SOS Boudin...
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SOS Boudin...
Boujou.
Rien ne va plus en Amérique française : on y manque de sang de porc. Les Chevaliers du Goûte-Boudin de Mortagne sont partis soutenir les Québécois.
« Autrefois, les petits artisans le fabriquaient avec du sang de porc [...] Aujourd'hui, du fait de restrictions sanitaires, on perd les vraies saveurs ». Roland Ménard, chef cuisinier au manoir Hovey, sur les bords du lac Massawippi, ne déclare pas forfait pour autant.
Il propose chaque jour en entrée un boudin confectionné avec du sang de boeuf. En l'accompagnant de betterave, de gelée de pomme, de mousse de céleri et de petit cresson, le chef a réussi à en faire un mets délicieux. « Un peu plus sec toutefois que le boudin cuisiné avec du sang de porc ».
Et de constater que ses convives le choisissent souvent. Fort de cet encouragement, il est bien décidé à poursuivre son effort. Ce en quoi l'a encouragé Jean-Claude Gotteri, grand-maître français des Chevaliers du Goûte-Boudin qui vient de lui rendre visite. Et l'ami québécois d'ajouter : « Nous allons travailler dans le même sens. Ce mets dont la recette a été importée par vos ancêtres percherons doit reconquérir le Québec ».
« Je vais être un ambassadeur du boudin »
Stéphanie Bérubé, du journal québécois La Presse, constate « que certains charcutiers s'arrachent les cheveux depuis que le Québec manque de sang de porc. Nous avons cherché partout, disent-ils, et le seul que nous puissions avoir présentement serait du sang de porc des États-Unis, qui arriverait congelé ». Il semble que l'histoire a commencé avec la fermeture de l'un des rares abattoirs québécois qui récupéraient le sang de porc.
Brandissant haut la bannière du boudin, Jean-Claude Gotteri a entrepris une croisade. Les Chevaliers, au nom de la devise« Je me souviens,ont rappelé entre autres à Régis Labeaume, maire de Québec, que jadis le boudin était confectionné avec du sang de sanglier qui pullulait dans les forêts percheronnes ».
Cet appel a été droit au coeur de l'édile. « Je relève le défi de faire à nouveau du très bon boudin et je vais devenir son ambassadeur. »
Le même Régis Labeaume, nouveau chevalier du Goûte-Boudin, et pour lequel « jamais les liens entre la France et le Québec n'ont été aussi étroits », a formé le souhait d'organiser à Québec un forum universel des cultures. Dans ce contexte, il a décidé d'interpeller Laurent Lessard, ministre de l'Agriculture, au sujet de ce problème lié au manque de sang de porc.
Monique BÉGUIN.
Ouest-France
Rien ne va plus en Amérique française : on y manque de sang de porc. Les Chevaliers du Goûte-Boudin de Mortagne sont partis soutenir les Québécois.
« Autrefois, les petits artisans le fabriquaient avec du sang de porc [...] Aujourd'hui, du fait de restrictions sanitaires, on perd les vraies saveurs ». Roland Ménard, chef cuisinier au manoir Hovey, sur les bords du lac Massawippi, ne déclare pas forfait pour autant.
Il propose chaque jour en entrée un boudin confectionné avec du sang de boeuf. En l'accompagnant de betterave, de gelée de pomme, de mousse de céleri et de petit cresson, le chef a réussi à en faire un mets délicieux. « Un peu plus sec toutefois que le boudin cuisiné avec du sang de porc ».
Et de constater que ses convives le choisissent souvent. Fort de cet encouragement, il est bien décidé à poursuivre son effort. Ce en quoi l'a encouragé Jean-Claude Gotteri, grand-maître français des Chevaliers du Goûte-Boudin qui vient de lui rendre visite. Et l'ami québécois d'ajouter : « Nous allons travailler dans le même sens. Ce mets dont la recette a été importée par vos ancêtres percherons doit reconquérir le Québec ».
« Je vais être un ambassadeur du boudin »
Stéphanie Bérubé, du journal québécois La Presse, constate « que certains charcutiers s'arrachent les cheveux depuis que le Québec manque de sang de porc. Nous avons cherché partout, disent-ils, et le seul que nous puissions avoir présentement serait du sang de porc des États-Unis, qui arriverait congelé ». Il semble que l'histoire a commencé avec la fermeture de l'un des rares abattoirs québécois qui récupéraient le sang de porc.
Brandissant haut la bannière du boudin, Jean-Claude Gotteri a entrepris une croisade. Les Chevaliers, au nom de la devise« Je me souviens,ont rappelé entre autres à Régis Labeaume, maire de Québec, que jadis le boudin était confectionné avec du sang de sanglier qui pullulait dans les forêts percheronnes ».
Cet appel a été droit au coeur de l'édile. « Je relève le défi de faire à nouveau du très bon boudin et je vais devenir son ambassadeur. »
Le même Régis Labeaume, nouveau chevalier du Goûte-Boudin, et pour lequel « jamais les liens entre la France et le Québec n'ont été aussi étroits », a formé le souhait d'organiser à Québec un forum universel des cultures. Dans ce contexte, il a décidé d'interpeller Laurent Lessard, ministre de l'Agriculture, au sujet de ce problème lié au manque de sang de porc.
Monique BÉGUIN.
Ouest-France
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