Les costumes Normands à Vire
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Les costumes Normands à Vire
Boujou.
"Stéphane Henri expose quelques costumes au musée de Vire, dans le Calvados:
Petit, Stéphane Henri a sauvé des flammes les coiffes et les robes de ses arrière-grands-mères. Il les fait revivre à travers une noce, ce samedi, à Vire.
Il se coiffe de tissus centenaires, s'entiche de coiffes de grands-mères. Stéphane Henri est un styliste peu commun : il est un passionné du costume ancien.
Ça lui est tombé dessus lorsqu'il avait 12 ans. « Ma grand-mère avait décidé de vider les armoires et de brûler les coiffes et les châles qui avaient appartenu aux femmes de sa famille. » Stéphane Henri sauve du feu des dizaines de vêtements ayant habillé les épouses Eudeline. « Un nom viking, du côté de la famille de ma mère. » Une famille de propriétaires terriens domiciliés dans la région de Campeaux, en Basse-Normandie.
Certains vêtements datent de la Révolution, d'autres de 1900. Depuis ce sauvetage, Stéphane en fait la collection. Plus tard employé par la maison Hermès, pour dessiner des tailleurs, puis propriétaire d'une maison de couture au Faubourg-Saint-Honoré, à Paris, il cultive toujours ce goût pour les habits normands. « J'ai suivi des cours sur l'histoire du costume. Mon professeur était ébahi quand, pour illustrer ses propos, j'apportais à chaque fois une nouvelle robe de chez moi. »
Passés ses 25 ans, il achète aussi d'autres pièces, « pour que le patrimoine vestimentaire reste ». Il possède aujourd'hui quelque deux cents robes et autant de coiffes.
Il sait lire dans les broderies:
Le cinéma est venu le chercher, pour qu'il dessine les costumes de la série Les Jupons de la révolution, diffusée en 1989. Le Metropolitan Museum of Art de New York a proposé de lui acheter sa collection, cette même année. Stéphane Henri a tout de suite refusé. « Ces costumes sont normands. Ils appartiennent à la Normandie. En plus, ils ne sont pas à vendre. »
Une personne a réussi à le faire succomber. Muguette Ferry, éminente spécialiste de l'histoire des coiffes et des costumes. En vérité, c'est plutôt elle qui a flashé, lorsque Stéphane a présenté l'une de ses collections, au château de Torigny-sur-Vire, dans la Manche. « Elle connaissait très bien les coiffes. Moi, c'était les costumes. » Elle sait dater les corolles qui recouvraient le front des Normandes ; lui sait lire dans les broderies des blouses normandes. « La broderie d'épaule indique d'où elles viennent, la broderie des poches renseigne sur leur époque. » Les deux passionnés projettent d'écrire un livre sur le sujet.
À 44 ans, Stéphane Henri nourrit un voeu : « Qu'à ma mort, tous mes costumes soient conservés. Et qu'ils continueront à être montrés. »
Angélique CLÉRET.
"Stéphane Henri expose quelques costumes au musée de Vire, dans le Calvados:
Petit, Stéphane Henri a sauvé des flammes les coiffes et les robes de ses arrière-grands-mères. Il les fait revivre à travers une noce, ce samedi, à Vire.
Il se coiffe de tissus centenaires, s'entiche de coiffes de grands-mères. Stéphane Henri est un styliste peu commun : il est un passionné du costume ancien.
Ça lui est tombé dessus lorsqu'il avait 12 ans. « Ma grand-mère avait décidé de vider les armoires et de brûler les coiffes et les châles qui avaient appartenu aux femmes de sa famille. » Stéphane Henri sauve du feu des dizaines de vêtements ayant habillé les épouses Eudeline. « Un nom viking, du côté de la famille de ma mère. » Une famille de propriétaires terriens domiciliés dans la région de Campeaux, en Basse-Normandie.
Certains vêtements datent de la Révolution, d'autres de 1900. Depuis ce sauvetage, Stéphane en fait la collection. Plus tard employé par la maison Hermès, pour dessiner des tailleurs, puis propriétaire d'une maison de couture au Faubourg-Saint-Honoré, à Paris, il cultive toujours ce goût pour les habits normands. « J'ai suivi des cours sur l'histoire du costume. Mon professeur était ébahi quand, pour illustrer ses propos, j'apportais à chaque fois une nouvelle robe de chez moi. »
Passés ses 25 ans, il achète aussi d'autres pièces, « pour que le patrimoine vestimentaire reste ». Il possède aujourd'hui quelque deux cents robes et autant de coiffes.
Il sait lire dans les broderies:
Le cinéma est venu le chercher, pour qu'il dessine les costumes de la série Les Jupons de la révolution, diffusée en 1989. Le Metropolitan Museum of Art de New York a proposé de lui acheter sa collection, cette même année. Stéphane Henri a tout de suite refusé. « Ces costumes sont normands. Ils appartiennent à la Normandie. En plus, ils ne sont pas à vendre. »
Une personne a réussi à le faire succomber. Muguette Ferry, éminente spécialiste de l'histoire des coiffes et des costumes. En vérité, c'est plutôt elle qui a flashé, lorsque Stéphane a présenté l'une de ses collections, au château de Torigny-sur-Vire, dans la Manche. « Elle connaissait très bien les coiffes. Moi, c'était les costumes. » Elle sait dater les corolles qui recouvraient le front des Normandes ; lui sait lire dans les broderies des blouses normandes. « La broderie d'épaule indique d'où elles viennent, la broderie des poches renseigne sur leur époque. » Les deux passionnés projettent d'écrire un livre sur le sujet.
À 44 ans, Stéphane Henri nourrit un voeu : « Qu'à ma mort, tous mes costumes soient conservés. Et qu'ils continueront à être montrés. »
Angélique CLÉRET.
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