EPR et THT
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Re: EPR et THT
Pour pasticher Henri II : "Mais qui donc nous débarrassera de ces vrais faux normands sans naissances ?".
Invité- Invité
Re: EPR et THT
Boujou.
La Haute-Normandie veut son EPR à Penly coûte que coûte...
Nucléaire. Comment expliquer qu'un consensus s'installe en Haute-Normandie pour que l'EPR voit le jour à Penly.
«Il faut arrêter de stigmatiser le nucléaire. Un élu ne peut pas se permettre d’embrayer derrière tous les démagogues du monde. » Alain Le Vern n’en démord pas, même contre l’avis des siens.
Au lendemain du débat télévisé qui a opposé les six candidats à la primaire socialiste, le 15 septembre, le président de la Région Haute-Normandie a réaffirmé son adhésion totale au projet gouvernemental de réacteur EPR à Penly, en Seine-Maritime. Et tant mieux si l’enquête publique doit démarrer dans trois semaines : le socialiste approuve la diligence du préfet de Région Rémi Caron à concrétiser l’annonce faite fin août par le ministre de l’Industrie et de l’Energie Eric Besson. Le représentant de l’Etat a annoncé le début de l’enquête publique à la mi-octobre, confiant n’avoir « aucun doute sur la réalisation du chantier ». La messe est dite.
A ceci près que dans le contexte post-Fukushima, le nucléaire est devenu un enjeu majeur de la campagne présidentielle de 2012. Or au sein du Parti socialiste, Alain Le Vern est bien le dernier à défendre le projet d’EDF, à ses yeux économiquement avantageux et pourvoyeur d’emplois. Martine Aubry, à laquelle il a apporté son soutien, comme François Hollande, l’autre favori de la primaire, remettent clairement en cause la pertinence de construire un second réacteur de troisième génération en France, alors même que le chantier de l’EPR de Flamanville s’enlise.
« S’engager dans un second chantier serait déraisonnable », a déclaré Aubry fin août, en réponse à une question ciblée de Greenpeace, cependant que Hollande se montrait encore plus clair, affirmant que « le projet de Penly sera abandonné ». Enfin, Laurent Fabius vient de livrer sa position. « Si l’on va vers une sortie du nucléaire, il est alors logique d’y renoncer », déclarait mercredi le député de Seine-Maritime au quotidien Les Echos. En compensation, pour le territoire normand, des emplois devront être créés, notamment dans les économies d’énergie, les énergies renouvelables et le démantèlement des vieilles centrales nucléaires », ajoute le président de la Crea. En cas de victoire de la gauche en 2012, on voit mal comment l’un ou l’autre des candidats pourrait revenir sur des paroles que les écologistes ont envie de tenir pour engagement.
Pour Claude Taleb, vice-président EELV du conseil régional, « il est nécessaire de tourner la page du nucléaire et de l’assumer » afin de préparer la transition énergétique. « C’est une question de crédibilité » pour une région éligible aux projets d’éolien offshore. « A force de vouloir courir tous les lièvres à la fois, on risque de ne rien avoir », craint l’élu d’Europe Ecologie-Les Verts, qui propose d’inscrire au budget régional 2012 le financement d’une étude de scénario de sortie du nucléaire.
Alain Le Vern préfère appeler de ses vœux « un grand débat public national ». D’accord, rétorque Claude Taleb : « Le débat public, ça s’appelle l’élection présidentielle » !
Mais les partisans régionaux de l’EPR veulent encore croire que les dés seront jetés avant avril prochain. « Il faut que la décision soit prise avant l’élection présidentielle. Moi je ne veux pas que le projet prenne du retard » défend le maire communiste de Dieppe (Seine-Maritime), Sébastien Jumel, plutôt circonspect, face au nouveau positionnement national des socialistes. « Je suis toujours inquiet quand j’entends des propos qui contredisent les hommes politiques qui, eux, sont sur le territoire. Mais il y a ce qui est dit avant les élections et il y a le principe de réalité »…
Tous d'accord pour réduire le nucléaire, mais...
En sortir ou pas ?
L’Allemagne a tiré la première les leçons de Fukushima en décidant de fermer ses dernières centrales nucléaires en 2022. En France, où 58 réacteurs assurent 75 % de la production d’électricité, seuls les écologistes plaident pour un abandon définitif de l’atome au profit des énergies de substitution.
En revanche, « tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut réduire la part du nucléaire et tendre vers une montée en puissance des énergies renouvelables », constate le sénateur (Nouveau Centre) de l’Eure Hervé Maurey, membre de l’Office parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et technologiques, estimant qu’« une sortie ou une réduction drastique à court terme n’est pas envisageable ». François Hollande propose ainsi une réduction de la part du nucléaire à 50 % de l’électricité en 2025.
Karine Gavand, chargée des questions politiques à Greenpeace France, considère qu’un objectif exprimé en pourcentages « ne veut pas dire grand-chose. Tout dépend des actions qui seront menées d’ici là sur la demande d’électricité. Si la consommation augmente de 1 % d’ici 2025, réduire la part du nucléaire à 50 % supposerait la fermeture de 17 réacteurs. Si à l’inverse on réduit la consommation de 1,5 %, c’est 30 réacteurs que l’on fermerait. Du simple au double. »
Le discours de Martine Aubry ne convainc pas plus. « Elle fixe un cap de sortie, mais ne dit pas s’il faut arrêter le chantier de Flamanville. Elle n’ose pas se positionner de peur de perdre le soutien de plusieurs élus socialistes de la région », analyse Karine Gavand.
Même au gouvernement, la question de la sortie du nucléaire est à l’étude. Le ministre de l’Energie Eric Besson a annoncé début septembre la création d’Energie 2050, une commission composée d’experts, d’ONG et de professionnels de l’énergie chargée de réfléchir à différents scénarios.
Les principales ONG (Greenpeace, WWF, France Nature Environnement) ont refusé de participer à ce pôle d’experts jugés pro nucléaires. C’est le cas de Jean-Marc Jancovici, réputé pour ses travaux sur l’énergie et le changement climatique. Selon lui la question n’est pas de savoir si on sort du nucléaire, mais « qu’est-ce qu’on met à la place ? » Une chose est sûre, le débat est brûlant.
Elles n’étaient pas tout à fait les bienvenues, mais deux députées européennes (PS) sont quand même allées faire un tour, le 1er juillet dernier, sur le chantier du réacteur EPR de Flamanville. L’élue fécampoise Estelle Grelier faisait partie de la délégation parlementaire qui, à son retour, a dénoncé un « dumping social ». Contre l’avis du président de région, l’eurodéputée socialiste juge aujourd’hui prématuré le lancement d’un deuxième EPR à Penly.
Quel était le but de votre visite sur le site de Flamanville ?
Estelle Grelier : « Il s’agissait de vérifier les conditions de vie et de travail de certains salariés, dénoncées par plusieurs syndicats et confirmées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Sur place, nos doutes ont été confortés concernant les pratiques d’Atlanco, un sous-traitant de Bouygues. Les salaires des employés polonais d’Atlanco – filiale chypriote d’une société d’intérim irlandaise – ont fait l’objet de retenues à la source pour le paiement d’impôt et de cotisations sociales, dont la trace a été perdue. J’ai moi-même été alertée par un travailleur polonais logé dans des conditions indignes, sans protection sociale et qui n’avait pas été payé depuis plusieurs mois. »
Vous avez dénoncé un « dumping social » auprès du gouvernement et de la commission européenne. L’alerte a-t-elle été suivie d’effets ?
Estelle Grelier : « Une enquête préliminaire a été ouverte pour « travail dissimulé », et le ministre du Travail Xavier Bertrand nous a répondu par un courrier indiquant que les enquêtes des services de contrôle sont en cours. J’ai été surprise de la légèreté des contrôles, notamment sur ces sujets. Nous socialistes, sommes favorables à une relance des investissements publics par les grands chantiers. Mais qu’une construction labellisée « grand chantier », supervisée par un préfet de la République, ne respecte pas les droits des travailleurs, c’est inacceptable. »
Flamanville a été sévèrement mis en cause par l’ASN sur la qualité des travaux de génie civil. Comprenez-vous Martine Aubry, qui laisse à supposer qu’il est urgent d’attendre avant de lancer le projet de Penly 3 ?
Estelle Grelier : « Bien sûr je comprends. Sur le plan de la sûreté nucléaire, l’ASN est la mieux placée pour faire en sorte que les conditions de sécurité soient respectées. Notre crainte est que cette pression supplémentaire exercée sur le chantier n’aide pas à valoriser les conditions de travail. Les observations de l’ASN étaient très négatives. On ne peut pas faire comme si cela n’existait pas. Dès lors il me semble plutôt responsable de dire : « Attendons de voir ce qui se dit sur Flamanville. » Je suis plus que d’accord avec la position de prudence à propos d’un chantier qui fait parler de lui sur le plan social et de la sûreté nucléaire. »
Alain Le Vern juge au contraire que lancer Penly 3, c’est « prendre ses responsabilités ». Qu’en pensez-vous ?
Estelle Grelier : « Même si j’ai beaucoup d’affection pour Alain Le Vern, je maintiens que la position de Martine Aubry est la plus appropriée : on ne peut pas faire abstraction de Flamanville. Faisons en sorte de prendre en compte l’expérience réalisée sur ce chantier, dont on souhaite qu’il soit exemplaire sur le plan social. »
Les centrales françaises sous le feu des inspections :
Un séisme suivi d’un tsunami : a priori, la centrale de Penly (Seine-Maritime), en bord de Manche, n’a rien à craindre d’un tel scénario. Or l’improbable s’est bien produit le 11 mars 2011 à Fukushima.
Six mois après, le 15 septembre, les exploitants des sites nucléaires français jugés prioritaires, parmi lesquels Penly et Paluel, ont rendu à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) leur rapport sur les évaluations complémentaires de sûreté (ECS). Parallèlement à ces stress tests, dont l’analyse est attendue en fin de l’année, l’ASN a lancé des contrôles dans ces mêmes installations prioritaires sur cinq thèmes liés à l’accident de Fukushima (résistance aux séismes, protection contre les inondations, perte des alimentations électriques, perte des sources de refroidissement, gestion des situations d’urgence).
Entre le 28 juin et le 1er juillet, les limiers de l’ASN ont passé Penly au peigne fin. Verdict : « L’évaluation est satisfaisante sur les cinq thématiques », conclut le rapport de synthèse, nuancé par deux constats d’écarts faisant l’objet d’une demande de correction. Simon Huffeteau, chef de la division régionale de l’ASN à Caen, détaille « un capteur sismique situé au premier étage d’un bâtiment au lieu du rez-de-chaussée, ainsi qu’un défaut d’organisation pour gérer une crise en cas de séisme. Cela peut paraître très formel, mais toutes les dispositions doivent être prises, y compris celles qui relèvent de décisions à prendre en situation accidentelle. »
A part ça, « on est complètement conformes au référentiel », se félicite le directeur du site AlbanVerbecke, affirmant la volonté de l’exploitant d’« aller plus loin ». A Penly comme dans les autres centrales EDF, les techniciens ont été épaulés par les 300 ingénieurs mobilisés au niveau national durant tout l’été afin d’éprouver le comportement de chaque site face à des conditions hors normes (séisme, vague de plus de 6 mètres, pluies torrentielles). Dans la copie rendue à l’ASN, « un plan d’action post-Fukushima » a été proposé, incluant une série d’améliorations à réaliser, en accord avec l’Autorité. « En tant qu’exploitant, on n’a pas le droit de se tromper. S’il y avait un accident, ce serait impardonnable », insiste Alban Verbecke, soulignant que l’enjeu majeur du retour d’expérience repose sur « la nécessité d’un référentiel commun au niveau mondial, car les centrales ne sont pas toutes identiques… C’est le rôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique de veiller à cette cohérence. » Au siège de l’Onu à New York jeudi, Nicolas Sarkozy a défendu l’idée de contrôles internationaux obligatoires. A contrepied de l’AIEA, qui avait adopté le jour même un plan non contraignant.
Bruits de centrale...
Penly 3, le calendrier :
A l’issue des 45 jours d’enquête publique sur le projet d’EPR à Penly, le commissaire enquêteur transmettra un avis à l’ASN, qui poursuivra son instruction du dossier d’EDF avec le soutien de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). L’ASN émettra à son tour un avis sur le décret d’autorisation de création, qui nécessite la signature du ministre de l’Industrie. Une décision pourrait donc en théorie être prise avant l’élection présidentielle.
Les antinucléaires invités au débat :
Prenant acte de l’imminence de l’enquête publique sur le projet Penly 3, le président du Département de Seine-Maritime Didier Marie va élargir à l’EPR les compétences de la Commission locale d’information (Clin), jusque-là dédiée aux sites de Paluel et Penly. La Clin, qui a pour mission le suivi, l’information et la concertation en matière de sûreté nucléaire, s’ouvre par ailleurs au collectif « Stop EPR, ni à Penly ni ailleurs ».
Avec Aubry à Canteleu :
En campagne pour l’investiture du Parti socialiste pour la présidentielle 2012, la maire de Lille sera présente ce lundi 26 septembre à 18 h 30 à Canteleu (Seine-Maritime) lors d’une réunion publique. Le collectif « Stop EPR » y sera aussi. Les antinucléaires attendent de Martine Aubry « qu’elle réaffirme sa position d’abandonner le projet de Penly de façon ferme et définitive ».
Flamanville, objectif 2016 :
Le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) s’est fait durement épingler par l’Autorité de sûreté nucléaire au cours des derniers mois. Cet été, le gendarme du nucléaire a relevé des malfaçons dans le gros œuvre susceptibles de nuire à la sécurité de l’ouvrage construit par Bouygues. Depuis, EDF a proposé un plan d’action jugé « globalement satisfaisant » par l’ASN. Présenté comme un modèle de sûreté, l’EPR (European pressurized reactor) conçu par Areva et Siemens, devait entrer en service à Flamanville en 2012. A cause des retards accumulés, la date de 2016 est avancée. Le coût minimum du chantier est estimé à 6 milliards d’euros pour une durée de travaux avoisinant les 10 ans.
Sandrine GrosJean et Thierry Delacourt. Paris Normandie.
La Haute-Normandie veut son EPR à Penly coûte que coûte...
Nucléaire. Comment expliquer qu'un consensus s'installe en Haute-Normandie pour que l'EPR voit le jour à Penly.
«Il faut arrêter de stigmatiser le nucléaire. Un élu ne peut pas se permettre d’embrayer derrière tous les démagogues du monde. » Alain Le Vern n’en démord pas, même contre l’avis des siens.
Au lendemain du débat télévisé qui a opposé les six candidats à la primaire socialiste, le 15 septembre, le président de la Région Haute-Normandie a réaffirmé son adhésion totale au projet gouvernemental de réacteur EPR à Penly, en Seine-Maritime. Et tant mieux si l’enquête publique doit démarrer dans trois semaines : le socialiste approuve la diligence du préfet de Région Rémi Caron à concrétiser l’annonce faite fin août par le ministre de l’Industrie et de l’Energie Eric Besson. Le représentant de l’Etat a annoncé le début de l’enquête publique à la mi-octobre, confiant n’avoir « aucun doute sur la réalisation du chantier ». La messe est dite.
A ceci près que dans le contexte post-Fukushima, le nucléaire est devenu un enjeu majeur de la campagne présidentielle de 2012. Or au sein du Parti socialiste, Alain Le Vern est bien le dernier à défendre le projet d’EDF, à ses yeux économiquement avantageux et pourvoyeur d’emplois. Martine Aubry, à laquelle il a apporté son soutien, comme François Hollande, l’autre favori de la primaire, remettent clairement en cause la pertinence de construire un second réacteur de troisième génération en France, alors même que le chantier de l’EPR de Flamanville s’enlise.
« S’engager dans un second chantier serait déraisonnable », a déclaré Aubry fin août, en réponse à une question ciblée de Greenpeace, cependant que Hollande se montrait encore plus clair, affirmant que « le projet de Penly sera abandonné ». Enfin, Laurent Fabius vient de livrer sa position. « Si l’on va vers une sortie du nucléaire, il est alors logique d’y renoncer », déclarait mercredi le député de Seine-Maritime au quotidien Les Echos. En compensation, pour le territoire normand, des emplois devront être créés, notamment dans les économies d’énergie, les énergies renouvelables et le démantèlement des vieilles centrales nucléaires », ajoute le président de la Crea. En cas de victoire de la gauche en 2012, on voit mal comment l’un ou l’autre des candidats pourrait revenir sur des paroles que les écologistes ont envie de tenir pour engagement.
Pour Claude Taleb, vice-président EELV du conseil régional, « il est nécessaire de tourner la page du nucléaire et de l’assumer » afin de préparer la transition énergétique. « C’est une question de crédibilité » pour une région éligible aux projets d’éolien offshore. « A force de vouloir courir tous les lièvres à la fois, on risque de ne rien avoir », craint l’élu d’Europe Ecologie-Les Verts, qui propose d’inscrire au budget régional 2012 le financement d’une étude de scénario de sortie du nucléaire.
Alain Le Vern préfère appeler de ses vœux « un grand débat public national ». D’accord, rétorque Claude Taleb : « Le débat public, ça s’appelle l’élection présidentielle » !
Mais les partisans régionaux de l’EPR veulent encore croire que les dés seront jetés avant avril prochain. « Il faut que la décision soit prise avant l’élection présidentielle. Moi je ne veux pas que le projet prenne du retard » défend le maire communiste de Dieppe (Seine-Maritime), Sébastien Jumel, plutôt circonspect, face au nouveau positionnement national des socialistes. « Je suis toujours inquiet quand j’entends des propos qui contredisent les hommes politiques qui, eux, sont sur le territoire. Mais il y a ce qui est dit avant les élections et il y a le principe de réalité »…
Tous d'accord pour réduire le nucléaire, mais...
En sortir ou pas ?
L’Allemagne a tiré la première les leçons de Fukushima en décidant de fermer ses dernières centrales nucléaires en 2022. En France, où 58 réacteurs assurent 75 % de la production d’électricité, seuls les écologistes plaident pour un abandon définitif de l’atome au profit des énergies de substitution.
En revanche, « tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut réduire la part du nucléaire et tendre vers une montée en puissance des énergies renouvelables », constate le sénateur (Nouveau Centre) de l’Eure Hervé Maurey, membre de l’Office parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et technologiques, estimant qu’« une sortie ou une réduction drastique à court terme n’est pas envisageable ». François Hollande propose ainsi une réduction de la part du nucléaire à 50 % de l’électricité en 2025.
Karine Gavand, chargée des questions politiques à Greenpeace France, considère qu’un objectif exprimé en pourcentages « ne veut pas dire grand-chose. Tout dépend des actions qui seront menées d’ici là sur la demande d’électricité. Si la consommation augmente de 1 % d’ici 2025, réduire la part du nucléaire à 50 % supposerait la fermeture de 17 réacteurs. Si à l’inverse on réduit la consommation de 1,5 %, c’est 30 réacteurs que l’on fermerait. Du simple au double. »
Le discours de Martine Aubry ne convainc pas plus. « Elle fixe un cap de sortie, mais ne dit pas s’il faut arrêter le chantier de Flamanville. Elle n’ose pas se positionner de peur de perdre le soutien de plusieurs élus socialistes de la région », analyse Karine Gavand.
Même au gouvernement, la question de la sortie du nucléaire est à l’étude. Le ministre de l’Energie Eric Besson a annoncé début septembre la création d’Energie 2050, une commission composée d’experts, d’ONG et de professionnels de l’énergie chargée de réfléchir à différents scénarios.
Les principales ONG (Greenpeace, WWF, France Nature Environnement) ont refusé de participer à ce pôle d’experts jugés pro nucléaires. C’est le cas de Jean-Marc Jancovici, réputé pour ses travaux sur l’énergie et le changement climatique. Selon lui la question n’est pas de savoir si on sort du nucléaire, mais « qu’est-ce qu’on met à la place ? » Une chose est sûre, le débat est brûlant.
Elles n’étaient pas tout à fait les bienvenues, mais deux députées européennes (PS) sont quand même allées faire un tour, le 1er juillet dernier, sur le chantier du réacteur EPR de Flamanville. L’élue fécampoise Estelle Grelier faisait partie de la délégation parlementaire qui, à son retour, a dénoncé un « dumping social ». Contre l’avis du président de région, l’eurodéputée socialiste juge aujourd’hui prématuré le lancement d’un deuxième EPR à Penly.
Quel était le but de votre visite sur le site de Flamanville ?
Estelle Grelier : « Il s’agissait de vérifier les conditions de vie et de travail de certains salariés, dénoncées par plusieurs syndicats et confirmées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Sur place, nos doutes ont été confortés concernant les pratiques d’Atlanco, un sous-traitant de Bouygues. Les salaires des employés polonais d’Atlanco – filiale chypriote d’une société d’intérim irlandaise – ont fait l’objet de retenues à la source pour le paiement d’impôt et de cotisations sociales, dont la trace a été perdue. J’ai moi-même été alertée par un travailleur polonais logé dans des conditions indignes, sans protection sociale et qui n’avait pas été payé depuis plusieurs mois. »
Vous avez dénoncé un « dumping social » auprès du gouvernement et de la commission européenne. L’alerte a-t-elle été suivie d’effets ?
Estelle Grelier : « Une enquête préliminaire a été ouverte pour « travail dissimulé », et le ministre du Travail Xavier Bertrand nous a répondu par un courrier indiquant que les enquêtes des services de contrôle sont en cours. J’ai été surprise de la légèreté des contrôles, notamment sur ces sujets. Nous socialistes, sommes favorables à une relance des investissements publics par les grands chantiers. Mais qu’une construction labellisée « grand chantier », supervisée par un préfet de la République, ne respecte pas les droits des travailleurs, c’est inacceptable. »
Flamanville a été sévèrement mis en cause par l’ASN sur la qualité des travaux de génie civil. Comprenez-vous Martine Aubry, qui laisse à supposer qu’il est urgent d’attendre avant de lancer le projet de Penly 3 ?
Estelle Grelier : « Bien sûr je comprends. Sur le plan de la sûreté nucléaire, l’ASN est la mieux placée pour faire en sorte que les conditions de sécurité soient respectées. Notre crainte est que cette pression supplémentaire exercée sur le chantier n’aide pas à valoriser les conditions de travail. Les observations de l’ASN étaient très négatives. On ne peut pas faire comme si cela n’existait pas. Dès lors il me semble plutôt responsable de dire : « Attendons de voir ce qui se dit sur Flamanville. » Je suis plus que d’accord avec la position de prudence à propos d’un chantier qui fait parler de lui sur le plan social et de la sûreté nucléaire. »
Alain Le Vern juge au contraire que lancer Penly 3, c’est « prendre ses responsabilités ». Qu’en pensez-vous ?
Estelle Grelier : « Même si j’ai beaucoup d’affection pour Alain Le Vern, je maintiens que la position de Martine Aubry est la plus appropriée : on ne peut pas faire abstraction de Flamanville. Faisons en sorte de prendre en compte l’expérience réalisée sur ce chantier, dont on souhaite qu’il soit exemplaire sur le plan social. »
Les centrales françaises sous le feu des inspections :
Un séisme suivi d’un tsunami : a priori, la centrale de Penly (Seine-Maritime), en bord de Manche, n’a rien à craindre d’un tel scénario. Or l’improbable s’est bien produit le 11 mars 2011 à Fukushima.
Six mois après, le 15 septembre, les exploitants des sites nucléaires français jugés prioritaires, parmi lesquels Penly et Paluel, ont rendu à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) leur rapport sur les évaluations complémentaires de sûreté (ECS). Parallèlement à ces stress tests, dont l’analyse est attendue en fin de l’année, l’ASN a lancé des contrôles dans ces mêmes installations prioritaires sur cinq thèmes liés à l’accident de Fukushima (résistance aux séismes, protection contre les inondations, perte des alimentations électriques, perte des sources de refroidissement, gestion des situations d’urgence).
Entre le 28 juin et le 1er juillet, les limiers de l’ASN ont passé Penly au peigne fin. Verdict : « L’évaluation est satisfaisante sur les cinq thématiques », conclut le rapport de synthèse, nuancé par deux constats d’écarts faisant l’objet d’une demande de correction. Simon Huffeteau, chef de la division régionale de l’ASN à Caen, détaille « un capteur sismique situé au premier étage d’un bâtiment au lieu du rez-de-chaussée, ainsi qu’un défaut d’organisation pour gérer une crise en cas de séisme. Cela peut paraître très formel, mais toutes les dispositions doivent être prises, y compris celles qui relèvent de décisions à prendre en situation accidentelle. »
A part ça, « on est complètement conformes au référentiel », se félicite le directeur du site AlbanVerbecke, affirmant la volonté de l’exploitant d’« aller plus loin ». A Penly comme dans les autres centrales EDF, les techniciens ont été épaulés par les 300 ingénieurs mobilisés au niveau national durant tout l’été afin d’éprouver le comportement de chaque site face à des conditions hors normes (séisme, vague de plus de 6 mètres, pluies torrentielles). Dans la copie rendue à l’ASN, « un plan d’action post-Fukushima » a été proposé, incluant une série d’améliorations à réaliser, en accord avec l’Autorité. « En tant qu’exploitant, on n’a pas le droit de se tromper. S’il y avait un accident, ce serait impardonnable », insiste Alban Verbecke, soulignant que l’enjeu majeur du retour d’expérience repose sur « la nécessité d’un référentiel commun au niveau mondial, car les centrales ne sont pas toutes identiques… C’est le rôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique de veiller à cette cohérence. » Au siège de l’Onu à New York jeudi, Nicolas Sarkozy a défendu l’idée de contrôles internationaux obligatoires. A contrepied de l’AIEA, qui avait adopté le jour même un plan non contraignant.
Bruits de centrale...
Penly 3, le calendrier :
A l’issue des 45 jours d’enquête publique sur le projet d’EPR à Penly, le commissaire enquêteur transmettra un avis à l’ASN, qui poursuivra son instruction du dossier d’EDF avec le soutien de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). L’ASN émettra à son tour un avis sur le décret d’autorisation de création, qui nécessite la signature du ministre de l’Industrie. Une décision pourrait donc en théorie être prise avant l’élection présidentielle.
Les antinucléaires invités au débat :
Prenant acte de l’imminence de l’enquête publique sur le projet Penly 3, le président du Département de Seine-Maritime Didier Marie va élargir à l’EPR les compétences de la Commission locale d’information (Clin), jusque-là dédiée aux sites de Paluel et Penly. La Clin, qui a pour mission le suivi, l’information et la concertation en matière de sûreté nucléaire, s’ouvre par ailleurs au collectif « Stop EPR, ni à Penly ni ailleurs ».
Avec Aubry à Canteleu :
En campagne pour l’investiture du Parti socialiste pour la présidentielle 2012, la maire de Lille sera présente ce lundi 26 septembre à 18 h 30 à Canteleu (Seine-Maritime) lors d’une réunion publique. Le collectif « Stop EPR » y sera aussi. Les antinucléaires attendent de Martine Aubry « qu’elle réaffirme sa position d’abandonner le projet de Penly de façon ferme et définitive ».
Flamanville, objectif 2016 :
Le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) s’est fait durement épingler par l’Autorité de sûreté nucléaire au cours des derniers mois. Cet été, le gendarme du nucléaire a relevé des malfaçons dans le gros œuvre susceptibles de nuire à la sécurité de l’ouvrage construit par Bouygues. Depuis, EDF a proposé un plan d’action jugé « globalement satisfaisant » par l’ASN. Présenté comme un modèle de sûreté, l’EPR (European pressurized reactor) conçu par Areva et Siemens, devait entrer en service à Flamanville en 2012. A cause des retards accumulés, la date de 2016 est avancée. Le coût minimum du chantier est estimé à 6 milliards d’euros pour une durée de travaux avoisinant les 10 ans.
Sandrine GrosJean et Thierry Delacourt. Paris Normandie.
Re: EPR et THT
Boujou.
L'enquête publique sur le projet de réacteur nucléaire EPR de Penly (Seine-Maritime), qui devait débuter en octobre, est reportée à 2012 à la demande d'EDF mais "le projet n'est pas suspendu", a assuré mardi 4 octobre 2011 à l'AFP le ministère de l'Energie.
« Le projet de Penly n’est pas suspendu », a affirmé le ministère, interrogé par l’AFP. « EDF a indiqué au ministère de l’Energie que le dossier d’enquête publique n’était pas encore complet. L’enquête publique ne sera lancée qu’une fois que le dossier complet pourra être soumis à l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) ».
« Dans l’attente des compléments de dossiers en provenance d’EDF, l’enquête publique ne sera pas lancée avant 2012 », confirme-t-on à Bercy.
Peu auparavant, EDF avait annoncé à l’AFP qu’il demandait un report « à l’année prochaine » de l’enquête publique pour le réacteur de troisième génération de Penly 3, confirmant une information du Monde.
La procédure administrative est un préalable à l’éventuelle mise en chantier du réacteur sur les côtes normandes, dont le report repousse d’autant la mise en service finale de l’EPR s’il est décidé de le construire, en pleine remise en question du nucléaire en France.
Selon EDF, « les évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima demandées à l’ASN par le gouvernement ont mobilisé toutes nos équipes et c’est pour ça que nous demandons un délai supplémentaire au gouvernement ».
Mauvais calendrier – Pour Le Monde, la raison du retard est politique : selon le quotidien, les dirigeants du groupe jugent qu’à 6 mois de l’élection présidentielle, alors que le débat sur le nucléaire est relancé, « cette enquête n’a pas de sens ».
L’enquête publique avait déjà été reportée une première fois de juin à octobre.
L’association écologiste Robin des Bois avait déjà réclamé début septembre son report en attendant les résultats des tests de résistance en cours dans le parc nucléaire français et « pour éviter une collision avec l’élection présidentielle de 2012 ».
Précédent - Venant s’ajouter à une centrale nucléaire existante au bord de la Manche, le projet d’EPR de Penly est le deuxième d’EDF avec celui de Flamanville, dont la mise en service a été retardée à 2016, 4 ans après le calendrier initial.
L'enquête publique sur le projet de réacteur nucléaire EPR de Penly (Seine-Maritime), qui devait débuter en octobre, est reportée à 2012 à la demande d'EDF mais "le projet n'est pas suspendu", a assuré mardi 4 octobre 2011 à l'AFP le ministère de l'Energie.
« Le projet de Penly n’est pas suspendu », a affirmé le ministère, interrogé par l’AFP. « EDF a indiqué au ministère de l’Energie que le dossier d’enquête publique n’était pas encore complet. L’enquête publique ne sera lancée qu’une fois que le dossier complet pourra être soumis à l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) ».
« Dans l’attente des compléments de dossiers en provenance d’EDF, l’enquête publique ne sera pas lancée avant 2012 », confirme-t-on à Bercy.
Peu auparavant, EDF avait annoncé à l’AFP qu’il demandait un report « à l’année prochaine » de l’enquête publique pour le réacteur de troisième génération de Penly 3, confirmant une information du Monde.
La procédure administrative est un préalable à l’éventuelle mise en chantier du réacteur sur les côtes normandes, dont le report repousse d’autant la mise en service finale de l’EPR s’il est décidé de le construire, en pleine remise en question du nucléaire en France.
Selon EDF, « les évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima demandées à l’ASN par le gouvernement ont mobilisé toutes nos équipes et c’est pour ça que nous demandons un délai supplémentaire au gouvernement ».
Mauvais calendrier – Pour Le Monde, la raison du retard est politique : selon le quotidien, les dirigeants du groupe jugent qu’à 6 mois de l’élection présidentielle, alors que le débat sur le nucléaire est relancé, « cette enquête n’a pas de sens ».
L’enquête publique avait déjà été reportée une première fois de juin à octobre.
L’association écologiste Robin des Bois avait déjà réclamé début septembre son report en attendant les résultats des tests de résistance en cours dans le parc nucléaire français et « pour éviter une collision avec l’élection présidentielle de 2012 ».
Précédent - Venant s’ajouter à une centrale nucléaire existante au bord de la Manche, le projet d’EPR de Penly est le deuxième d’EDF avec celui de Flamanville, dont la mise en service a été retardée à 2016, 4 ans après le calendrier initial.
Re: EPR et THT
Victime collatérale de Fukushima, l'usine de retraitement MOX de Sellafield (G-B) va fermer ses portes, La Hague..., c'est pour quand?
Le Royaume-Uni semble avoir décidé de manière unilatérale que le contrat de fourniture de combustible retraité MOX n'avait plus lieu d'être.
L'industrie nucléaire Japonaise avait investi plusieurs millions de Yen dans la rénovation de l'usine de retraitement située sur le site de Sellafield, plus connu sous le précédent nom de Windscale, situé au Nord-Ouest de l'Angleterre.
Le site de Windscale est connu pour avoir donné naissance à l'un des premiers accidents nucléaires majeurs le 10 octobre 1957 : classé au niveau 5 INES, il a dispersé environ 750 Tbq d'Iode 131 dans la campagne anglaise soit environ 1000 fois moins que lors de la phase accidentelle sévère de Fukushima Daiichi (700000 Tbq en équivalent I-131, chiffres INES).
Cet accident, caché par les autorités Anglaises -le site produisant du Plutonium à usage militaire- entraîna plus de 200 cas de cancer radio-induit dans la population environnante dont une centaine de carcinomes mortels.
Pour des raisons de sécurité, le Japon n'avait retraité qu'une quantité infime des 800 tonnes de combustible nucléaire irradiés chaque année dans les réacteurs Japonais mais avait choisi de confier ce travail aux usines de retraitement de Sellafield et de La Hague (Normandie).
Les opérateurs Japonais, principalement Chubu Electric mais également le tristement célèbre Tepco, ayant investi des sommes importantes dans une usine vouée à la fermeture, ont d'ores et déjà déjà annoncé qu'ils n'auraient pas d'autre choix que de répercuter les charges induites par cette nouvelle perte financière dans la facturation clients.
Le 3 août, la direction de SMP (Sellafield Mox Plant) a publié ce communiqué :
Après avoir étudié l'avenir du site à la lumière des conséquences du séisme tragique de mars 2011 sur l'industrie nucléaire Japonaise... le bureau du NDA [l'Autorité de Démantèlement Nucléaire du Royaume-Uni NDT] estime que la seule action raisonnable dans l'immédiat est de fermer l'usine de Sellafield.
Décidément, les mauvaises nouvelles pleuvent sur l'industrie nucléaire !
La question qui se pose est maintenant de deviner si la France va poursuivre sa politique obtuse, coûteuse et dangereuse de retraitement actuelle, sachant que les Anglais jettent l'éponge malgré le real bargain d'une usine rénovée de fond en comble à grand renfort de Yens ?
Tiré d'un journal anglais du 17 octobre.
Le Royaume-Uni semble avoir décidé de manière unilatérale que le contrat de fourniture de combustible retraité MOX n'avait plus lieu d'être.
L'industrie nucléaire Japonaise avait investi plusieurs millions de Yen dans la rénovation de l'usine de retraitement située sur le site de Sellafield, plus connu sous le précédent nom de Windscale, situé au Nord-Ouest de l'Angleterre.
Le site de Windscale est connu pour avoir donné naissance à l'un des premiers accidents nucléaires majeurs le 10 octobre 1957 : classé au niveau 5 INES, il a dispersé environ 750 Tbq d'Iode 131 dans la campagne anglaise soit environ 1000 fois moins que lors de la phase accidentelle sévère de Fukushima Daiichi (700000 Tbq en équivalent I-131, chiffres INES).
Cet accident, caché par les autorités Anglaises -le site produisant du Plutonium à usage militaire- entraîna plus de 200 cas de cancer radio-induit dans la population environnante dont une centaine de carcinomes mortels.
Pour des raisons de sécurité, le Japon n'avait retraité qu'une quantité infime des 800 tonnes de combustible nucléaire irradiés chaque année dans les réacteurs Japonais mais avait choisi de confier ce travail aux usines de retraitement de Sellafield et de La Hague (Normandie).
Les opérateurs Japonais, principalement Chubu Electric mais également le tristement célèbre Tepco, ayant investi des sommes importantes dans une usine vouée à la fermeture, ont d'ores et déjà déjà annoncé qu'ils n'auraient pas d'autre choix que de répercuter les charges induites par cette nouvelle perte financière dans la facturation clients.
Le 3 août, la direction de SMP (Sellafield Mox Plant) a publié ce communiqué :
Après avoir étudié l'avenir du site à la lumière des conséquences du séisme tragique de mars 2011 sur l'industrie nucléaire Japonaise... le bureau du NDA [l'Autorité de Démantèlement Nucléaire du Royaume-Uni NDT] estime que la seule action raisonnable dans l'immédiat est de fermer l'usine de Sellafield.
Décidément, les mauvaises nouvelles pleuvent sur l'industrie nucléaire !
La question qui se pose est maintenant de deviner si la France va poursuivre sa politique obtuse, coûteuse et dangereuse de retraitement actuelle, sachant que les Anglais jettent l'éponge malgré le real bargain d'une usine rénovée de fond en comble à grand renfort de Yens ?
Tiré d'un journal anglais du 17 octobre.
Invité- Invité
Re: EPR et THT
A méditer: 50% de l'eau utilisée en France chaque année sert... à refroidir les centrales nucléaires !
Invité- Invité
Re: EPR et THT
Boujou.
Les élus d'un village de la Manche traversé par la ligne à très haute tension (THT) du futur réacteur EPR de Flamanville ont démissionné après avoir été réquisitionnés pour organiser le scrutin législatif, qu'ils voulaient boycotter, a-t-on appris dimanche 10 juin 2012 auprès du maire.
« Le conseil municipal, réuni samedi soir, a décidé en bloc de démissionner après que les gendarmes ont débarqué dans l’après-midi chez tous les conseillers municipaux avec des ordres de réquisition », a indiqué à l’AFP le maire du Chefresne, Jean-Claude Bossard, confirmant une information de Ouest-France.
Les dix conseillers municipaux du Chefresne (310 habitants), tous réquisitionnés, assuraient cependant la tenue du scrutin dimanche, conformément à la réquisition de la préfecture, a indiqué l’élu.
Le conseil municipal avait voté vendredi soir, à l’unanimité et « opposition comprise », le boycott du scrutin pour protester contre le tracé de la THT et un placement en garde à vue de M. Bossard intervenu mercredi.
« Nous sommes indignés de mon arrestation arbitraire et politique, avec douze heures de garde à vue, alors que, ceint de mon écharpe, je voulais faire respecter un arrêté municipal », a déclaré le maire.
Cet arrêté pris en 2008 et non invalidé interdit à la ligne THT de passer à moins de 500 m des habitations du Chefresne, alors que le tracé en cours de construction la fait passer « à moins de 150 m », souligne M. Bossard.
La préfecture devait prendre ses dispositions - « La préfecture avait été informée dès jeudi de notre intention de boycott et nous avait assurés qu’elle prendrait les dispositions pour que le scrutin puisse être organisé sans réquisitions, d’où notre indignation », a-t-il indiqué.
Maire depuis 2001 et candidat Europe Ecologie Les Verts aux régionales de 2010, M. Bossard est l’un des élus fer de lance de l’opposition au tracé de la THT Cotentin-Maine.
La démission de son conseil municipal, qui doit être validée dans les 30 jours par la préfecture, est irrévocable, a-t-il souligné. « Si nous démissionnons, c’est parce qu’on ne peut plus travailler dans ces conditions. Il n’est pas question de se représenter. »
La préfecture de la Manche a confirmé que le scrutin se déroulait de façon satisfaisante et a précisé que la réquisition des élus, qui s’apparente « plutôt à une mise en demeure », était, selon le Code électoral, une étape préalable obligatoire avant une éventuelle organisation d’un scrutin directement par ses services.
Par A. l'AFP.
Les élus d'un village de la Manche traversé par la ligne à très haute tension (THT) du futur réacteur EPR de Flamanville ont démissionné après avoir été réquisitionnés pour organiser le scrutin législatif, qu'ils voulaient boycotter, a-t-on appris dimanche 10 juin 2012 auprès du maire.
« Le conseil municipal, réuni samedi soir, a décidé en bloc de démissionner après que les gendarmes ont débarqué dans l’après-midi chez tous les conseillers municipaux avec des ordres de réquisition », a indiqué à l’AFP le maire du Chefresne, Jean-Claude Bossard, confirmant une information de Ouest-France.
Les dix conseillers municipaux du Chefresne (310 habitants), tous réquisitionnés, assuraient cependant la tenue du scrutin dimanche, conformément à la réquisition de la préfecture, a indiqué l’élu.
Le conseil municipal avait voté vendredi soir, à l’unanimité et « opposition comprise », le boycott du scrutin pour protester contre le tracé de la THT et un placement en garde à vue de M. Bossard intervenu mercredi.
« Nous sommes indignés de mon arrestation arbitraire et politique, avec douze heures de garde à vue, alors que, ceint de mon écharpe, je voulais faire respecter un arrêté municipal », a déclaré le maire.
Cet arrêté pris en 2008 et non invalidé interdit à la ligne THT de passer à moins de 500 m des habitations du Chefresne, alors que le tracé en cours de construction la fait passer « à moins de 150 m », souligne M. Bossard.
La préfecture devait prendre ses dispositions - « La préfecture avait été informée dès jeudi de notre intention de boycott et nous avait assurés qu’elle prendrait les dispositions pour que le scrutin puisse être organisé sans réquisitions, d’où notre indignation », a-t-il indiqué.
Maire depuis 2001 et candidat Europe Ecologie Les Verts aux régionales de 2010, M. Bossard est l’un des élus fer de lance de l’opposition au tracé de la THT Cotentin-Maine.
La démission de son conseil municipal, qui doit être validée dans les 30 jours par la préfecture, est irrévocable, a-t-il souligné. « Si nous démissionnons, c’est parce qu’on ne peut plus travailler dans ces conditions. Il n’est pas question de se représenter. »
La préfecture de la Manche a confirmé que le scrutin se déroulait de façon satisfaisante et a précisé que la réquisition des élus, qui s’apparente « plutôt à une mise en demeure », était, selon le Code électoral, une étape préalable obligatoire avant une éventuelle organisation d’un scrutin directement par ses services.
Par A. l'AFP.
Re: EPR et THT
Boujou.
La caravane "stop-THT" a également été priée de quitter les lieux ...
Au terme de la journée du mercredi 20 juin, un bilan pouvait-être fait : les forces de l'ordre ont "dégagé" de ses installations le château d'eau du Chefresne et les alentours : un site qui était devenu, ces derniers mois, le quartier général des "anti-THT".
Les gendarmes étaient déjà passés à l'action le 6 juin, dans cette commune du canton de Percy, pour placer en garde à vue le maire, Jean-Claude Bossard, très réfractaire au passage de la ligne THT sur le territoire. Celui-ci avait ensuite annoncé sa démission et celle du conseil.
Le préfet a justifié l'intervention de mercredi en indiquant que depuis le 18 janvier, le conseil municipal avait peut-être mis l'ancien château d'eau à disposition de l'association anti-THT Percy sous tension... mais que cette décision était "manifestement illégale, susceptible de troubler l'ordre public et de nature à mettre en cause la sécurité des personnes".
Publié par Y.L
La caravane "stop-THT" a également été priée de quitter les lieux ...
Au terme de la journée du mercredi 20 juin, un bilan pouvait-être fait : les forces de l'ordre ont "dégagé" de ses installations le château d'eau du Chefresne et les alentours : un site qui était devenu, ces derniers mois, le quartier général des "anti-THT".
Les gendarmes étaient déjà passés à l'action le 6 juin, dans cette commune du canton de Percy, pour placer en garde à vue le maire, Jean-Claude Bossard, très réfractaire au passage de la ligne THT sur le territoire. Celui-ci avait ensuite annoncé sa démission et celle du conseil.
Le préfet a justifié l'intervention de mercredi en indiquant que depuis le 18 janvier, le conseil municipal avait peut-être mis l'ancien château d'eau à disposition de l'association anti-THT Percy sous tension... mais que cette décision était "manifestement illégale, susceptible de troubler l'ordre public et de nature à mettre en cause la sécurité des personnes".
Publié par Y.L
Re: EPR et THT
Boujou.
Un militant interpellé, quatre gendarmes mobiles et deux manifestants blessés. C'est le bilan des heurts qui ont eu lieu dimanche au Mont-Robin, site de résistance à la ligne Cotentin-Maine.
Les militants avaient annoncé « une journée d'actions de diversions massives ». La surveillance rapprochée des forces de l'ordre autour des pylônes et de leurs opposants, s'est intensifiée au petit matin de dimanche. 120 gendarmes mobiles en tenue de combat, plus quelques dizaines d'autres fonctionnaires en uniforme et en civil, avaient été déployés autour du camp et dans la campagne environnante.
A 10 h, une centaine de militants ont entamé une marche « pacifique » en direction du Chefresne, village symbole de la résistance contre RTE et ses pylônes. Au même moment, sur le chemin d'accès au camp, d'autres manifestants beaucoup moins pacifiques installaient un barrage de troncs d'arbres trouvés à proximité. Équipés de masques à gaz, le visage encagoulé, ils sont allés au contact des gendarmes mobiles, se déployant également dans les champs alentour. L'affrontement a été violent, pendant une heure. Aux projectiles des manifestants, les gendarmes ont opposé boucliers et grenades lacrymogènes, jusqu'à ce que les anti-THT se replient jusqu'à leur camp.
La marche « pacifique » stoppée :
« L'un des deux gendarmes blessés a reçu un coup de barre à mine sur le bras », précisera en fin de matinée la sous-préfète de Coutances, venue faire le point sur la situation à la gendarmerie de Percy. Anne Frackowiak-Jacobs a expliqué que la nuit précédente, un vigile d'un pylône en construction avait été « violemment sorti de son véhicule, retourné ensuite par une trentaine de personnes. Et toute la nuit, les forces de l'ordre ont subi des caillassages. »
Lors d'un point-presse organisé en début d'après-midi, trois membres de l'Assemblée du Chefresne (le collectif militant) ont démenti avoir « utilisé des barres à mine ou un quelconque projectile ». Pourtant,sur un chemin et dans un champ tout proches, des boulons, des béliers « faits maison » et des bouteilles inflammables jonchaient le sol, après la bagarre. Les anti-THT chiffrent à une dizaine le nombre de leurs blessés et regrettent que leur marche pacifique ait été stoppée au bout de quelques centaines de mètres : « Les gendarmes nous ont demandé de nous séparer par groupe de dix, ce que nous avons refusé pour ne pas nous exposer. Nous avons alors été gazés sans sommation. »
Toute la journée, des contrôles systématiques de véhicules ont été effectués aux entrée de Saint-Lô, les autorités redoutant une manifestation à la préfecture de la Manche. Trois élus (Isabelle Attard, députée Europe Écologie - Les Verts (EELV) du Bessin ; François Dufour vice-président (EELV) du conseil régional et Christine Le Coz, conseillère générale de Saint-Lô Est) se sont rendus dans l'après-midi au Chefresne et à Montabot, sur les deux sites de résistance à la THT : le bois du Chefresne et le Mont-Robin, où l'on commençait hier soir à lever le camp.
Laurent LE GOFF. Ouest France.
Un militant interpellé, quatre gendarmes mobiles et deux manifestants blessés. C'est le bilan des heurts qui ont eu lieu dimanche au Mont-Robin, site de résistance à la ligne Cotentin-Maine.
Les militants avaient annoncé « une journée d'actions de diversions massives ». La surveillance rapprochée des forces de l'ordre autour des pylônes et de leurs opposants, s'est intensifiée au petit matin de dimanche. 120 gendarmes mobiles en tenue de combat, plus quelques dizaines d'autres fonctionnaires en uniforme et en civil, avaient été déployés autour du camp et dans la campagne environnante.
A 10 h, une centaine de militants ont entamé une marche « pacifique » en direction du Chefresne, village symbole de la résistance contre RTE et ses pylônes. Au même moment, sur le chemin d'accès au camp, d'autres manifestants beaucoup moins pacifiques installaient un barrage de troncs d'arbres trouvés à proximité. Équipés de masques à gaz, le visage encagoulé, ils sont allés au contact des gendarmes mobiles, se déployant également dans les champs alentour. L'affrontement a été violent, pendant une heure. Aux projectiles des manifestants, les gendarmes ont opposé boucliers et grenades lacrymogènes, jusqu'à ce que les anti-THT se replient jusqu'à leur camp.
La marche « pacifique » stoppée :
« L'un des deux gendarmes blessés a reçu un coup de barre à mine sur le bras », précisera en fin de matinée la sous-préfète de Coutances, venue faire le point sur la situation à la gendarmerie de Percy. Anne Frackowiak-Jacobs a expliqué que la nuit précédente, un vigile d'un pylône en construction avait été « violemment sorti de son véhicule, retourné ensuite par une trentaine de personnes. Et toute la nuit, les forces de l'ordre ont subi des caillassages. »
Lors d'un point-presse organisé en début d'après-midi, trois membres de l'Assemblée du Chefresne (le collectif militant) ont démenti avoir « utilisé des barres à mine ou un quelconque projectile ». Pourtant,sur un chemin et dans un champ tout proches, des boulons, des béliers « faits maison » et des bouteilles inflammables jonchaient le sol, après la bagarre. Les anti-THT chiffrent à une dizaine le nombre de leurs blessés et regrettent que leur marche pacifique ait été stoppée au bout de quelques centaines de mètres : « Les gendarmes nous ont demandé de nous séparer par groupe de dix, ce que nous avons refusé pour ne pas nous exposer. Nous avons alors été gazés sans sommation. »
Toute la journée, des contrôles systématiques de véhicules ont été effectués aux entrée de Saint-Lô, les autorités redoutant une manifestation à la préfecture de la Manche. Trois élus (Isabelle Attard, députée Europe Écologie - Les Verts (EELV) du Bessin ; François Dufour vice-président (EELV) du conseil régional et Christine Le Coz, conseillère générale de Saint-Lô Est) se sont rendus dans l'après-midi au Chefresne et à Montabot, sur les deux sites de résistance à la THT : le bois du Chefresne et le Mont-Robin, où l'on commençait hier soir à lever le camp.
Laurent LE GOFF. Ouest France.
Re: EPR et THT
Boujou.
Ligne THT : le préjudice visuel et économique indemnisé
Le préjudice visuel des particuliers installés à proximité de la future ligne THT Cotentin-Maine pourrait faire l'objet d'indemnisations. La préfecture s'apprête à mettre en place une commission pour les quatre départements concernés par le projet de RTE (Manche, Calvados, Mayenne et Ile-et-Vilaine).
Présidée par un juge administratif, cette commission devrait plancher sur cette question à partir d'octobre. Selon un communiqué, le dispositif serait ouvert à tous les propriétaires « sans notion de distance » par rapport à l'ouvrage. Seul impératif : avoir acheté ou construit son bien avant juin 2009, date de l'enquête publique. Les habitations situées dans un périmètre de moins de 200 mètres de la ligne ont déjà fait l'objet d'un recensement.
Une commission d'indemnisation du préjudice économique devrait également voir le jour. Les professionnels riverains de la ligne, exerçant avant sa construction, pourront demander la réparation du préjudice subit. Ils devront être à même de prouver ce préjudice. Et pour cela, la Préfecture précise qu'« il faut bien entendu pouvoir évaluer l'activité économique une fois la ligne construite ». Cette seconde commission devrait être mise en place d'ici la fin 2012.
Ouest France.
Ligne THT : le préjudice visuel et économique indemnisé
Le préjudice visuel des particuliers installés à proximité de la future ligne THT Cotentin-Maine pourrait faire l'objet d'indemnisations. La préfecture s'apprête à mettre en place une commission pour les quatre départements concernés par le projet de RTE (Manche, Calvados, Mayenne et Ile-et-Vilaine).
Présidée par un juge administratif, cette commission devrait plancher sur cette question à partir d'octobre. Selon un communiqué, le dispositif serait ouvert à tous les propriétaires « sans notion de distance » par rapport à l'ouvrage. Seul impératif : avoir acheté ou construit son bien avant juin 2009, date de l'enquête publique. Les habitations situées dans un périmètre de moins de 200 mètres de la ligne ont déjà fait l'objet d'un recensement.
Une commission d'indemnisation du préjudice économique devrait également voir le jour. Les professionnels riverains de la ligne, exerçant avant sa construction, pourront demander la réparation du préjudice subit. Ils devront être à même de prouver ce préjudice. Et pour cela, la Préfecture précise qu'« il faut bien entendu pouvoir évaluer l'activité économique une fois la ligne construite ». Cette seconde commission devrait être mise en place d'ici la fin 2012.
Ouest France.
Re: EPR et THT
http://basse-normandie.france3.fr/info/lignes-tht--un-agriculteur-fait-plier-rte-75440724.html
Un jour, hardi et bastaunt, on fera plier la république Nucléaire Française.
Je prévois déjà de ne pas être dépendant énergétiquement de ça
Un jour, hardi et bastaunt, on fera plier la république Nucléaire Française.
Je prévois déjà de ne pas être dépendant énergétiquement de ça
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