom d’Isigny-sur-Mer une friche industrielle qu’elle a elle-même créée après la fermeture d’une laiterie il y a plusieurs années.
Du côté des producteurs laitiers, si l’on se réjouit des bénéfices de l’usine, “signes d’une bonne gestion”, on souhaiterait qu’ils soient répartis plus équitablement et servent à préserver les emplois liés à l’agriculture.
Les responsables de l’Apli (Association nationale des producteurs de lait indépendants) s’interrogent également sur les intentions du groupe. “L’entreprise met en avant le maintien de l’emploi mais des rumeurs évoquent la fin des contrats d’intérimaires dès la mise en place de cette nouvelle unité de production”.
La Manche Libre.
600 000 euros pour Lactalis:
Le groupe Lactalis veut agrandir le site de Bayeux. Un projet de 11 millions d’euros. Sans emplois à la clé, mais avec 600 000 € de subventions. Bayeux Intercom l’a accordée du bout des lèvres ; le conseil général du Calvados la suspend à une rencontre avec les dirigeants.
Alors que l'année qui s'achève res-tera celle de la crise du lait, on ne peut pas dire que les aides publiques dont le groupe Lactalis devrait bénéficier pour son projet de développement d'activité à Saint-Martin-des-Entrées fassent l'unanimité.
Numéro 1 français pour la production de liégeois, flans et spécialités laitières chocolatées, aromatisées, Lactalis Nestlé Ultra Frais (LNUF), filiale du suisse Nestlé et du français Lactalis, qui a déjà investi 6 millions d’euros sur place depuis trois ans, veut conforter la laiterie de la périphérie de Bayeux en agrandissant le bâtiment (de 16 410 m2 à 18 000m2) et en acquérant de nouvelles lignes de production et de conditionnement.
5,1 % du projet global:
Onze millions d’euros seront injectés en deux ans pour permettre au volume de production de passer de 88 000 tonnes annuelles (41 % de la production régionale) à 103 000 tonnes. L’entreprise, qui emploie 281 salariés et a dégagé 4,5 millions d’euros de bénéfices l’an dernier, finance presque à elle seule le projet. Opérationnelle pour la fin 2010, l’extension des capacités est donc soutenue par les collectivités : la Région et le conseil général à hauteur de 250 000 € chacune et la communauté de communes de Bayeux pour 100 000 €.
La note finale des subventions publiques s’élève donc à 600 000 €, pour un projet qui maintient l’emploi mais ne prévoit pas d’en créer.
La part des trois collectivités n’a beau s’élever qu’à 5,1 % du projet global et la participation de Bayeux Intercom à 1 %, en pleine crise du lait et alors que les transformateurs ont été les cibles privilégiées des manifestations de producteurs de lait, cette participation semble difficile à accepter par certains.
Des élus bayeusains y ont vu “une provocation à l’égard des producteurs de lait” soutenus par une motion en début de séance, un “chantage au maintien de l’emploi”, ou ont estimé que “l’argent allait là où est l’argent” et qu’il était “indécent de donner 100 000 € à une entreprise qui fait 4,5 millions d’euros de bénéfices”, affirmant que “l’inverse serait plus logique”, oubliant bien rapidement que la société Lactalis paie des taxes à la collectivité pour exploiter le site, encore 178 000 € en 2008.
“Il y a plusieurs moyens d’aider les entreprises : les subventions directes, les exonérations ou les remises sur les terrains. Là, c’est transparent. Le site de Saint-Martin-des-Entrées, c’est 50 contractualisations en quatre ans, 65 millions de litres de lait collectés auprès de 388 producteurs et 178 000 € de Taxe professionnelle en 2008. Et puis, je ne peux pas croire qu’un tel projet ne soit pas accompagné de retombées en terme d’emplois, ne serait-ce qu’indirects”, plaidait Cédric Nouvelot, vice-président de Bayeux Intercom en charge du développement économique.
Pour clôturer le vif débat qu’a suscité la demande de subvention lors du conseil communautaire du jeudi 10 décembre, le président de Bayeux Intercom, Patrick Gomont, a alerté les élus sur l’intérêt de “fixer une règle sur cette question”, estimant que ce genre de demandes risquait “de se multiplier”. Par ailleurs, a-t-il ajouté, “si Bayeux Intercom ne fait pas d’effort, elle prend le risque de voir Lactalis rayer le site de Saint-Martin-des-Entrées de la carte”.
Si le soutien des collectivités aux entreprises n’a rien de choquant et si les sommes évoquées ne sont pas déraisonnables (5,1 % du projet global), l’attitude du groupe soulève des questions. Lactalis sollicite en effet les mêmes aides à Retiers et Vitré en Bretagne et tente actuellement de vendre à un prix élevé à l’Intercom d’Isigny-sur-Mer une friche industrielle qu’elle a elle-même créée après la fermeture d’une laiterie il y a plusieurs années.
Du côté des producteurs laitiers, si l’on se réjouit des bénéfices de l’usine, “signes d’une bonne gestion”, on souhaiterait qu’ils soient répartis plus équitablement et servent à préserver les emplois liés à l’agriculture.
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