Cherbourg. La filière pêche.
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Cherbourg. La filière pêche.
Boujou.
Il n'y a pas eu de miracle et encore moins de pêche miraculeuse. La filière continue de souffrir.
Raisons. L'année 2009 avait mal commencé. Avec l'interdiction de pêcher une espèce phare du Cotentin, la raie brunette. Elle se termine sur une note amère : l'injonction faite aux plus gros armements de rembourser les aides perçues lors de la crise du gasoil en 2006 et 2007.
Fond de cale. D'autres raisons sont venues saper le moral de la profession. La récession a été brutale pour l'Italie et l'Espagne. L'euro, quant à lui, s'est affermi face à la couronne islandaise et à la livre britannique. Autant de mauvais coups pour la pêche française. A la CCI, on met aussi en avant les contrôles renforcés de l'administration sur des quotas de pêche de plus en plus réduits. Mais aussi les fortes difficultés du secteur coopératif bas-normand, avec la liquidation de Copéport marée, ou la mise en redressement de Granvilmer. Craintes également après le lancement du Grenelle de la mer et de réserves marines dont toutes les implications ne sont pas encore connues sur le métier des pêcheurs. « En 2009, l'interprofession pompe à fond de cale ! » résume Marc Delahaye, le directeur de la criée.
Tonnage. En 2009, le tonnage de produits vendus sous criée est en régression. Il baisse de 3, 48 % à 6 511 tonnes. Il est vrai que Cherbourg a perdu une unité hauturière, le Myripristis, sorti de flotte. La baisse du tonnage a été accentuée par une baisse du prix moyen de 8 % à 2,30 € le kilo. La criée accuse une baisse de son chiffre d'affaires de 11, 25 % et s'établit à près de 15 millions €.
Les apports. En tonnage, des espèces comme le tacaud, le merlan et la roussette, constituent l'essentiel des apports. En valeur, ce sont le bar, la sole et le calmar avec des chiffres supérieurs à 1 million € qui tiennent le haut de l'étal. Pour la première fois, la coquille Saint-Jacques, talonne ces trois espèces en valeur et en tonnage. On note aussi « le très étonnant effondrement du stock de seiches, pour la deuxième année consécutive, et la tout aussi surprenante surabondance de calmars ou encornets, y compris l'hiver ! »
La flottille. La flottille hauturière ne comprend plus que 7 unités, après le départ du Myripristis démantelé faute de repreneur. Une solution a été trouvée pour la Capam, qui arme 4 navires. La coopérative a été recapitalisée grâce aux efforts des la CCI et des collectivités. Un directeur d'armement est en cours de recrutement. Les côtiers connaissent eux aussi des difficultés. En valeur, ces bateaux représentent l'équivalent de huit chalutiers hauturiers. Les caseyeurs ont dû faire face à la raréfaction du tourteau, frappé par une maladie de « points bleus », mais aussi à l'écroulement du prix du homard ou à la concurrence accrue avec les Anglo-Saxons.
Acheteurs. On notera enfin que le nombre d'acheteurs est stable. Ils sont 33, dont beaucoup de Boulogne-sur-Mer et de Bretagne nord. Seize achètent à distance. À Cherbourg, les trois quarts de la valeur et du tonnage sont réalisés à distance.
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
Il n'y a pas eu de miracle et encore moins de pêche miraculeuse. La filière continue de souffrir.
Raisons. L'année 2009 avait mal commencé. Avec l'interdiction de pêcher une espèce phare du Cotentin, la raie brunette. Elle se termine sur une note amère : l'injonction faite aux plus gros armements de rembourser les aides perçues lors de la crise du gasoil en 2006 et 2007.
Fond de cale. D'autres raisons sont venues saper le moral de la profession. La récession a été brutale pour l'Italie et l'Espagne. L'euro, quant à lui, s'est affermi face à la couronne islandaise et à la livre britannique. Autant de mauvais coups pour la pêche française. A la CCI, on met aussi en avant les contrôles renforcés de l'administration sur des quotas de pêche de plus en plus réduits. Mais aussi les fortes difficultés du secteur coopératif bas-normand, avec la liquidation de Copéport marée, ou la mise en redressement de Granvilmer. Craintes également après le lancement du Grenelle de la mer et de réserves marines dont toutes les implications ne sont pas encore connues sur le métier des pêcheurs. « En 2009, l'interprofession pompe à fond de cale ! » résume Marc Delahaye, le directeur de la criée.
Tonnage. En 2009, le tonnage de produits vendus sous criée est en régression. Il baisse de 3, 48 % à 6 511 tonnes. Il est vrai que Cherbourg a perdu une unité hauturière, le Myripristis, sorti de flotte. La baisse du tonnage a été accentuée par une baisse du prix moyen de 8 % à 2,30 € le kilo. La criée accuse une baisse de son chiffre d'affaires de 11, 25 % et s'établit à près de 15 millions €.
Les apports. En tonnage, des espèces comme le tacaud, le merlan et la roussette, constituent l'essentiel des apports. En valeur, ce sont le bar, la sole et le calmar avec des chiffres supérieurs à 1 million € qui tiennent le haut de l'étal. Pour la première fois, la coquille Saint-Jacques, talonne ces trois espèces en valeur et en tonnage. On note aussi « le très étonnant effondrement du stock de seiches, pour la deuxième année consécutive, et la tout aussi surprenante surabondance de calmars ou encornets, y compris l'hiver ! »
La flottille. La flottille hauturière ne comprend plus que 7 unités, après le départ du Myripristis démantelé faute de repreneur. Une solution a été trouvée pour la Capam, qui arme 4 navires. La coopérative a été recapitalisée grâce aux efforts des la CCI et des collectivités. Un directeur d'armement est en cours de recrutement. Les côtiers connaissent eux aussi des difficultés. En valeur, ces bateaux représentent l'équivalent de huit chalutiers hauturiers. Les caseyeurs ont dû faire face à la raréfaction du tourteau, frappé par une maladie de « points bleus », mais aussi à l'écroulement du prix du homard ou à la concurrence accrue avec les Anglo-Saxons.
Acheteurs. On notera enfin que le nombre d'acheteurs est stable. Ils sont 33, dont beaucoup de Boulogne-sur-Mer et de Bretagne nord. Seize achètent à distance. À Cherbourg, les trois quarts de la valeur et du tonnage sont réalisés à distance.
Thierry DUBILLOT.
Ouest-France
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