Un AOC pour le Pré-salé.
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Un AOC pour le Pré-salé.
Boujou.
Les premiers agneaux pourraient arriver sur les étals dès 2010:
C’est un petit mouton d’herbage à la saveur unique, qui se nourrit de la végétation chargée en iode et en sel qui borde la Manche.
Après 17 ans d’attente, le décret d’application de l’Appellation d’origine contrôlée à destination des éleveurs pourrait être diffusé avant la fin de l’année.
La dénomination exacte sera : « Agneau de Pré-salé de la Baie du Mont-Saint-Michel et des Havres du Cotentin », ceci déterminant en Normandie une zone d’élevage de plus de 2500 hectares, de la frontière avec la Bretagne à Barneville-Carteret.
Si le cahier des charges est prêt, de nombreux problèmes restent à régler sur le terrain : comment s’opérera la gestion collective des « herbus », la zone de végétation – parfois recouverte par la marée – où se cotoient encore les éleveurs professionnels et les « amateurs » ne disposant que de quelques têtes ? Comment surveiller les accouplements alors que les troupeaux sont lâchés en liberté et mélangés ? Aujourd’hui l’heure est à la conviction : l’AOC se fera au fil du temps.
Les premiers agneaux pourraient arriver sur les étals dès 2010:
C’est un petit mouton d’herbage à la saveur unique, qui se nourrit de la végétation chargée en iode et en sel qui borde la Manche.
Après 17 ans d’attente, le décret d’application de l’Appellation d’origine contrôlée à destination des éleveurs pourrait être diffusé avant la fin de l’année.
La dénomination exacte sera : « Agneau de Pré-salé de la Baie du Mont-Saint-Michel et des Havres du Cotentin », ceci déterminant en Normandie une zone d’élevage de plus de 2500 hectares, de la frontière avec la Bretagne à Barneville-Carteret.
Si le cahier des charges est prêt, de nombreux problèmes restent à régler sur le terrain : comment s’opérera la gestion collective des « herbus », la zone de végétation – parfois recouverte par la marée – où se cotoient encore les éleveurs professionnels et les « amateurs » ne disposant que de quelques têtes ? Comment surveiller les accouplements alors que les troupeaux sont lâchés en liberté et mélangés ? Aujourd’hui l’heure est à la conviction : l’AOC se fera au fil du temps.
Re: Un AOC pour le Pré-salé.
Boujou.
François Cerbonney présente son élevage d'agneaux et de brebis de prés-salés, de la baie du Mont-Saint-Michel.
Ça se mange ici:
L'éleveur est installé à Saint-Léonard, aux abords des grèves, et à proximité d'Avranches, depuis 2001. Son cheptel se compose de 400 brebis et de 600 agneaux. Avranchinais de naissance, François Cerbonney est un amoureux de la baie du Mont. « Lorsque je me suis installé dans ma maison familiale, j'avais deux brebis. Je me suis rendu compte qu'elles entretenaient parfaitement le terrain, alors je me suis dit pourquoi pas l'herbu de la Baie. Il y a dix ans, cet endroit était un marécage. Aujourd'hui, par l'élevage des moutons de pré-salé, j'ai donné une valeur paysagère au site. J'entretiens l'environnement de la baie, sa végétation ».
Un échange amical d'animaux, une formation agricole et une aide de l'État pour les jeunes agriculteurs en poche lui ont permis de se lancer.Mais revenons aux moutons.
L'agneau de pré-salé:
L'agneau de pré-salé vit « sous la mer », précise François Cerbonney, ou sous la mère. Comme tout berger, ce dernier développe un instinct paternel envers son cheptel. La qualité avant tout. Les brebis et les agneaux entretiennent l'herbu, mais surtout s'en nourrissent. Ceci permet de rendre sa viande très fine. Il faut la végétation et les plantes adéquates de l'herbu, « halophiles » précise-t-il, pour garantir une bonne viande. Il faut aussi les laisser y vivre, nuit et jour. Ils y sont environ neuf à dix mois par an.
Cet éleveur vit de la vente de ses agneaux. Une vente mise en avant par un grand cuisinier étoilé parisien, Alain Passard. Il concocte ses plats « avec un souci du terroir », rappelle François Cerbonney. Après avoir goûté son agneau de pré-salé, il l'a mis à la carte de son restaurant, rue de Varenne à Paris... à proximité de plusieurs ministères.
« Cuisine-moi un agneau »
« Il ne faut pas trop cuisiner la viande de pré-salé, car elle est particulièrement fine. Il faut la manger simplement, grillée ou rôtie à la ficelle, au-dessus de la cheminée. Concrètement tu accroches la ficelle par la crosse du gigot d'agneau devant le feu. Il peut cuire pendant des heures, tout en restant juteux. Tu l'accompagnes de salicornes, plantes de la Baie, et d'un côte de Castillon, année 2001. Et c'est parfait ».
Ses agneaux sont connus nationalement, mais aussi mondialement. « Des Canadiens sont venus étudier comment entretenir les prés-salés, pour les alentours de la baie d'Hudson » souligne le berger de la Baie.
Les agneaux de pré-salé sont une question de paysage, de terroir. C'est un produit de chez nous. A protéger sans hésitation. A consommer sans fin.
Thibault QUARTIER
Ouest-France
François Cerbonney présente son élevage d'agneaux et de brebis de prés-salés, de la baie du Mont-Saint-Michel.
Ça se mange ici:
L'éleveur est installé à Saint-Léonard, aux abords des grèves, et à proximité d'Avranches, depuis 2001. Son cheptel se compose de 400 brebis et de 600 agneaux. Avranchinais de naissance, François Cerbonney est un amoureux de la baie du Mont. « Lorsque je me suis installé dans ma maison familiale, j'avais deux brebis. Je me suis rendu compte qu'elles entretenaient parfaitement le terrain, alors je me suis dit pourquoi pas l'herbu de la Baie. Il y a dix ans, cet endroit était un marécage. Aujourd'hui, par l'élevage des moutons de pré-salé, j'ai donné une valeur paysagère au site. J'entretiens l'environnement de la baie, sa végétation ».
Un échange amical d'animaux, une formation agricole et une aide de l'État pour les jeunes agriculteurs en poche lui ont permis de se lancer.Mais revenons aux moutons.
L'agneau de pré-salé:
L'agneau de pré-salé vit « sous la mer », précise François Cerbonney, ou sous la mère. Comme tout berger, ce dernier développe un instinct paternel envers son cheptel. La qualité avant tout. Les brebis et les agneaux entretiennent l'herbu, mais surtout s'en nourrissent. Ceci permet de rendre sa viande très fine. Il faut la végétation et les plantes adéquates de l'herbu, « halophiles » précise-t-il, pour garantir une bonne viande. Il faut aussi les laisser y vivre, nuit et jour. Ils y sont environ neuf à dix mois par an.
Cet éleveur vit de la vente de ses agneaux. Une vente mise en avant par un grand cuisinier étoilé parisien, Alain Passard. Il concocte ses plats « avec un souci du terroir », rappelle François Cerbonney. Après avoir goûté son agneau de pré-salé, il l'a mis à la carte de son restaurant, rue de Varenne à Paris... à proximité de plusieurs ministères.
« Cuisine-moi un agneau »
« Il ne faut pas trop cuisiner la viande de pré-salé, car elle est particulièrement fine. Il faut la manger simplement, grillée ou rôtie à la ficelle, au-dessus de la cheminée. Concrètement tu accroches la ficelle par la crosse du gigot d'agneau devant le feu. Il peut cuire pendant des heures, tout en restant juteux. Tu l'accompagnes de salicornes, plantes de la Baie, et d'un côte de Castillon, année 2001. Et c'est parfait ».
Ses agneaux sont connus nationalement, mais aussi mondialement. « Des Canadiens sont venus étudier comment entretenir les prés-salés, pour les alentours de la baie d'Hudson » souligne le berger de la Baie.
Les agneaux de pré-salé sont une question de paysage, de terroir. C'est un produit de chez nous. A protéger sans hésitation. A consommer sans fin.
Thibault QUARTIER
Ouest-France
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