Le gazole tue la pêche!!
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Le gazole tue la pêche!!
Boujou.
Plutôt que d'enfoncer un peu plus leurs comptes d'exploitation, les pêcheurs pourraient décider de rester à quai.
Les pêcheurs vont-ils désarmer leurs navires dans les mois qui viennent ? C'est la crainte exprimée par la profession, qui n'en finit plus de voir sa situation se dégrader. Il y a le prix du carburant, indexé sur celui du pétrole, à 120 dollars le baril, et il y a aussi le cours du poisson qui s'effondre. Il y a encore l'obligation de répondre aux directives de Bruxelles, qui limitent la pêche du cabillaud.
Cette combinaison tue la profession, « ça ne vaut plus le coup de sortir. Il n'y a aucune alternative dans l'immédiat, estime Daniel Lefevre, président du comité régional des pêches. Toutes les mesures mises en place s'annulent. » Comme cette mesure du plan du ministre, Michel Barnier, qui prévoyait de réduire la dépendance des navires de pêche au gazole grâce à une enveloppe de 12 millions d'euros. « Aujourd'hui, on est 0, 650 € du litre quand on demandait 0,30 €. Actuellement, le gazole, c'est 48 à 50 % des charges d'exploitation d'un navire. »
« On s'en va vers de grosses difficultés », ajoute Daniel Lefèvre, qui constate que les mesures ne sont pas suffisantes, pour permettre le maintien de l'exploitation de la flottille, à Cherbourg ou ailleurs. « Franchement, on se demande si on ne doit pas arrêter, purement et simplement. »
« On est dans la panade »
Si encore le prix du poisson montait. Mais ce n'est pas le cas. « Globalement, sur l'ensemble des espèces, on obtient moins d'argent sur la vente de notre poisson qu'il y a dix ans. » Et pendant ce temps-là, les charges ont été multipliées, tandis que la consommation baisse.
Certains, comme les pêcheurs de Barfleur ou de Saint-Vaast-la-Hougue mettent cette baisse sur les dos des intermédiaires, qui achètent en criée. Ils constatent une valse des étiquettes. Le prix de certaines espèces est multiplié par dix entre la débarque et l'étal du poissonnier.
Comme si cela ne suffisait pas, les pêcheurs sont contraints de limiter leurs captures. C'est le cas pour le cabillaud. « On a été obligé de demander aux hauturiers de se limiter à 150 kg par semaine... On leur demande de rejeter du poisson à la mer. On sait pourtant que le cycle du cabillaud est de dix ans. Et on s'obstine à revoir les quotas tous les ans. »
Certes, il faut encore faire la distinction entre certaines pêcheries, qui se portent moins mal que d'autres. A priori, les hauturiers qui font des marées de quinze jours sont plus touchés par la flambée du gazole que les pêcheurs côtiers.
« Malgré les allégements de charges, ça galope toujours. On est vraiment dans la panade, insiste Daniel Lefèvre, qui n'exclut pas un nouveau mouvement d'humeur de la profession. Si l'on ne trouve pas de solutions concrètes, on sera amenés à pousser un coup de gueule bientôt. »
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Plutôt que d'enfoncer un peu plus leurs comptes d'exploitation, les pêcheurs pourraient décider de rester à quai.
Les pêcheurs vont-ils désarmer leurs navires dans les mois qui viennent ? C'est la crainte exprimée par la profession, qui n'en finit plus de voir sa situation se dégrader. Il y a le prix du carburant, indexé sur celui du pétrole, à 120 dollars le baril, et il y a aussi le cours du poisson qui s'effondre. Il y a encore l'obligation de répondre aux directives de Bruxelles, qui limitent la pêche du cabillaud.
Cette combinaison tue la profession, « ça ne vaut plus le coup de sortir. Il n'y a aucune alternative dans l'immédiat, estime Daniel Lefevre, président du comité régional des pêches. Toutes les mesures mises en place s'annulent. » Comme cette mesure du plan du ministre, Michel Barnier, qui prévoyait de réduire la dépendance des navires de pêche au gazole grâce à une enveloppe de 12 millions d'euros. « Aujourd'hui, on est 0, 650 € du litre quand on demandait 0,30 €. Actuellement, le gazole, c'est 48 à 50 % des charges d'exploitation d'un navire. »
« On s'en va vers de grosses difficultés », ajoute Daniel Lefèvre, qui constate que les mesures ne sont pas suffisantes, pour permettre le maintien de l'exploitation de la flottille, à Cherbourg ou ailleurs. « Franchement, on se demande si on ne doit pas arrêter, purement et simplement. »
« On est dans la panade »
Si encore le prix du poisson montait. Mais ce n'est pas le cas. « Globalement, sur l'ensemble des espèces, on obtient moins d'argent sur la vente de notre poisson qu'il y a dix ans. » Et pendant ce temps-là, les charges ont été multipliées, tandis que la consommation baisse.
Certains, comme les pêcheurs de Barfleur ou de Saint-Vaast-la-Hougue mettent cette baisse sur les dos des intermédiaires, qui achètent en criée. Ils constatent une valse des étiquettes. Le prix de certaines espèces est multiplié par dix entre la débarque et l'étal du poissonnier.
Comme si cela ne suffisait pas, les pêcheurs sont contraints de limiter leurs captures. C'est le cas pour le cabillaud. « On a été obligé de demander aux hauturiers de se limiter à 150 kg par semaine... On leur demande de rejeter du poisson à la mer. On sait pourtant que le cycle du cabillaud est de dix ans. Et on s'obstine à revoir les quotas tous les ans. »
Certes, il faut encore faire la distinction entre certaines pêcheries, qui se portent moins mal que d'autres. A priori, les hauturiers qui font des marées de quinze jours sont plus touchés par la flambée du gazole que les pêcheurs côtiers.
« Malgré les allégements de charges, ça galope toujours. On est vraiment dans la panade, insiste Daniel Lefèvre, qui n'exclut pas un nouveau mouvement d'humeur de la profession. Si l'on ne trouve pas de solutions concrètes, on sera amenés à pousser un coup de gueule bientôt. »
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Re: Le gazole tue la pêche!!
Boujou.
La crise est loin d'être à son terme....
" Les hauturiers de Cherbourg resteront au port ce mois-ci. Et peut-être définitivement. Il est devenu trop coûteux de sortir en mer.
Dans le bassin du port de commerce, Loïc Prud'homme, patron du Lusevy, repeint son bateau. C'est tout ce qu'il y a à faire. Son gagne-pain reste au port. « On était sept à bord. On est plus que cinq. Normal. Les gars vont chercher du travail ailleurs, quand ils peuvent. Avec le prix du gasoil, ils ne gagnent plus leur vie. » Loïc est en colère. « C'est la première fois que je vois ça. Il y a eu des crises dans la pêche, mais d'habitude, on voyait la lumière au bout. Cette fois, ça dure. »
Deux chiffres résument la situation : « En novembre dernier, on nous avait promis pour janvier un gasoil à 30 centimes. On n'a eu aucune aide. Aujourd'hui le gasoil est à 70 centimes. »
Alors, plutôt que de sortir pour perdre de l'argent, Loïc a décidé de rester au port. Un mois, deux mois peut-être. On verra si les choses s'améliorent. Pour l'instant, des réunions sont prévues. Avec la CCI le 19 mai, avec le comité national des pêches le 21 mai. On verra d'ici là. « Mais on ne coulera pas sans gueuler ! »
Sur le pont de son navire, il a accroché une banderole qui annonce la couleur : « Pêcheurs en colère : Sarko tu vas souffrir ! »
Dans un complet désarroi
Un désarroi que Daniel Lefèvre, le président du comité régional des pêches, a longuement détaillé dans une lettre au ministre de l'Agriculture et de la Pêche : « Malgré les mesures mises en place par le gouvernement, nous craignons fort qu'elles ne suffisent pas à endiguer la hausse continuelle du prix du gasoil. » Le président du comité local ajoute : « Face à cette situation catastrophique, nos pêcheurs sont dans un complet désarroi et ne voient plus de solutions pour assurer la pérennité de leurs entreprises, surtout pour les jeunes qui ont lourdement investi il y a 5 ans. Au rythme actuel, ils ne pourront faire face avec leur endettement avec toutes les conséquences en cascade pour l'ensemble de la filière. »
Et comme si le prix vertigineux du gasoil ne suffisait pas, les cours du poisson sont au plus bas, il y a des restrictions sur certains quotas, comme sur le cabillaud. Loïc Prud'homme confirme : « Lors de notre dernière sortie, on a pêché nos 150 kg et on a jeté le reste à la mer. C'est lamentable ! »
« C'est un cri d'alarme ! » reprend Daniel Lefèvre dans sa lettre au ministre. « Nous ne sommes plus en novembre 2007 avec un gasoil à 0,40 €. La pêche française est en perdition. Nous vous lançons un véritable SOS. Veut-on une pêche française ? »
Et pour faire face autant que possible à cette « situation de naufrage », il demande notamment d'élargir « l'éco-contribution » mise en place en janvier à tous les commerces de détails de poisson, et que cette aide soit directement reversée aux entreprises de pêche. « Compatible ou non avec Bruxelles ! »
Le professionnel s'interroge : « Face à Natura 2000 en mer, aux aires marines protégées, aux projets éoliens, à l'extraction des granulats, aux restrictions communautaires... où est la place du pêcheur dans tout ça ? »
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
La crise est loin d'être à son terme....
" Les hauturiers de Cherbourg resteront au port ce mois-ci. Et peut-être définitivement. Il est devenu trop coûteux de sortir en mer.
Dans le bassin du port de commerce, Loïc Prud'homme, patron du Lusevy, repeint son bateau. C'est tout ce qu'il y a à faire. Son gagne-pain reste au port. « On était sept à bord. On est plus que cinq. Normal. Les gars vont chercher du travail ailleurs, quand ils peuvent. Avec le prix du gasoil, ils ne gagnent plus leur vie. » Loïc est en colère. « C'est la première fois que je vois ça. Il y a eu des crises dans la pêche, mais d'habitude, on voyait la lumière au bout. Cette fois, ça dure. »
Deux chiffres résument la situation : « En novembre dernier, on nous avait promis pour janvier un gasoil à 30 centimes. On n'a eu aucune aide. Aujourd'hui le gasoil est à 70 centimes. »
Alors, plutôt que de sortir pour perdre de l'argent, Loïc a décidé de rester au port. Un mois, deux mois peut-être. On verra si les choses s'améliorent. Pour l'instant, des réunions sont prévues. Avec la CCI le 19 mai, avec le comité national des pêches le 21 mai. On verra d'ici là. « Mais on ne coulera pas sans gueuler ! »
Sur le pont de son navire, il a accroché une banderole qui annonce la couleur : « Pêcheurs en colère : Sarko tu vas souffrir ! »
Dans un complet désarroi
Un désarroi que Daniel Lefèvre, le président du comité régional des pêches, a longuement détaillé dans une lettre au ministre de l'Agriculture et de la Pêche : « Malgré les mesures mises en place par le gouvernement, nous craignons fort qu'elles ne suffisent pas à endiguer la hausse continuelle du prix du gasoil. » Le président du comité local ajoute : « Face à cette situation catastrophique, nos pêcheurs sont dans un complet désarroi et ne voient plus de solutions pour assurer la pérennité de leurs entreprises, surtout pour les jeunes qui ont lourdement investi il y a 5 ans. Au rythme actuel, ils ne pourront faire face avec leur endettement avec toutes les conséquences en cascade pour l'ensemble de la filière. »
Et comme si le prix vertigineux du gasoil ne suffisait pas, les cours du poisson sont au plus bas, il y a des restrictions sur certains quotas, comme sur le cabillaud. Loïc Prud'homme confirme : « Lors de notre dernière sortie, on a pêché nos 150 kg et on a jeté le reste à la mer. C'est lamentable ! »
« C'est un cri d'alarme ! » reprend Daniel Lefèvre dans sa lettre au ministre. « Nous ne sommes plus en novembre 2007 avec un gasoil à 0,40 €. La pêche française est en perdition. Nous vous lançons un véritable SOS. Veut-on une pêche française ? »
Et pour faire face autant que possible à cette « situation de naufrage », il demande notamment d'élargir « l'éco-contribution » mise en place en janvier à tous les commerces de détails de poisson, et que cette aide soit directement reversée aux entreprises de pêche. « Compatible ou non avec Bruxelles ! »
Le professionnel s'interroge : « Face à Natura 2000 en mer, aux aires marines protégées, aux projets éoliens, à l'extraction des granulats, aux restrictions communautaires... où est la place du pêcheur dans tout ça ? »
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Re: Le gazole tue la pêche!!
Boujou.
" La grève des pêcheurs continue, au moins pour 48 heures. À Cherbourg, ils ont décidé de ne pas lâcher le morceau.
« Le résultat du vote montre une chose : on continue, on accentue ! » Au premier étage de la criée, Éric Loir, l'un des coordonnateurs du mouvement des pêcheurs de Cherbourg, annonce que le port reste en grève. À bulletins secrets, 90 pêcheurs ont voté la poursuite du mouvement. 36 seulement veulent reprendre la mer.
Depuis le début du conflit, c'était la première fois que les pêcheurs s'exprimaient ainsi. « Il fallait fixer les choses et remotiver les gars ! »
D'ailleurs, il n'y a pas eu de temps mort durant cette journée. Dès la fin du vote, la consigne a fusé : « On bloque la Cogéma ». Quelques dizaines d'hommes et de femmes ont donc convergé vers les grilles de l'usine de Beaumont. Les routes, puis l'accès principal ont été vite encombrés. Durant une paire d'heures, les pêcheurs sont restés là, en filtrant la circulation. Les barrages ont été levés en début d'après-midi, et le retour vers Cherbourg s'est fait à une allure d'escargot. Des actions, sans incidents, qui ont tout de même provoqué une belle pagaille, tant à l'entrée de l'usine que sur la nationale.
Engorgement
Vers 17 h, ils étaient sur le rond-point de la gare de Cherbourg. Circulation impossible, suivie de sa conséquence logique : l'engorgement total du centre-ville.
Un peu plus tôt à la mairie, une délégation avait été reçue par Bernard Cazeneuve et Laurent Beauvais, le nouveau président de la Région. Les pêcheurs savent bien que ce n'est pas ici que se prennent les décisions quant au prix du gazole. « Si on repart à la mer demain, on ne sait toujours pas ce qu'on aura. » Mais les deux hommes ont écouté leur détresse, et tenté d'expliquer une fois encore les tenants et les aboutissants du plan Barnier. « C'est une crise très grave, et la Région, 3e de France par ses activités maritimes, est très concernée. » Laurent Beauvais qui rencontre Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne, le 2 juin, espère peser sur Bruxelles pour dire que les orientations de l'Europe ne sont pas conformes, et que la politique qui consiste à casser des bateaux existants en interdisant d'en construire d'autres, ne peut plus continuer.
« Nous sommes totalement solidaires des pêcheurs », ajoute Bernard Cazeneuve, qui a rencontré Michel Barnier mercredi. « Il faut absolument préciser les aides et amender ce qui peut l'être. Faute de quoi, la profession disparaîtra. »
Dans le contexte, la marge de manoeuvre de la Région est très faible. Elle prévoit notamment d'apporter un soutien financier sur le volet des « contrats bleus » prévus par le plan. « Encore faut-il savoir ce qu'ils englobent. »
Pour l'heure, il faut s'attendre à d'autres actions de pêcheurs qui n'ont plus grand-chose à perdre.
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
" La grève des pêcheurs continue, au moins pour 48 heures. À Cherbourg, ils ont décidé de ne pas lâcher le morceau.
« Le résultat du vote montre une chose : on continue, on accentue ! » Au premier étage de la criée, Éric Loir, l'un des coordonnateurs du mouvement des pêcheurs de Cherbourg, annonce que le port reste en grève. À bulletins secrets, 90 pêcheurs ont voté la poursuite du mouvement. 36 seulement veulent reprendre la mer.
Depuis le début du conflit, c'était la première fois que les pêcheurs s'exprimaient ainsi. « Il fallait fixer les choses et remotiver les gars ! »
D'ailleurs, il n'y a pas eu de temps mort durant cette journée. Dès la fin du vote, la consigne a fusé : « On bloque la Cogéma ». Quelques dizaines d'hommes et de femmes ont donc convergé vers les grilles de l'usine de Beaumont. Les routes, puis l'accès principal ont été vite encombrés. Durant une paire d'heures, les pêcheurs sont restés là, en filtrant la circulation. Les barrages ont été levés en début d'après-midi, et le retour vers Cherbourg s'est fait à une allure d'escargot. Des actions, sans incidents, qui ont tout de même provoqué une belle pagaille, tant à l'entrée de l'usine que sur la nationale.
Engorgement
Vers 17 h, ils étaient sur le rond-point de la gare de Cherbourg. Circulation impossible, suivie de sa conséquence logique : l'engorgement total du centre-ville.
Un peu plus tôt à la mairie, une délégation avait été reçue par Bernard Cazeneuve et Laurent Beauvais, le nouveau président de la Région. Les pêcheurs savent bien que ce n'est pas ici que se prennent les décisions quant au prix du gazole. « Si on repart à la mer demain, on ne sait toujours pas ce qu'on aura. » Mais les deux hommes ont écouté leur détresse, et tenté d'expliquer une fois encore les tenants et les aboutissants du plan Barnier. « C'est une crise très grave, et la Région, 3e de France par ses activités maritimes, est très concernée. » Laurent Beauvais qui rencontre Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne, le 2 juin, espère peser sur Bruxelles pour dire que les orientations de l'Europe ne sont pas conformes, et que la politique qui consiste à casser des bateaux existants en interdisant d'en construire d'autres, ne peut plus continuer.
« Nous sommes totalement solidaires des pêcheurs », ajoute Bernard Cazeneuve, qui a rencontré Michel Barnier mercredi. « Il faut absolument préciser les aides et amender ce qui peut l'être. Faute de quoi, la profession disparaîtra. »
Dans le contexte, la marge de manoeuvre de la Région est très faible. Elle prévoit notamment d'apporter un soutien financier sur le volet des « contrats bleus » prévus par le plan. « Encore faut-il savoir ce qu'ils englobent. »
Pour l'heure, il faut s'attendre à d'autres actions de pêcheurs qui n'ont plus grand-chose à perdre.
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Re: Le gazole tue la pêche!!
Boujou.
"Crise, problèmes divers : le front des poissonniers:
« Nous aussi sommes touchés par la crise. Et ce n'est pas là le seul problème auquel nous devons faire face. » Très combatif, Claude Lieffroy. Tout juste réélu, c'était lundi soir, le président de la Fédération régionale des poissonniers monte au créneau. Les problèmes de la profession ? « La législation européenne sur la taille des différentes espèces. Les contrôles sont de plus en plus fréquents dans les poissonneries. Et c'est à nous de vérifier la marchandise avant de la mettre sur l'étal. » Pour le président il serait plus logique que le problème soit pris à la base et non en bout de chaîne. « Il serait logique que ces contrôles soient effectués à la débarque ou la mise en vente en criées. » Autre sujet qui fâche : les ventes sauvages. « Un véritable fléau qui met en péril l'avenir de toute la filière ainsi que la ressource. »
Le nouveau bureau : président, Claude Lieffroy (Genêts, 50) ; vice-présidente, Marie-Thérèse Pillet (Caen, 14) ; trésorier, Sébastien Goutte (Bacilly, 50) ; secrétaire, Francis Solleau (Dieppe, 76).
Ouest-France
"Crise, problèmes divers : le front des poissonniers:
« Nous aussi sommes touchés par la crise. Et ce n'est pas là le seul problème auquel nous devons faire face. » Très combatif, Claude Lieffroy. Tout juste réélu, c'était lundi soir, le président de la Fédération régionale des poissonniers monte au créneau. Les problèmes de la profession ? « La législation européenne sur la taille des différentes espèces. Les contrôles sont de plus en plus fréquents dans les poissonneries. Et c'est à nous de vérifier la marchandise avant de la mettre sur l'étal. » Pour le président il serait plus logique que le problème soit pris à la base et non en bout de chaîne. « Il serait logique que ces contrôles soient effectués à la débarque ou la mise en vente en criées. » Autre sujet qui fâche : les ventes sauvages. « Un véritable fléau qui met en péril l'avenir de toute la filière ainsi que la ressource. »
Le nouveau bureau : président, Claude Lieffroy (Genêts, 50) ; vice-présidente, Marie-Thérèse Pillet (Caen, 14) ; trésorier, Sébastien Goutte (Bacilly, 50) ; secrétaire, Francis Solleau (Dieppe, 76).
Ouest-France
Re: Le gazole tue la pêche!!
Boujou.
Après Caen hier, le commissaire européen à la pêche se rend aujourd'hui dans la Manche.Barfleur, Gatteville et Cherbourg sont au programme.
"Très attentif, monsieur le commissaire européen à la pêche et aux affaires maritimes. Quand le professeur Mathieu lui explique que son laboratoire caennais, est « un des plus en pointe en Europe sur l'huître et les mollusques », Joe Borg est tout ouïe. L'ancien ministre des Affaires étrangères de son pays, Malte, est curieux du futur de l'aquaculture, des seiches, des bulots.
« La chance bas-normande, c'est de rassembler tous les aspects de la question, lui explique Michel Mathieu. L'exploitation, -une huître sur quatre est bas-normande-, des expériences grandeur nature avec le Smel à Blainville-sur-Mer ; de la recherche appliquée avec Ifremer à Port-en-Bessin, notre labo universitaire avec une cinquantaine de personnes. »
Rencontre avec les pêcheurs
Ce jeudi, la tournée normande du commissaire maltais débute par l'aspect recherche et innovation marine, avant une rencontre avec une vingtaine de représentants Français, Anglais, Espagnols, Portugais des régions de l'Arc Atlantique. Objectif : valoriser l'action de l'Arc Atlantique que la Basse-Normandie préside depuis juin 2008. Le commissaire Borg y a évoqué les grandes orientations du Livre Vert sur la révision de la politique commune de la pêche qui sortira au mois d'avril.
Aujourd'hui dans la Manche, le représentant de Bruxelles rencontrera des pêcheurs, après un passage, ce matin, par le centre de débarque à Barfleur et la découverte de la Satmar, la plus importante écloserie de mollusques à Gatteville-Phare.
Président de Région, Laurent Beauvais se réjouit de ces deux jours. « J'ai invité le commissaire Borg, dit-il, pour deux raisons : faciliter le dialogue entre les pêcheurs et Bruxelles, alors que les difficultés de la pêche bas-normande s'amplifient. C'est un secteur actuellement très fragile. Et d'autre part, nous avons bien travaillé dans le cadre de l'Arc Atlantique. »
Ouest France.
Après Caen hier, le commissaire européen à la pêche se rend aujourd'hui dans la Manche.Barfleur, Gatteville et Cherbourg sont au programme.
"Très attentif, monsieur le commissaire européen à la pêche et aux affaires maritimes. Quand le professeur Mathieu lui explique que son laboratoire caennais, est « un des plus en pointe en Europe sur l'huître et les mollusques », Joe Borg est tout ouïe. L'ancien ministre des Affaires étrangères de son pays, Malte, est curieux du futur de l'aquaculture, des seiches, des bulots.
« La chance bas-normande, c'est de rassembler tous les aspects de la question, lui explique Michel Mathieu. L'exploitation, -une huître sur quatre est bas-normande-, des expériences grandeur nature avec le Smel à Blainville-sur-Mer ; de la recherche appliquée avec Ifremer à Port-en-Bessin, notre labo universitaire avec une cinquantaine de personnes. »
Rencontre avec les pêcheurs
Ce jeudi, la tournée normande du commissaire maltais débute par l'aspect recherche et innovation marine, avant une rencontre avec une vingtaine de représentants Français, Anglais, Espagnols, Portugais des régions de l'Arc Atlantique. Objectif : valoriser l'action de l'Arc Atlantique que la Basse-Normandie préside depuis juin 2008. Le commissaire Borg y a évoqué les grandes orientations du Livre Vert sur la révision de la politique commune de la pêche qui sortira au mois d'avril.
Aujourd'hui dans la Manche, le représentant de Bruxelles rencontrera des pêcheurs, après un passage, ce matin, par le centre de débarque à Barfleur et la découverte de la Satmar, la plus importante écloserie de mollusques à Gatteville-Phare.
Président de Région, Laurent Beauvais se réjouit de ces deux jours. « J'ai invité le commissaire Borg, dit-il, pour deux raisons : faciliter le dialogue entre les pêcheurs et Bruxelles, alors que les difficultés de la pêche bas-normande s'amplifient. C'est un secteur actuellement très fragile. Et d'autre part, nous avons bien travaillé dans le cadre de l'Arc Atlantique. »
Ouest France.
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