Fromage de neufchâtel : la Normandie s’impose.
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Fromage de neufchâtel : la Normandie s’impose.
Fromage de neufchâtel : la Normandie s’impose
Agriculture. En juin 2017, le cahier des charges du fromage AOP neufchâtel imposera aux producteurs d’avoir un cheptel d’au moins 60 % de vaches normandes, la Prim’Holstein s’effaçant progressivement.
Le cahier des charges du neufchâtel va de plus en plus imposer le lait de vaches normandes
Le cahier des charges du neufchâtel va de plus en plus imposer le lait de vaches normandes
Comme pour le camembert et tous les AOP plus généralement, le fromage de Neufchâtel - le seul AOP en ex-Haute-Normandie -, obéit à un cahier des charges précis pour pouvoir arborer cette mention gage de qualité, et signe d’une production locale. Et il y a du nouveau sous le ciel brayon. À partir du 1er juin 2017, le troupeau de chaque producteur de lait destiné à la fabrication du fromage doit comprendre au moins 60 % d’animaux de race normande, contre 20 % aujourd’hui.
Gage de qualité
Cette montée en puissance de la race normande, Alex Brianchon y tient. Le président du syndicat des producteurs de neufchâtel, retraité de 68 ans, plaide pour ce cheptel renouvelé. « C’est important que d’avoir cette race, gage de qualité pour le produit. Je sais bien qu’en poussant vers ce pourcentage de Normandes, on ne fait pas que des heureux. Certains préfèrent utiliser de la ‘noire’en effet ». La « noire », c’est la Prim’Holstein. Elle représente une race bovine laitière française, bien que d’origine néerlandaise, offre l’avantage non négligeable de produire plus de lait que la Normande.
Mais Alex Brianchon défend la Normande qui, certes, produit moins de lait, mais présente un taux plus élevé en protéines et matière grasse. Comme pour le camembert au lait cru, c’est ce qui est recherché pour livrer un fromage plus parfumé. Au Gaec Dubois Lebon cependant, à Neuville-Ferrières, ce changement de cap dans le cahier des charges dérange. « Notre troupeau s’agrandit, notre fils ayant repris une exploitation près de Neufchâtel, explique Patricia Dubois. Mais nous ne trouvons pas de génisses normandes sur le marché. Nous sommes obligés de nous tourner vers la Prim’Holstein, ce qui pose problème pour la fabrication de fromage l’an prochain ».
Un problème accentué par le fait que la production de fromage constitue une vraie valeur ajoutée pour le Gaec, le prix du lait vendu à Danone étant en retrait par rapport à sa valorisation par le neufchâtel. « Alors je ne sais pas ce qu’on va faire. Fabriquer du fromage sans l’appeler, Neufchâtel ? », interroge Patricia Dubois. À la fromagerie Villiers en tout cas, à Illois, on ne s’inquiète pas trop. « On sait depuis longtemps que nous devrons recourir davantage à la race normande. Il suffit d’anticiper : nous avons déjà 45 % de vaches normandes. On remplace le troupeau progressivement. C’est d’autant plus important pour nous que nous transformons tout le lait pour en faire du fromage. On achète même du lait dans d’autres fermes ».
Ce qui ne change pas en tout cas, c’est que les vaches laitières doivent pâturer au moins six mois dans l’année. Pendant cette période, le pâturage représente plus de 50 % de la ration de base.
Marc BRAUN
m.braun@presse-normande.com
Agriculture. En juin 2017, le cahier des charges du fromage AOP neufchâtel imposera aux producteurs d’avoir un cheptel d’au moins 60 % de vaches normandes, la Prim’Holstein s’effaçant progressivement.
Le cahier des charges du neufchâtel va de plus en plus imposer le lait de vaches normandes
Le cahier des charges du neufchâtel va de plus en plus imposer le lait de vaches normandes
Comme pour le camembert et tous les AOP plus généralement, le fromage de Neufchâtel - le seul AOP en ex-Haute-Normandie -, obéit à un cahier des charges précis pour pouvoir arborer cette mention gage de qualité, et signe d’une production locale. Et il y a du nouveau sous le ciel brayon. À partir du 1er juin 2017, le troupeau de chaque producteur de lait destiné à la fabrication du fromage doit comprendre au moins 60 % d’animaux de race normande, contre 20 % aujourd’hui.
Gage de qualité
Cette montée en puissance de la race normande, Alex Brianchon y tient. Le président du syndicat des producteurs de neufchâtel, retraité de 68 ans, plaide pour ce cheptel renouvelé. « C’est important que d’avoir cette race, gage de qualité pour le produit. Je sais bien qu’en poussant vers ce pourcentage de Normandes, on ne fait pas que des heureux. Certains préfèrent utiliser de la ‘noire’en effet ». La « noire », c’est la Prim’Holstein. Elle représente une race bovine laitière française, bien que d’origine néerlandaise, offre l’avantage non négligeable de produire plus de lait que la Normande.
Mais Alex Brianchon défend la Normande qui, certes, produit moins de lait, mais présente un taux plus élevé en protéines et matière grasse. Comme pour le camembert au lait cru, c’est ce qui est recherché pour livrer un fromage plus parfumé. Au Gaec Dubois Lebon cependant, à Neuville-Ferrières, ce changement de cap dans le cahier des charges dérange. « Notre troupeau s’agrandit, notre fils ayant repris une exploitation près de Neufchâtel, explique Patricia Dubois. Mais nous ne trouvons pas de génisses normandes sur le marché. Nous sommes obligés de nous tourner vers la Prim’Holstein, ce qui pose problème pour la fabrication de fromage l’an prochain ».
Un problème accentué par le fait que la production de fromage constitue une vraie valeur ajoutée pour le Gaec, le prix du lait vendu à Danone étant en retrait par rapport à sa valorisation par le neufchâtel. « Alors je ne sais pas ce qu’on va faire. Fabriquer du fromage sans l’appeler, Neufchâtel ? », interroge Patricia Dubois. À la fromagerie Villiers en tout cas, à Illois, on ne s’inquiète pas trop. « On sait depuis longtemps que nous devrons recourir davantage à la race normande. Il suffit d’anticiper : nous avons déjà 45 % de vaches normandes. On remplace le troupeau progressivement. C’est d’autant plus important pour nous que nous transformons tout le lait pour en faire du fromage. On achète même du lait dans d’autres fermes ».
Ce qui ne change pas en tout cas, c’est que les vaches laitières doivent pâturer au moins six mois dans l’année. Pendant cette période, le pâturage représente plus de 50 % de la ration de base.
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m.braun@presse-normande.com
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