Hommage à André Rougeyron
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Hommage à André Rougeyron
Boujou,
Voila, je voulais rendre hommage, avec un peut de retard, à un de ces Héros Normands oubliés : André Rougeyron, grand résistant normand. Que la Normandie lui rende hommage pour ses années de combats, et pour le 41ème anniversaire de sa mort, le 27 Décembre 1967.
Une courte biographie de ce grand héros :
Source : http://www.crd2008.com/andre_rougeyron.html
Voila, je voulais rendre hommage, avec un peut de retard, à un de ces Héros Normands oubliés : André Rougeyron, grand résistant normand. Que la Normandie lui rende hommage pour ses années de combats, et pour le 41ème anniversaire de sa mort, le 27 Décembre 1967.
Une courte biographie de ce grand héros :
B. André Rougeyron (1899-1967)
1) Sa jeunesse
André Rougeyron est né à Domfront, au Chalet du Brouillard, en 1899. Sa mère, Madame Rougeyron, née Yvonne Fourmentin était native de Domfront et son père, Monsieur Louis-Michel Rougeyron, professeur d’anglais au lycée de Domfront, était originaire de Sébazat, près de Clermont-Ferrand.
Pendant la première guerre mondiale, André Rougeyron a été pilote d’avion dans l’armée de l’air. Pendant l’entre-deux guerre il fut pilote d’automobiles avant de fonder son propre cabinet d’expertise automobile et industrielle.
2) Ses débuts dans la Résistance
Dès le début de l’occupation de la Normandie par les Allemands, André cherche à entrer en relation avec des groupes de résistance. Lorsque qu’il apprend qu’il existe un groupe de résistants à Domfront, il entre aussitôt en contact avec eux et se fait immédiatement incorporer dans le groupe.
Ce groupe monte une « entreprise » de fabrication de faux papiers. Ils se font fabriquer un cachet officiel, un sceau semblable à celui de la Préfecture. Ils obtiennent des cartes d’identité vierges. Grâce au gérant de l’imprimerie de Domfront et à son contremaître, ils arrivent à fabriquer de nombreux faux papiers. André Rougeyron fournira notamment une série de cartes d’identité à un israélite, Etienne Milhaud (père de Georges Milhaud, voir page suivante), juge au Tribunal de Domfront et s’emploiera à le cacher lui et sa famille dans la Mayenne.
Il aide aussi des réfractaires au STO à se cacher. Il en cache près de Carrouges, à Briouze, à la Sauvagère et dans la forêt d’Andaines. Au début de l’année 1943, il est convoqué pour partir au STO en Allemagne. Mais il est déclaré inapte au travail par un médecin qui connaissait bien son père.
3) Ses premières armes dans l’évasion
C’est à partir de 4 juillet 1943 que commence véritablement son action dans l’évasion d’aviateurs alliés. En effet ce jour-là, 4 juillet 1943, jour anniversaire de « l’Independance Day », 165 forteresses volantes B17, décollant des bases du Sud Est de l'Angleterre ont pour cible différents bâtiments de l’Orne, de la Sarthe et de ses environs. Or, alors qu’il se rendait au Château de l’Ermitage, un bombardier allié, poursuivi par des avions allemands, s’écrasa dans la forêt d’Andaines après s’être débarrassé de 6 passagers en parachute. André Rougeyron n’a plus à ce moment là qu’une seule idée en tête : recueillir et faire évader ces hommes. Mais il ne put agir ce jour là, les Allemands patrouillant dans la forêt, recherchant eux aussi les membres de l’équipage.
Le lundi 5 juillet, il est informé que l’un des membres de l’équipage se trouve au château de l’Ermitage. Il s’y rend immédiatement et ramène le rescapé à Domfront au « chalet du Brouillard ». Il s’agit du lieutenant Mac Connell. Le 19 juillet, on lui ramène un deuxième rescapé, le sergent Howell, un jeune homme âgé de 21 ans.
André Rougeyron prend contact avec Claude Monot (une grande figure de la résistance en France) pour que celui-ci trouve un réseau pour faire évader ses aviateurs, en vain. Mais par l’intermédiaire d’un ami, il réussit à contacter un réseau d’évasion. L’un des membres du réseau fait partie de « l’Intelligence Service», se fait connaître sous le nom de « Fiquet ». C’est ce Fiquet qui vient chercher les aviateurs à Domfront. Ils prennent le train à Flers, direction Paris où ils prennent un ticket pour l’Espagne. Le sergent Howell est rapatrié rapidement mais le lieutenant Mac Connell doit prolonger son séjour en France. Mac Connell sera resté 53 jours à Domfront et Howell 29 jours.
Fin août 1943, on prévient André Rougeyron que deux des membres de l’équipage sont cachés dans la région. Il va immédiatement les chercher. Il s’agit du lieutenant Olaf Ballinger et du sergent Francis Owens, respectivement canadien et américain. Après quelques jours, André décide de les emmener à Flers où il les confie à Fiquet. Il apprendra plus tard que seul
Ballinger rejoindra l’Amérique, Owens ayant été tué dans les Pyrénées.
Durant l'année 1944, André Rougeyron hébergera en tout 3 Anglais et 6 Américains. Pendant la période qui suivit le débarquement, ceux-ci seront cachés tantôt au Chalet du Brouillard, tantôt au Château de l’Ermitage. Malheureusement il n’eut pas le temps de les faire lui-même évader.
4) La déportation
En effet, le 3 août, André Rougeyron est arrêté par le sous-chef de la Gestapo de l’Orne et par le chef de la Milice du groupe « Action » de l’Orne. Il est ensuite torturé pendant plusieurs heures dans un champ de St Brice en Passais dans le but de lui faire avouer ses actions de résistance (en effet ses bourreaux n’étaient pas au courant de tout). Il passe ensuite un « séjour » à la prison des Ducs d’Alençon avant d’être déporté au camp de Buchenwald en Allemagne après un voyage effroyable de 5 jours et 5 nuits en train (du 15 au 20 août). Il y passe là-bas les pires heures de sa vie. Le 14 septembre, il est transféré au Kommando d’Holzen.
Le 29 mars 1945, il est donné l’ordre d’évacuer le camp à cause de l’avancée des Alliés. Ils sont entassés dans des wagons. Mais le convoi est attaqué par l’aviation alliée. André réussit miraculeusement à s’échapper (en effet l’attaque fit plus de 2500 victimes) et erre pendant plusieurs jours dans la campagne environnante en compagnie d’un ami. Ils rencontrent des réquisitionnés du STO qui les logent et les nourrissent. Le vendredi 13 avril 1945, les Anglais défilent devant eux, ils sont libres. Le 1er juin, André Rougeyron est de retour en Normandie après plus de 8 mois d‘absence.
Peu après son retour, il reprend son cabinet d’expertise automobile et industrielle et se lance dans la vie publique. Il écrit ensuite son livre « Agents d’Evasion ». Il fut maire de Domfront du 20 mai 1945 au 18 mars 1959. André Rougeyron décède le 27 décembre 1967 dans un accident de la route.
5) Conclusion
André Rougeyron a reçu de nombreuses distinctions pour ce qu’il a fait. Il a été nommé Chevalier puis Officier de la Légion d’Honneur, il a reçu les médailles de la Résistance, des Evadés, des Déportés, de la Reconnaissance Française, de la Résistance Belge, de l’ordre de l’Empire Britannique. Il a aussi reçu les croix du combattant volontaire de la Résistance, des Forces Françaises Libres, du combattant 14-18 et 39-45. Il a enfin été récompensé de la médaille de la liberté avec palmes de bronze attribuée le 16 décembre 1945 avec citation du président des Etats-Unis d’Amérique et la croix de la guerre avec étoile d’argent décernée par le Général De Gaulle avec citation.
Source : http://www.crd2008.com/andre_rougeyron.html
Re: Hommage à André Rougeyron
Boujou.
En effet il eut été dommage de ne pas parler de ce personnage qui fait honneur à la Normandie... et à 'intégrité. Respect.
En effet il eut été dommage de ne pas parler de ce personnage qui fait honneur à la Normandie... et à 'intégrité. Respect.
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