Le Percheron étalon de l'année en Afrique du Sud.
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Le Percheron étalon de l'année en Afrique du Sud.
Boujou.
Depuis 1968, aucun percheron n'était plus importé à Pretoria. Mais cette année, « Sympa de Bellevue », arrivé du Pin, a été élu étalon de l'année.
En Afrique du Sud, pays de grands espaces, le premier percheron est arrivé en 1911 par bateau. Puis ont suivi des importations régulières dès 1930. Mais depuis quatre décennies, le cheval percheron était tombé en désuétude en Afrique du Sud.
Coup de Trafalgar en 2011 : « Sympa de Bellevue », étalon percheron importé de France en 2009, vient de remporter à Pretoria le titre de « Stallion of the year » (étalon de l'année) face à 16 autres étalons de toutes races. Une nouvelle lune de miel est-elle en train de se profiler entre Sud-Africains et chevaux percherons ?
Besoin de sang neuf :
Le photographe Jean-Léo Dugast (1), spécialiste français et mondial du cheval percheron, a aussitôt pris son sac pour partir prendre des nouvelles. Direction : le Kwazulu-Natal, province d'Afrique du Sud où Peter Dommett, un grand éleveur sud-africain, élève plus de 300 chevaux, parmi lesquels de nombreux percherons.
« J'ai constaté que les percherons, là-bas, étaient différents des nôtres : le dernier percheron parti en Afrique du Sud, il y a 43 ans, s'appelait Vigoureux. Depuis, la race a stagné, et un peu muté. Les percherons sud-africains ont les jambes plus fines et sont moins grands ».
Mais grâce à internet, les éleveurs sud-africains ont retrouvé et suivi la race dans son berceau d'origine. Le besoin de sang neuf et le souci d'éviter la consanguinité ont fait le reste. En 2009, deux éleveurs, Jan Engelbrecht et Johan Henning, sont venus au Haras du Pin, d'où ils ont remporté « Sympa de Bellevue », le fameux cheval de l'année sud-africain.
« Les Sud-Africains vivent avec un peu de décalage le même phénomène que nous, explique Jean-Léo Dugast : il y a un renouveau de la traction animale, une augmentation de l'attitude écol. Ainsi le vignoble de Water Kloof utilise-t-il, sur ses 80 hectares de vigne, quatre chevaux percherons ». Il utilise même sur la page de garde de son site internet un percheron pour vanter la qualité et le respect de la nature (voir : http://www.waterkloofwines.co.za ).
Exportation très coûteuse :
Dans quelques mois, l'organisation dans l'Orne du congrès mondial du cheval percheron (23 au 25 septembre, voir le blog : http://mondial-percheron-2011.blogspot.com/ ) devrait voir les Sud-Africains venir en délégation. Une visite attendue avec beaucoup d'intérêt par les Ornais. Ils savent qu'aujourd'hui, l'Afrique du Sud a besoin de percherons. « L'un des principaux obstacles, c'est l'exportation, très coûteuse. Imaginons un percheron vendu 5 000 € en France, il arrivera en Afrique trois à quatre fois plus cher avec le transport ».
Jean-Léo Dugast raconte une anecdote qui fait encore rêver dans le Perche. En 1880-90, l'histoire rapporte qu'un train de 28 wagons chargés de percherons est parti de La Ferté-Bernard vers Le Havre pour embarquer des chevaux vers les USA. Là-bas existe un château de style normand construit par Marc Dunham, dans une propriété qui compte de 800 à 1 000 chevaux percherons.
L'Afrique du Sud n'en est pas là, mais veut aujourd'hui amorcer un retour vers ce cheval qui a failli succomber à la mécanisation. « Le cheval percheron a décidément une destinée planétaire », conclue Jean-Léo Dugast.
Eric de GRANDMAISON. Ouest France.
Depuis 1968, aucun percheron n'était plus importé à Pretoria. Mais cette année, « Sympa de Bellevue », arrivé du Pin, a été élu étalon de l'année.
En Afrique du Sud, pays de grands espaces, le premier percheron est arrivé en 1911 par bateau. Puis ont suivi des importations régulières dès 1930. Mais depuis quatre décennies, le cheval percheron était tombé en désuétude en Afrique du Sud.
Coup de Trafalgar en 2011 : « Sympa de Bellevue », étalon percheron importé de France en 2009, vient de remporter à Pretoria le titre de « Stallion of the year » (étalon de l'année) face à 16 autres étalons de toutes races. Une nouvelle lune de miel est-elle en train de se profiler entre Sud-Africains et chevaux percherons ?
Besoin de sang neuf :
Le photographe Jean-Léo Dugast (1), spécialiste français et mondial du cheval percheron, a aussitôt pris son sac pour partir prendre des nouvelles. Direction : le Kwazulu-Natal, province d'Afrique du Sud où Peter Dommett, un grand éleveur sud-africain, élève plus de 300 chevaux, parmi lesquels de nombreux percherons.
« J'ai constaté que les percherons, là-bas, étaient différents des nôtres : le dernier percheron parti en Afrique du Sud, il y a 43 ans, s'appelait Vigoureux. Depuis, la race a stagné, et un peu muté. Les percherons sud-africains ont les jambes plus fines et sont moins grands ».
Mais grâce à internet, les éleveurs sud-africains ont retrouvé et suivi la race dans son berceau d'origine. Le besoin de sang neuf et le souci d'éviter la consanguinité ont fait le reste. En 2009, deux éleveurs, Jan Engelbrecht et Johan Henning, sont venus au Haras du Pin, d'où ils ont remporté « Sympa de Bellevue », le fameux cheval de l'année sud-africain.
« Les Sud-Africains vivent avec un peu de décalage le même phénomène que nous, explique Jean-Léo Dugast : il y a un renouveau de la traction animale, une augmentation de l'attitude écol. Ainsi le vignoble de Water Kloof utilise-t-il, sur ses 80 hectares de vigne, quatre chevaux percherons ». Il utilise même sur la page de garde de son site internet un percheron pour vanter la qualité et le respect de la nature (voir : http://www.waterkloofwines.co.za ).
Exportation très coûteuse :
Dans quelques mois, l'organisation dans l'Orne du congrès mondial du cheval percheron (23 au 25 septembre, voir le blog : http://mondial-percheron-2011.blogspot.com/ ) devrait voir les Sud-Africains venir en délégation. Une visite attendue avec beaucoup d'intérêt par les Ornais. Ils savent qu'aujourd'hui, l'Afrique du Sud a besoin de percherons. « L'un des principaux obstacles, c'est l'exportation, très coûteuse. Imaginons un percheron vendu 5 000 € en France, il arrivera en Afrique trois à quatre fois plus cher avec le transport ».
Jean-Léo Dugast raconte une anecdote qui fait encore rêver dans le Perche. En 1880-90, l'histoire rapporte qu'un train de 28 wagons chargés de percherons est parti de La Ferté-Bernard vers Le Havre pour embarquer des chevaux vers les USA. Là-bas existe un château de style normand construit par Marc Dunham, dans une propriété qui compte de 800 à 1 000 chevaux percherons.
L'Afrique du Sud n'en est pas là, mais veut aujourd'hui amorcer un retour vers ce cheval qui a failli succomber à la mécanisation. « Le cheval percheron a décidément une destinée planétaire », conclue Jean-Léo Dugast.
Eric de GRANDMAISON. Ouest France.
Re: Le Percheron étalon de l'année en Afrique du Sud.
Dans mon jeune temps j'aurais pu être élu étalon de la commune (voir du canton) mais on vieillit....
Re: Le Percheron étalon de l'année en Afrique du Sud.
il n'y avait pas de concurrence... alors pas d'élection.
Re: Le Percheron étalon de l'année en Afrique du Sud.
Boujou.
Quelarmonie, beauté fatale de 1 100 kg :
La percheronne, née à Saint-Aubin-de-Courteraie, a obtenu le prix le plus prestigieux au Haras du Pin, lors du Mondial du Percheron. Une fierté pour ses éleveurs, Jacqueline et Jazy Goret.
Une robe pommelée, le regard vif, les fesses charnues et les cuisses généreuses... Quelarmonie du Val Martin est belle et élégante. Et elle le sait. Ce petit bout de percheronne d'1,80 m au garrot fait chavirer tous les jurys. Première au concours national du Haras du Pin à 2 ans, première jument suitée et grande championne nationale du Haras du Pin en 2009, première percheronne au salon de l'Agriculture en 2010, grande championne suprême au Mondial du Percheron, en septembre dernier. Âgée de 7 ans, son palmarès est exceptionnel.
« C'est comme une femme qui marche dans la rue. Entre celle qui se tient droite et celle qui baisse les yeux, on sait laquelle on regarde », affirme en connaisseur Jazy Goret, 49 ans, éleveur à Saint-Aubin-de-Courteraie. C'est inné chez Quelarmonie. Quand elle arrive devant les examinateurs, elle se dresse pour se faire plus grande et belle encore. « Elle tient ça de sa mère, Harmonie de la barre. Elle aussi était championne suprême », assure Jazy. De son père, Storey Creek Night Cruiser, un bel américain noir venu du Haras du Pin, elle a hérité sa robe plus foncée, sa grande taille et son élégance.
Un tel prestige ne s'acquiert pas en quelques jours. « C'est un travail quotidien, nos bêtes on les soigne. Une grande comme ça, faut qu'elle soit couverte de viande. » Alors six mois avant une présentation, Quelarmonie est mise au régime... grossissant. Comptez en plus une bonne heure de toilettage le jour du concours et on a une percheronne redoutée de tous les autres élevages. Car la famille Goret est reconnue dans le milieu. Seraine du Val Martin, la petite-nièce de Quelarmonie, s'est également classée deuxième au Mondial du Haras du Pin, dans la catégorie petite taille, et championne départementale en septembre 2010.
Jazy possède quatre juments, Jacqueline, sa mère, cinq. Le père, Jacques, raflait déjà tous les trophées avec Rose de Mai, à l'origine de cette lignée de belles pouliches. « À chaque nouveau prix, je pense à lui, à la fierté qu'il aurait, confie Jazy avec émotion. Je ne suis jamais blasé. Souvent même, il m'arrive d'avoir les larmes aux yeux. » Une histoire de tribu en quelque sorte. Les jours de concours, tout le monde est mis à contribution : compagne, frères, soeur, neveux et nièces.
S'ils ne vivent pas de leur élevage, Jazy et Jacqueline estiment que leurs ventes sont correctes, grâce à leur qualité. « On a été approchés par des Allemands. On espère que le récent Mondial du Percheron va relancer les cours », souffle Jazy. Dehors, deux jeunes poulains gambadent autour de leurs championnes de mamans... Et Quelarmonie attend de nouveau un heureux événement.
Contact : Élevages du Val Martin et de Saint-Aubin, Jazy et Jacqueline Goret, Saint-Aubin-de-Courteraie. Tél. 06 19 36 55 24.
Nathalie HOUDAYER. Ouest France.
Quelarmonie, beauté fatale de 1 100 kg :
La percheronne, née à Saint-Aubin-de-Courteraie, a obtenu le prix le plus prestigieux au Haras du Pin, lors du Mondial du Percheron. Une fierté pour ses éleveurs, Jacqueline et Jazy Goret.
Une robe pommelée, le regard vif, les fesses charnues et les cuisses généreuses... Quelarmonie du Val Martin est belle et élégante. Et elle le sait. Ce petit bout de percheronne d'1,80 m au garrot fait chavirer tous les jurys. Première au concours national du Haras du Pin à 2 ans, première jument suitée et grande championne nationale du Haras du Pin en 2009, première percheronne au salon de l'Agriculture en 2010, grande championne suprême au Mondial du Percheron, en septembre dernier. Âgée de 7 ans, son palmarès est exceptionnel.
« C'est comme une femme qui marche dans la rue. Entre celle qui se tient droite et celle qui baisse les yeux, on sait laquelle on regarde », affirme en connaisseur Jazy Goret, 49 ans, éleveur à Saint-Aubin-de-Courteraie. C'est inné chez Quelarmonie. Quand elle arrive devant les examinateurs, elle se dresse pour se faire plus grande et belle encore. « Elle tient ça de sa mère, Harmonie de la barre. Elle aussi était championne suprême », assure Jazy. De son père, Storey Creek Night Cruiser, un bel américain noir venu du Haras du Pin, elle a hérité sa robe plus foncée, sa grande taille et son élégance.
Un tel prestige ne s'acquiert pas en quelques jours. « C'est un travail quotidien, nos bêtes on les soigne. Une grande comme ça, faut qu'elle soit couverte de viande. » Alors six mois avant une présentation, Quelarmonie est mise au régime... grossissant. Comptez en plus une bonne heure de toilettage le jour du concours et on a une percheronne redoutée de tous les autres élevages. Car la famille Goret est reconnue dans le milieu. Seraine du Val Martin, la petite-nièce de Quelarmonie, s'est également classée deuxième au Mondial du Haras du Pin, dans la catégorie petite taille, et championne départementale en septembre 2010.
Jazy possède quatre juments, Jacqueline, sa mère, cinq. Le père, Jacques, raflait déjà tous les trophées avec Rose de Mai, à l'origine de cette lignée de belles pouliches. « À chaque nouveau prix, je pense à lui, à la fierté qu'il aurait, confie Jazy avec émotion. Je ne suis jamais blasé. Souvent même, il m'arrive d'avoir les larmes aux yeux. » Une histoire de tribu en quelque sorte. Les jours de concours, tout le monde est mis à contribution : compagne, frères, soeur, neveux et nièces.
S'ils ne vivent pas de leur élevage, Jazy et Jacqueline estiment que leurs ventes sont correctes, grâce à leur qualité. « On a été approchés par des Allemands. On espère que le récent Mondial du Percheron va relancer les cours », souffle Jazy. Dehors, deux jeunes poulains gambadent autour de leurs championnes de mamans... Et Quelarmonie attend de nouveau un heureux événement.
Contact : Élevages du Val Martin et de Saint-Aubin, Jazy et Jacqueline Goret, Saint-Aubin-de-Courteraie. Tél. 06 19 36 55 24.
Nathalie HOUDAYER. Ouest France.
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